Alors que l’écosystème des Layer 2 (L2) d’Ethereum ne cesse de croître, il devient de plus en plus difficile de s’y retrouver parmi cette jungle de solutions. Heureusement, le site L2Beat s’est imposé comme une référence incontournable pour analyser en détail chaque rollup, de leur sécurité à leur état d’avancement. Plongeons ensemble dans les entrailles de ces technologies qui portent la scalabilité d’Ethereum.
L2Beat, bien plus qu’un traceur de TVL pour les rollups
Si L2Beat permet de suivre la valeur totale verrouillée (TVL) sur les différents rollups, à l’instar d’outils comme DefiLlama, le site va bien au-delà. Son objectif est de compiler un maximum de données sur chaque solution de Layer 2, en particulier concernant leur sécurité.
Loin de se contenter du discours marketing des équipes, L2Beat n’hésite pas à mettre en lumière les faiblesses et limites de chaque rollup. Une transparence salutaire pour avertir les utilisateurs des risques encourus et responsabiliser les développeurs.
Radiographie des risques avec 5 catégories passées au crible
Pour évaluer les risques de chaque rollup, les analystes de L2Beat ont mis au point une grille comportant 5 catégories :
- Data availability : vérifie la disponibilité de l’historique des données du rollup, indispensable pour reconstituer son état.
- Exit window : évalue le temps dont disposent les utilisateurs pour retirer leurs fonds du rollup avant une mise à jour potentiellement malveillante.
- Proposer failure : examine la résilience du réseau en cas de défaillance de l’entité responsable de la création des blocs.
- Sequencer failure : détermine si les utilisateurs peuvent forcer des transactions sur le rollup même si l’ordonnanceur est en panne.
- State validation : détaille le processus de vérification de l’état actuel du rollup, souvent via des preuves de fraude.
Prenons l’exemple d’Arbitrum, le plus gros rollup en TVL actuellement. Si ses données sont entièrement publiées sur le L1 Ethereum, son exit window est jugée problématique.
En effet, le Conseil de Sécurité d’Arbitrum peut déployer des mises à jour sans délai, privant les utilisateurs de la possibilité de retirer leurs fonds à temps. Et même en temps normal, la fenêtre de retrait est limitée à 2 jours.
Mesurer le chemin vers une pleine décentralisation
Au-delà des risques, L2Beat assigne à chaque rollup un stade de développement de 0 à 2, reflétant son niveau de décentralisation :
- Roulettes Complètes : le rollup est géré par les opérateurs mais un logiciel open source permet de reconstituer l’état à partir des données du L1.
- Roulettes Limitées : le rollup commence à être gouverné par des smart contracts mais un Conseil de Sécurité peut intervenir. Le système de preuves de fraude est fonctionnel.
- Sans Roulettes : stade final où le rollup est entièrement géré par des smart contracts. Le Conseil n’intervient que pour des bugs critiques et les utilisateurs sont protégés contre les attaques de gouvernance.
Pour aller plus loin, il est même possible de déléguer son pouvoir de vote à l’équipe de L2Beat sur certains projets comme Arbitrum ou Optimism. Une façon de soutenir leur combat pour des Layer 2 sécurisés et décentralisés.
Grâce à L2Beat, une exploration éclairée de l’écosystème bouillonnant des rollups est désormais à portée de clic. De quoi se forger un avis objectif sur ces technologies d’avenir, loin du brouhaha marketing. La transparence, meilleure arme pour une adoption sereine des L2 ?