Le très attendu “halving” du Bitcoin, qui divise par deux les récompenses des mineurs, a finalement eu lieu. Mais contre toute attente, le cours du BTC n’a pas immédiatement décollé vers de nouveaux sommets comme beaucoup l’espéraient. Faut-il pour autant enterrer tout espoir de voir le roi des cryptomonnaies repartir de plus belle ? En y regardant de plus près, de nombreux éléments suggèrent au contraire qu’une explosion haussière des prix pourrait se profiler à l’horizon. Analyse.
Un halving en demi-teinte pour le Bitcoin
Tous les quatre ans environ, le Bitcoin connaît un événement majeur appelé “halving”. Il s’agit d’une diminution de moitié des récompenses versées aux mineurs qui sécurisent le réseau en validant les transactions. L’objectif est de contrôler l’inflation en ralentissant la création de nouveaux bitcoins au fil du temps.
Historiquement, chaque halving a marqué le début d’un puissant marché haussier pour le BTC, le dernier en date ayant propulsé son cours de 8 000 $ à 64 000 $ en à peine un an. Mais cette fois-ci, la réaction des prix est plus mitigée.
Le halving divise par deux les récompenses des mineurs, ralentissant la création de nouveaux bitcoins pour limiter l’inflation.
Certains mineurs comme Bitdeer ont même enregistré de lourdes pertes suite à la réduction de leurs revenus. L’action de la société a chuté de 3,55% après l’annonce d’un déficit net de 17,7 millions de dollars au deuxième trimestre.
Le spectre d’une nouvelle baisse plane encore
Malgré un rebond du cours du Bitcoin au-dessus des 60 000 $, les indicateurs on-chain montrent que le marché n’est pas encore tiré d’affaire. Des metrics comme le SOPR (SpendOutputProfit Ratio) ou le NUPL (Net Unrealized Profit/Loss) sont encore dans une zone de « peur ».
Cela signifie que de nombreux investisseurs ayant acheté au plus haut ne sont pas encore repassés dans le vert, et pourraient être tentés de vendre à la moindre alerte, créant une pression vendeuse sur les prix.
Les signaux on-chain à surveiller :
- SOPR (SpendOutputProfit Ratio) : mesure si les bitcoins dépensés le sont avec profit ou perte.
- NUPL (Net Unrealized Profit/Loss) : mesure les plus ou moins values latentes du réseau.
- Réserves des exchanges : si elles baissent, cela montre un transfert vers du stockage à long terme.
La masse monétaire au secours du Bitcoin ?
Mais ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que le vent ne tourne. Car un élément central pourrait faire office de catalyseur pour le Bitcoin dans les mois à venir : l’expansion continue de la masse monétaire.
Dans notre système financier basé sur la dette, l’offre de monnaie doit constamment augmenter pour supporter la dette existante. Sans quoi, tout l’édifice pourrait s’effondrer. C’est ce qu’explique l’analyste crypto Jamie Coutts :
Dans un système financier basé sur la dette et les réserves fractionnaires, l’offre monétaire doit constamment s’étendre pour soutenir la dette existante. Sinon, tout pourrait s’effondrer. C’est l’état naturel des choses.
Jamie Coutts, analyste crypto chez Real Vision
Or historiquement, le Bitcoin a tendance à exploser quand la masse monétaire (agrégat M2) franchit un nouveau record. Cela s’est produit en 2016, 2020, et potentiellement à nouveau en 2024 avec un nouveau signal haussier sur la M2.
Les whales en embuscade
Autre élément en faveur d’un retour en force du Bitcoin : le comportement des “baleines”, ces investisseurs détenant d’énormes quantités de BTC et capables d’influencer le marché.
D’après les données de Glassnode, ces grands portefeuilles recommencent à accumuler des bitcoins à un rythme soutenu, comparable à celui observé avant le dernier record historique. Une dynamique haussière pourrait donc se mettre en place.
L’appétit institutionnel ne faiblit pas
Quant aux investisseurs institutionnels, ils continuent de miser sur le Bitcoin malgré les incertitudes de court terme. La banque d’affaires Goldman Sachs a ainsi investi près de 420 millions de dollars dans différents ETF liés au BTC.
Même son de cloche du côté de BlackRock, le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, dont le nouveau fonds Bitcoin n’a connu qu’une seule journée de flux négatifs depuis janvier. Preuve que l’intérêt des institutionnels pour la cryptomonnaie ne faiblit pas.
En attendant le prochain mouvement
Pour l’heure, le cours du Bitcoin reste bloqué sous la résistance des 61 500 $. Une cassure nette de ce niveau avec des volumes importants sera nécessaire pour confirmer un retournement haussier durable.
En attendant, mieux vaut rester prudent et se méfier des faux départs. Mais en coulisses, de nombreux signaux passent peu à peu au vert et pourraient préfigurer une nouvelle jambe de hausse explosive pour le roi des cryptos. A suivre de près dans les prochaines semaines !
