Les États-Unis sont-ils à l’aube d’une nouvelle ère dans l’adoption des cryptomonnaies ? C’est ce que laisse penser l’avancée significative de l’Utah vers la création d’une réserve en Bitcoin. Le projet de loi “H.B. 230”, porté par le représentant Jordan Teuscher, vient en effet de franchir une étape cruciale en étant transféré à un comité permanent du Sénat. Une première nationale qui pourrait bien faire des émules.
L’Utah, pionnier de l’investissement public dans le Bitcoin
Concrètement, le projet “H.B. 230” vise à autoriser le trésorier de l’État de l’Utah à investir jusqu’à 5% des fonds publics dans des actifs numériques qualifiés, au premier rang desquels le Bitcoin. Une décision motivée par l’impressionnante capitalisation boursière de la cryptomonnaie reine, qui dépasse actuellement les 1900 milliards de dollars.
Pour Jordan Teuscher, à l’origine de cette initiative législative, il s’agit avant tout de positionner l’Utah comme un acteur majeur de l’écosystème crypto. Sur le réseau social X, l’élu s’est ainsi félicité de cette avancée :
“Alors que l’Utah est le 11ème État à introduire une législation similaire, nous serons les premiers à la faire voter.”
Jordan Teuscher, représentant de l’Utah
Un signal fort en faveur de l’adoption institutionnelle
Au-delà de l’Utah, pas moins de dix autres États américains ont déjà introduit des projets de loi visant à construire leurs propres réserves en Bitcoin. Parmi eux, le Texas, la Pennsylvanie, le Maryland ou encore le Kentucky. Une tendance qui illustre le changement de paradigme en cours outre-Atlantique, sous l’impulsion notamment de l’administration Trump, résolument pro-crypto.
Si le projet “H.B. 230” est adopté, il pourrait entrer en vigueur dès le 7 mai 2025, ouvrant ainsi la voie à des investissements publics massifs dans le Bitcoin et les cryptomonnaies. Une perspective qui n’a pas manqué de susciter l’enthousiasme des acteurs de l’industrie, à l’image de Michael Saylor, fervent défenseur de l’adoption du Bitcoin par les institutions :
“L’investissement d’un État dans le Bitcoin représenterait une étape majeure vers la reconnaissance de la cryptomonnaie comme réserve de valeur et classe d’actifs à part entière.”
Michael Saylor, fondateur de MicroStrategy
Vers une nouvelle norme pour les finances publiques ?
Au-delà de son impact symbolique, l’adoption du projet de loi “H.B. 230” pourrait bien créer un précédent historique et tracer la voie à suivre pour les autres États américains, voire au-delà. En effet, en exposant une partie de leurs fonds publics au Bitcoin et aux cryptomonnaies, les États s’assureraient non seulement de diversifier leurs réserves, mais aussi de bénéficier de la croissance potentielle de ces actifs novateurs.
Une stratégie qui ne serait pas sans rappeler celle de certaines entreprises visionnaires, à l’instar de MicroStrategy ou Tesla, qui ont massivement investi dans le Bitcoin ces dernières années. Reste désormais à savoir si l’Utah parviendra à transformer l’essai et à faire de son projet de réserve crypto une réalité. Un pari audacieux qui, s’il est réussi, pourrait bien marquer un tournant décisif dans l’histoire de l’adoption des cryptomonnaies.
Les points clés à retenir sur le projet de réserve Bitcoin de l’Utah :
- L’Utah pourrait devenir le premier État américain à créer une réserve en Bitcoin
- Le projet de loi “H.B. 230” autoriserait l’investissement de jusqu’à 5% des fonds publics dans les cryptomonnaies
- Dix autres États ont introduit des législations similaires, illustrant l’engouement croissant pour l’adoption institutionnelle du Bitcoin
- L’adoption de ce projet de loi pourrait créer un précédent historique et inspirer d’autres États, voire d’autres pays
À l’heure où le Bitcoin continue de gagner en légitimité et en popularité, l’initiative de l’Utah apparaît comme un signal fort envoyé à l’ensemble du marché. Un signal qui confirme, s’il en était encore besoin, que les cryptomonnaies sont en passe de devenir un élément incontournable des finances publiques et privées du XXIe siècle. Et si l’Utah venait de poser la première pierre d’un édifice révolutionnaire ?