Face aux inquiétudes grandissantes du secteur des cryptomonnaies, le gouvernement italien semble prêt à revoir sa copie. Initialement incluse dans le plan budgétaire d’octobre, la proposition de faire passer la taxe sur les transactions cryptos de 26% à 42% pourrait finalement être revue à la baisse, à 28%. Une main tendue à l’industrie crypto en pleine croissance ?
L’Italie recule sur la forte hausse de la “taxe crypto”
Alors que les transactions cryptos sont actuellement taxées à hauteur de 26% en Italie, les autorités avaient proposé de faire grimper ce taux à 42%, dans le but de renflouer les caisses de l’État. Une pilule difficile à avaler pour les acteurs de l’industrie, qui ont fait part de leurs vives inquiétudes.
Leur argument principal ? Un tel niveau de taxation risquerait de nuire à la compétitivité de l’Italie sur la scène crypto européenne et mondiale, particulièrement à l’heure où l’Union Européenne s’apprête à déployer un cadre réglementaire complet avec le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets).
La Ligue propose un compromis à 28%
C’est la Ligue, parti membre de la coalition de la Première ministre Giorgia Meloni, qui a proposé de limiter la hausse à 28%, rapporte Bloomberg. L’objectif : trouver un point d’équilibre entre le besoin de recettes fiscales et la volonté de ne pas étouffer un secteur en plein essor.
Forza Italia veut exempter les petits gains
De son côté, Forza Italia, autre partenaire de la coalition, suggère carrément de supprimer la hausse de taxe pour les gains inférieurs à 2000 euros. Une mesure qui viserait à encourager la participation des Italiens aux cryptomonnaies, sans pour autant leur imposer une fiscalité trop lourde.
Les amendements proposés ont un objectif commun : créer un environnement plus favorable aux investisseurs crypto italiens.
- La Ligue mise sur un taux intermédiaire à 28% pour concilier recettes et croissance
- Forza Italia veut exempter les petits gains pour démocratiser l’accès aux cryptos
- L’enjeu : renforcer la place de l’Italie sur l’échiquier crypto européen et mondial
Quelle place pour l’Italie dans la crypto-sphère ?
Si ces ajustements se confirment, ils pourraient donner un coup de pouce bienvenu au marché italien des cryptomonnaies, à l’heure où de nombreux pays planchent sur leur propre politique fiscale en la matière. Entre volonté de réguler et de taxer d’un côté, et souhait de ne pas entraver l’innovation de l’autre, l’équation est loin d’être simple.
Une chose est sûre : en se montrant à l’écoute des acteurs du secteur et en infléchissant sa position, le gouvernement italien envoie un signal positif. Reste à savoir si cela sera suffisant pour hisser l’Italie au rang de terre d’accueil privilégiée pour les entreprises et les investisseurs crypto. Les prochains mois seront décisifs pour en juger.
À suivre, donc, dans ce bras de fer entre régulation et ambition, qui pourrait bien déterminer la place de l’Italie, et plus largement de l’Europe, dans le grand jeu mondial des cryptomonnaies. Un enjeu crucial, à l’heure où cette technologie disruptive ne cesse de gagner du terrain et de remodeler le paysage financier et économique planétaire.