En ce début d’année 2025, le réseau Ethereum semble retrouver une seconde jeunesse. Malgré une concurrence féroce des blockchains de nouvelles générations ces dernières années, l’écosystème historique de la finance décentralisée (DeFi) enregistre des chiffres encourageants. Entre hausse des adresses actives, bond des transactions quotidiennes et regain d’intérêt manifeste pour ses protocoles phares, Ethereum entame-t-il une renaissance ?
Ethereum renoue avec la croissance
Alors qu’on le pensait en perte de vitesse face à l’émergence de réseaux plus scalables et moins onéreux comme Solana, Ethereum surprend en ce début 2025 avec des métriques en nette progression :
- Le nombre d’adresses actives est en hausse de 37% par rapport au creux de novembre dernier, atteignant les 575 000.
- On enregistre également 1,3 million de transactions quotidiennes en moyenne, soit une augmentation de 30% sur la même période.
Des signaux positifs qui témoignent d’un regain d’intérêt manifeste pour l’écosystème. En particulier, c’est la finance décentralisée qui semble tirer son épingle du jeu avec une domination toujours aussi nette en termes de valeur totale verrouillée (TVL).
La DeFi, moteur du renouveau
Avec plus de 53% de parts de marché en TVL, la DeFi reste le territoire de prédilection d’Ethereum. Son protocole Uniswap, en particulier, affiche une santé éclatante avec près de 3 milliards de dollars échangés chaque jour. Le DEX historique conserve ainsi 37% de parts de marché, talonné néanmoins par son rival PancakeSwap et ses 36%.
Signe que la dynamique est bien présente, même des projets inattendus misent désormais sur Ethereum pour construire leur avenir. C’est le cas de World Liberty Financial, le protocole DeFi de Donald Trump, qui vient d’acquérir pour 47 millions de dollars d’ETH et autres tokens emblématiques comme AAVE ou LINK.
Défis et perspectives pour 2025
Ethereum n’est pour autant pas tiré d’affaire. Le réseau doit encore faire face à de nombreux défis, à commencer par la multiplication de ses couches 2 qui questionne sa pertinence à long terme. La scalabilité reste un enjeu majeur pour absorber une adoption croissante.
D’autant qu’en interne, la crise couve. Le remaniement surprise de la Fondation Ethereum initié par Vitalik Buterin ne passe pas auprès de tous les développeurs. Certains crient même au putsch et à la centralisation, faisant émerger une mystérieuse “Fondation Ethereum 2” aux ambitions encore floues.
Entre défis techniques, doutes sur sa gouvernance et concurrence acharnée, le pari d’un retour en grâce d’Ethereum en 2025 est loin d’être gagné. Mais au regard de sa résilience historique, il serait bien imprudent d’enterrer le géant trop vite.
Reste qu’en ce début d’année, les signaux sont au vert. Portée par le réveil de sa DeFi et quelques soutiens de poids inattendus, la blockchain prouve qu’elle a encore des ressources. De quoi nourrir les espoirs d’un retour en force, voire d’un comeback fracassant aux sommets perdus. Réponse dans les prochains mois, qui s’annoncent décisifs pour l’avenir du roi déchu de la cryptosphère.
