Le 20 janvier 2025, alors que le monde suivait l’investiture de Donald Trump, un autre événement passait presque inaperçu : Bitcoin atteignait un sommet historique à plus de 109 000 dollars. Quelques mois plus tard, fin mai, il pulvérisait un nouveau record à 112 000 dollars. Pourtant, dans les colonnes des grands médias, ce triomphe semblait étrangement absent. Pourquoi ce silence ?
Bitcoin : un géant ignoré par les médias traditionnels
Alors que Bitcoin continue de redéfinir la finance mondiale, les médias traditionnels, y compris ceux spécialisés dans l’économie, semblent détourner le regard. Ce n’est pas une simple omission : c’est une tendance qui soulève des questions sur l’objectivité et les motivations des grandes rédactions. Un récent rapport met en lumière ce phénomène troublant.
Un silence médiatique assourdissant
Un rapport publié le 8 juillet 2025 par la firme Perception révèle des chiffres éloquents : au deuxième trimestre 2025, seulement 1 116 articles sur Bitcoin et les cryptomonnaies ont été publiés par 18 grands médias. Cela peut sembler beaucoup, mais quand on compare à l’ampleur des records de prix et de l’adoption croissante, ce chiffre est dérisoire.
Les chiffres clés du rapport Perception :
- Le Wall Street Journal n’a publié que 2 articles sur Bitcoin en trois mois.
- Le Financial Times et le New York Times se limitent à 11 articles chacun.
- En comparaison, Forbes, CNBC et Fortune ont publié chacun plus de 100 articles, avec une approche plus équilibrée.
Ce contraste est frappant. Alors que Bitcoin atteint des sommets, des médias censés être des références en finance, comme le Wall Street Journal, semblent presque ignorer son existence. Mais pourquoi un tel désintérêt ?
Une couverture biaisée et négative
Le problème ne se limite pas à la quantité. Le rapport de Perception met en lumière une tendance inquiétante : lorsque les médias traditionnels parlent de Bitcoin, c’est souvent pour en dire du mal. Les rares articles du Wall Street Journal et du Financial Times se concentrent sur les risques, les scandales ou les controverses liés aux cryptomonnaies, sans mentionner leurs avancées.
Les médias traditionnels créent une asymétrie d’information, privant les investisseurs d’une vision complète du marché crypto.
Analyste chez Perception
Ce parti pris a des conséquences concrètes. En se focalisant sur les aspects négatifs, ces médias risquent de détourner les investisseurs potentiels d’opportunités majeures. Par exemple, ils passent sous silence l’essor des ETF Bitcoin, qui attirent des milliards de dollars d’investissements institutionnels, ou encore l’adoption croissante par des entreprises et des gouvernements.
Pourquoi ce désamour des médias ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette réticence. D’abord, la complexité technologique de Bitcoin et des blockchains peut rebuter des rédactions habituées à des sujets financiers plus conventionnels. Ensuite, une certaine méfiance persiste, héritée des premières années de Bitcoin, souvent associé à des activités illégales dans l’imaginaire collectif.
Mais il y a peut-être plus. Certains analystes suggèrent que les grands médias, souvent liés à des intérêts financiers traditionnels, pourraient voir les cryptomonnaies comme une menace pour le statu quo. Les blockchains, avec leur promesse de décentralisation, remettent en question les systèmes bancaires et financiers établis.
Les raisons possibles du silence médiatique :
- Complexité technologique : Les blockchains nécessitent une compréhension technique que beaucoup de journalistes n’ont pas.
- Méfiance historique : Les premières années de Bitcoin ont laissé une image négative dans certains cercles.
- Conflits d’intérêts : Les médias liés à la finance traditionnelle pourraient craindre l’impact disruptif des cryptos.
Les exceptions qui confirment la règle
Tous les médias ne sont pas à mettre dans le même panier. Des publications comme Forbes, CNBC et Fortune se distinguent par une couverture plus équilibrée et fréquente. Ces médias ont publié des centaines d’articles au deuxième trimestre 2025, abordant à la fois les succès et les défis des cryptomonnaies.
Bitcoin n’est plus une mode, c’est une réalité financière que les médias ne peuvent plus ignorer.
Éditorial de Forbes, juillet 2025
Ces rédactions adoptent une approche plus nuancée, mettant en avant les innovations technologiques, l’adoption institutionnelle et les performances des actifs numériques. Leur couverture contraste fortement avec le silence ou la négativité d’autres médias, offrant une vision plus juste du paysage crypto.
Les conséquences pour les investisseurs
Ce manque de couverture objective crée une asymétrie d’information. Les investisseurs qui s’appuient sur les médias traditionnels risquent de passer à côté d’opportunités majeures. Par exemple, ils pourraient ignorer que des entreprises comme Metaplanet ou Semler Scientific accumulent des réserves de Bitcoin, ou que des pays comme le Bhoutan explorent les cryptos pour booster leur économie.
De plus, les ETF Bitcoin, comme ceux gérés par BlackRock, continuent d’attirer des flux massifs, avec plus de 700 000 BTC détenus par le géant financier en juillet 2025. Ces développements montrent que Bitcoin n’est plus une niche, mais une classe d’actifs à part entière.
Bitcoin : un avenir incontournable
Le silence des médias traditionnels ne freinera pas l’essor de Bitcoin. Avec une adoption croissante, des performances historiques et une technologie toujours plus robuste, le roi des cryptos s’impose comme un acteur clé de la finance mondiale. Les investisseurs avisés se tournent vers des sources alternatives, comme les plateformes spécialisées ou les réseaux sociaux, pour rester informés.
Comment rester informé sur Bitcoin ?
- Suivre les plateformes crypto spécialisées, comme Journal du Coin.
- Consulter les réseaux sociaux pour des analyses en temps réel.
- Participer à des événements ou webinaires sur les cryptomonnaies.
En fin de compte, le silence médiatique pourrait bien être le signe d’une révolution en marche. À mesure que Bitcoin gagne en légitimité, les médias traditionnels devront choisir : évoluer ou risquer de devenir obsolètes.