Imaginez un instant : un homme abandonne des millions en cryptomonnaies du jour au lendemain, tandis qu’un autre bâtit un empire numérique aussi audacieux que controversé. D’un côté, David Sacks, conseiller de Donald Trump, liquide ses actifs avant l’investiture de ce dernier. De l’autre, Trump lui-même, qui enchaîne les projets crypto avec une assurance déconcertante. Que révèle cette opposition entre renoncement et ambition ? Plongeons dans cette saga où pouvoir, argent et technologie s’entremêlent.
Une Dualité Crypto au Sommet du Pouvoir
Le 15 mars 2025, le monde des cryptomonnaies est secoué par une nouvelle inattendue : David Sacks, nommé “czar” de l’IA et des cryptos par Trump, a vendu l’intégralité de son portefeuille numérique avant l’entrée en fonction du président, le 20 janvier. Pendant ce temps, Trump, lui, ne ralentit pas. Entre son memecoin controversé et une plateforme DeFi ambitieuse, il semble jouer une partition bien différente. Pourquoi un tel contraste ?
Sacks Tire un Trait sur la Crypto
David Sacks n’a pas fait les choses à moitié. Selon des informations relayées par un mémo de la Maison Blanche, il a liquidé pas moins de 200 millions de dollars en actifs numériques. Bitcoin, Ethereum, Solana : tout y est passé. Son fonds d’investissement, Craft Ventures, a suivi le mouvement en se débarrassant de ses parts dans des gestionnaires d’actifs crypto comme Bitwise ou Multicoin Capital.
Le timing est clé : cette purge intervient juste avant l’investiture de Trump. Sacks, désormais conseiller officiel, voulait-il éviter tout soupçon de conflit d’intérêts ? Il l’a confirmé lui-même sur X le 3 mars : “J’ai vendu toutes mes cryptomonnaies avant le début de l’administration.” Une déclaration qui répond aussi aux pressions de la sénatrice Elizabeth Warren, qui réclamait plus de transparence sur ses finances.
“La crypto, c’est fini pour moi. J’ai tout liquidé avant de rejoindre l’équipe de Trump.”
David Sacks, conseiller crypto
Mais derrière cette décision, une question demeure : Sacks croit-il encore en l’avenir des cryptomonnaies, ou s’agit-il d’un simple calcul politique ? Sa vente massive intrigue, surtout quand on regarde ce que fait son patron.
Trump, l’Empereur Numérique
Pendant que Sacks tourne le dos à la crypto, Donald Trump, lui, s’y engouffre tête baissée. À la veille de son investiture, il lance Official Trump (TRUMP), un memecoin sans utilité réelle, mais qui atteint rapidement une valorisation de 15 milliards de dollars. Un succès fulgurant… suivi d’une chute brutale. Aujourd’hui, ce token a perdu 83,5 % de sa valeur maximale, laissant des investisseurs sur le carreau.
Les chiffres fous du memecoin de Trump :
- Valorisation peak : 15 milliards de dollars.
- Levés en 3 semaines : 350 millions de dollars.
- Chute actuelle : -83,5 % depuis son sommet.
Mais Trump ne s’arrête pas là. En septembre dernier, il dévoile World Liberty Financial, une plateforme de finance décentralisée (DeFi) portée par le token WLFI. Avec ses fils Eric, Don Jr. et Barron dans l’équipe, le projet a déjà récolté 550 millions de dollars lors d’une récente vente de tokens. Un empire numérique qui prospère, malgré les controverses.
Conflits d’Intérêts ou Stratégie Brillante ?
Le contraste entre Sacks et Trump soulève des questions brûlantes. Pourquoi le conseiller se désengage-t-il alors que le président s’engage à fond ? Certains y voient une stratégie concertée : Sacks jouerait la carte de la neutralité pour légitimer les décisions pro-crypto de Trump, comme la création d’une réserve stratégique de Bitcoin aux États-Unis, signée par décret le 6 mars.
Pourtant, les projets de Trump ne sont pas sans zones d’ombre. Official Trump est détenu à 80 % par des entités liées à sa famille, malgré les démentis officiels. Quant à World Liberty Financial, son succès repose sur un engouement spéculatif, pas sur une technologie révolutionnaire. Les critiques parlent d’un “empire de fumée”.
Binance dans la Danse ?
Et si Trump allait encore plus loin ? Des rumeurs circulent sur des négociations entre Binance, le géant des exchanges, et l’équipe de World Liberty Financial. L’objectif : vendre une part de Binance US à Trump ou ses associés. Un deal qui pourrait inclure un pardon pour Changpeng Zhao, ex-PDG de Binance, après ses démêlés judiciaires.
Sous l’administration Trump, la SEC a déjà suspendu plusieurs enquêtes sur des entreprises crypto, dont Binance. Une aubaine pour le secteur, mais aussi un signal inquiétant pour ceux qui craignent un laisser-faire total. La crypto deviendra-t-elle un outil politique ?
Quel Avenir pour la Crypto sous Trump ?
Entre la réserve de Bitcoin, les projets personnels de Trump et le désengagement de Sacks, l’avenir des cryptomonnaies aux États-Unis reste flou. Les prix, eux, oscillent : Bitcoin à 84 418 $, Ethereum à 1 945 $, Solana à 135 $. Mais au-delà des chiffres, c’est la direction politique qui intrigue.
Trump mise sur une dérégulation massive et des initiatives audacieuses. Sacks, lui, semble vouloir incarner une prudence de façade. Une chose est sûre : cette dualité ne laisse personne indifférent. Et vous, qu’en pensez-vous ?