Et si le destin des cryptomonnaies au Canada reposait entre les mains d’un homme qui préfère les intelligences artificielles aux bitcoins ? Le 9 mars 2025, Mark Carney a été désigné comme le nouveau chef du Parti libéral, succédant à Justin Trudeau, et s’apprête à devenir Premier ministre. Une annonce qui a secoué le pays, mais aussi la communauté crypto, avide de savoir si ce financier aguerri allait enfin ouvrir les portes à une adoption massive des actifs numériques… ou les fermer à double tour.
Un Nouveau Chapitre pour le Canada et les Cryptos
Avec près de 86 % des voix lors de l’élection interne du Parti libéral, Mark Carney n’a pas seulement remporté une victoire politique : il a hérité d’un pays en pleine tourmente économique, marqué par une guerre commerciale avec les États-Unis et un mécontentement croissant. Mais pour les amateurs de cryptomonnaies, une question brûle les lèvres : ce vétéran de la finance, ancien gouverneur des Banques du Canada et d’Angleterre, va-t-il changer la donne pour Bitcoin et ses pairs ? Plongeons dans son parcours et ses déclarations pour y voir plus clair.
Qui est Mark Carney, le Financier Visionnaire ?
Mark Carney n’est pas un inconnu dans le monde de la finance. Diplômé de Harvard et d’Oxford, il a passé plus de dix ans chez Goldman Sachs, jonglant entre les bureaux de Londres, Tokyo et New York. Ensuite, il a pris les rênes de la Banque du Canada pendant cinq ans, avant de devenir le premier non-Britannique à diriger la Banque d’Angleterre pendant sept ans. Un CV impressionnant qui inspire confiance… ou méfiance, selon le camp où l’on se place.
Son arrivée au pouvoir intervient après la démission de Justin Trudeau, poussé vers la sortie par une économie chancelante et des critiques acerbes. Carney, lui, promet de réduire les dépenses publiques et les impôts pour la classe moyenne, tout en affirmant que le Canada ne deviendra jamais une extension des États-Unis. Mais sur les cryptomonnaies, son silence récent intrigue.
Quelques faits marquants sur Mark Carney :
- Ancien gouverneur de deux grandes banques centrales.
- Expertise reconnue dans la finance et la technologie.
- Conseiller économique de Trudeau post-COVID.
Son Passé : Un Regard Sceptique sur les Cryptos
Pour comprendre la position de Mark Carney sur les cryptomonnaies, il faut remonter à ses années à la Banque d’Angleterre. En 2018, dans un discours retentissant, il n’a pas mâché ses mots : pour lui, les cryptos comme Bitcoin échouent à remplir les critères d’une monnaie. Il a comparé leur valeur à celle d’un ticket de loterie, soulignant leur volatilité et leur incapacité à servir de réserve de valeur stable.
Les cryptomonnaies ne sont ni une monnaie ni une réserve de valeur fiable ; elles ressemblent davantage à un pari risqué qu’à un outil économique.
Mark Carney, 2018
Il a aussi critiqué la faible capacité de Bitcoin, limitée à 7 transactions par seconde, loin des standards des systèmes de paiement modernes. Selon lui, cela explique pourquoi si peu de commerces physiques l’acceptent. À l’époque, Carney voyait dans les cryptomonnaies un danger pour la stabilité financière, un point de vue qu’il n’a jamais vraiment renié.
CBDC vs Cryptos : Une Préférence Marquée
Si Carney n’aime pas Bitcoin, il n’est pas pour autant hostile à toute innovation numérique. En 2021, il a pris position en faveur des monnaies numériques des banques centrales (CBDC), qu’il juge bien supérieures aux stablecoins privés comme Tether ou USDC. Pour lui, les CBDC offrent un contrôle accru aux gouvernements, utiles pour lutter contre le crime financier et le terrorisme.
Cette préférence le place en opposition directe avec la philosophie décentralisée des cryptomonnaies. Là où Bitcoin prône la liberté individuelle, Carney mise sur une centralisation étatique. Un choix qui résonne avec ses années à la tête de grandes institutions financières, mais qui déçoit les défenseurs de la blockchain.
Et Aujourd’hui ? Un Silence Éloquent
Depuis son élection, Mark Carney n’a pas encore clarifié sa position actuelle sur les cryptomonnaies. Certains médias rapportent des propos récents où il aurait qualifié Bitcoin de “simple actif spéculatif”, nuisible à la stabilité financière. Mais sans source officielle, ces affirmations restent floues. Son passage au conseil d’administration de Stripe, une plateforme qui a brièvement soutenu les paiements en crypto, ne semble pas non plus indiquer un virage pro-crypto.
En revanche, Carney parle beaucoup… d’intelligence artificielle. Il voit dans l’IA une révolution capable de transformer l’éducation, la santé et la construction au Canada. Il appelle à des investissements massifs dans cette technologie, rêvant de faire du pays un leader mondial. Les cryptos, elles, semblent reléguées au second plan.
Trudeau vs Carney : Même Combat ?
Justin Trudeau, le prédécesseur de Carney, n’était pas un ami des cryptomonnaies. En 2022, il a utilisé la loi d’urgence pour geler les comptes bancaires des manifestants du “Freedom Convoy” et bloquer leurs dons en crypto. Une décision jugée inconstitutionnelle en 2024 par un tribunal fédéral, mais qui a marqué les esprits. Trudeau avait aussi critiqué publiquement l’idée d’utiliser Bitcoin contre l’inflation, la qualifiant d’irresponsable.
Carney, lui, semble aller encore plus loin dans son rejet. Là où Trudeau réagissait à des événements précis, Carney affiche une hostilité structurelle, ancrée dans sa vision d’une économie contrôlée par les banques centrales. Pour la communauté crypto canadienne, c’est une douche froide après des espoirs de changement.
Quel Avenir pour les Cryptos au Canada ?
Avec Carney au pouvoir, le Canada ne risque pas de devenir un eldorado pour les cryptomonnaies. Son focus sur l’IA et les CBDC laisse peu de place à une adoption massive de Bitcoin ou d’Ethereum. Pourtant, la pression internationale, notamment des États-Unis où Donald Trump a freiné les CBDC, pourrait compliquer ses plans. Le Canada suivra-t-il une voie isolée, ou cédera-t-il à la vague crypto mondiale ?
Pour l’instant, les investisseurs et les passionnés retiennent leur souffle. Si Carney reste fidèle à ses convictions passées, les cryptos pourraient rester dans l’ombre, eclipsées par des data centers et des algorithmes. Mais dans un monde où l’imprévisible domine, rien n’est gravé dans le marbre.
En résumé, les points clés à retenir :
- Carney est sceptique envers Bitcoin et les cryptos décentralisées.
- Il soutient les CBDC comme alternative contrôlée.
- Son programme mise sur l’IA, pas sur la blockchain.