Alors que la date fatidique du 5 novembre se profile à l’horizon, la cryptosphère s’invite dans la course à la Maison-Blanche. Dernier rebondissement en date : Chris Larsen, cofondateur de Ripple, a décidé de mettre la main au portefeuille pour soutenir la candidate démocrate Kamala Harris. Et pas qu’un peu ! C’est un don faramineux de 1 754 815 XRP, soit environ 1 million de dollars, qui a été enregistré le 14 août dernier au profit du comité d’action politique Future Forward PAC.
Si les dons en crypto ne sont pas une première dans le paysage politique américain, celui-ci marque une étape importante pour Harris. En effet, il s’agit du premier don en cryptomonnaie reçu par la vice-présidente dans le cadre de sa campagne présidentielle. Un soutien de poids qui pourrait bien faire pencher la balance en sa faveur dans une course qui s’annonce serrée.
La crypto, un enjeu clé des élections
Mais au-delà de l’aspect financier, ce don est aussi un signal fort envoyé par Ripple et Larsen. Car si la crypto s’invite dans le débat, ce n’est pas un hasard. Les deux candidats ont en effet des visions bien différentes sur le sujet.
Kamala Harris, la crypto friendly
Du côté démocrate, Kamala Harris a clairement affiché ses ambitions en matière d’innovation technologique dans son programme économique de 80 pages. Blockchain et intelligence artificielle y sont mises à l’honneur, avec la volonté affichée d’encourager leur développement tout en protégeant consommateurs et investisseurs.
Donald Trump, le shérif anti-régulation
À l’inverse, Donald Trump a promis de lever ce qu’il qualifie de « répression anti-américaine » contre l’industrie des cryptomonnaies s’il est élu. Une position qui séduit la communauté crypto, comme en témoigne l’engouement suscité par son projet World Liberty Finance et son token WLFI sur les plateformes de paris comme Polymarket.
Ripple à la conquête de l’Ouest
Pour Ripple, l’enjeu est de taille. Si l’entreprise continue de consolider sa position en Europe avec des partenariats de premier plan comme HSBC ou Société Générale, la situation est plus compliquée outre-Atlantique. Le bras de fer judiciaire qui l’oppose à la SEC sur le statut du XRP pèse comme une épée de Damoclès et l’issue reste incertaine.
Dans ce contexte, le soutien apporté à Harris apparaît comme un moyen de se faire un allié de poids en cas de victoire démocrate en novembre prochain. Si la candidate a montré son intérêt pour les innovations technologiques, un soutien politique fort pourrait être un atout décisif pour Ripple et, plus largement, pour l’ensemble de l’écosystème crypto américain.
Une chose est sûre, dans cette campagne présidentielle placée sous le signe du renouveau technologique, la cryptosphère aura son mot à dire. Entre Harris la crypto-friendly et Trump le shérif anti-régulation, les électeurs ont le choix. Rendez-vous dans les urnes !