C’était l’événement crypto le plus attendu et controversé de cette fin d’année électorale. Le 15 octobre 2024, Donald Trump lançait en grande pompe sa propre cryptomonnaie, le World Liberty Financial (WLFI). Mais après une première journée mouvementée, marquée par des problèmes techniques et un résultat en deçà des attentes, les interrogations se multiplient sur la viabilité et le bien-fondé de ce projet présidentiel pas comme les autres. Décryptage d’un lancement mitigé.
Un démarrage poussif pour le WLFI
Malgré le buzz et les grandes ambitions affichées, le premier jour de vente des jetons WLFI n’a pas tenu toutes ses promesses. L’objectif initial était de récolter pas moins de 300 millions de dollars. Mais 24 heures plus tard, seuls 9 millions avaient été levés, soit à peine 3% du montant visé.
Ce résultat en demie-teinte s’explique en grande partie par les nombreux problèmes techniques rencontrés. En effet, le site web du projet a été victime de pannes à répétition, rendant difficiles les achats de tokens. Conséquence : plus de la moitié des ventes se sont concentrées sur la première heure, avant que les bugs ne prennent le dessus.
Un jeton utile ou un outil politique ?
Au-delà des ratés techniques, ce sont surtout les doutes sur l’utilité et les motivations derrière le WLFI qui alimentent les critiques. Officiellement, ce jeton de gouvernance doit permettre à ses détenteurs de participer aux décisions concernant le développement de la plateforme DeFi associée.
Mais pour beaucoup d’observateurs, l’objectif serait avant tout politique en cette période de campagne. Trump pourrait utiliser les fonds levés pour financer indirectement sa course à la Maison Blanche.
Les principales critiques envers le projet WLFI :
- Un accès réservé aux investisseurs les plus fortunés
- Un manque de transparence sur l’utilisation des fonds
- Des soupçons de financement déguisé de campagne électorale
- Une utilité réelle du jeton qui reste à démontrer
Une communauté crypto dubitative
Sans surprise, le projet porté par le milliardaire suscite le scepticisme d’une grande partie de la communauté crypto. Sur les réseaux sociaux, les critiques se multiplient contre une énième tentative de récupération à des fins politiques et financières.
La limitation de la vente aux investisseurs accrédités, donc aisés, passe également mal auprès de ceux qui défendent une crypto plus décentralisée et accessible à tous. Une contradiction avec les discours de Trump qui se présente comme le “président du peuple”.
WLFI : Quel avenir après ce faux départ ?
Malgré ce lancement en demie-teinte, l’équipe de WLFI se veut rassurante et promet de résoudre rapidement les problèmes techniques. Plusieurs autres phases de ventes sont prévues dans les prochaines semaines, avec à la clé 35% des tokens mis en circulation.
Reste à savoir si les investisseurs seront au rendez-vous et si les doutes sur le projet pourront être levés. Réponse dans les prochains mois, alors que l’élection présidentielle approche à grands pas. Une chose est sûre, pour le meilleur ou pour le pire : le feuilleton Trump est loin d’être terminé !