Un monopole américain à double tranchant
Cette mainmise des États-Unis sur le marché des cryptomonnaies n’est pas anodine. Si elle peut rassurer sur la solidité de l’écosystème, elle comporte aussi des risques :
- Une telle concentration rend le marché crypto plus sensible aux décisions réglementaires et politiques américaines.
- Elle donne aux USA un pouvoir d’influence considérable sur l’évolution de ce secteur encore jeune et en pleine construction.
- Cela va à l’encontre de la décentralisation et de la résistance à la censure prônées par les cryptomonnaies.
Autant de raisons de suivre de près l’évolution de ce ratio de détention dans les prochains mois. Car derrière la bataille des cours se joue aussi une véritable guerre d’influence pour le contrôle de ces actifs numériques révolutionnaires. Et pour l’instant, ce sont bien les États-Unis qui ont pris une sérieuse option…
Le caractère décentralisé des cryptomonnaies laisse à penser qu’elles ne connaissent pas de frontières. Pourtant, force est de constater que leur répartition est loin d’être homogène à travers le monde. Et un pays sort du lot : les États-Unis, qui détiendraient aujourd’hui pas moins de 65% des Bitcoins en circulation !
Les entités américaines, reines du Bitcoin
C’est la plateforme d’analyse on-chain CryptoQuant qui a fait cette révélation pour le moins surprenante. Son CEO, Ki Young Ju, a partagé un graphique montrant que plus de la moitié des BTC, très précisément 65%, seraient entre les mains d’entités basées aux États-Unis. Un chiffre record qui n’avait encore jamais été atteint.
La part des réserves de Bitcoin des entités américaines a atteint l’ATH, elle est maintenant 65 % plus élevée que celle des entités non américaines.
Ki Young Ju, CEO de CryptoQuant
En mettant en parallèle cette statistique avec l’évolution du cours du Bitcoin, on constate une certaine corrélation entre les deux courbes, même si le ratio U.S./Reste du monde fluctue parfois de manière indépendante.
Un transfert de détention au gré des cycles
En analysant les données historiques, on remarque que les grands mouvements haussiers du Bitcoin ont souvent coïncidé avec des changements significatifs dans le ratio de détention entre les États-Unis et le reste du monde :
- Lors du bull run de 2017, le ratio était stable avant de baisser en 2018, suggérant un transfert de Bitcoins hors des USA après le pic.
- Rebelote en 2020/2021 : la montée du BTC vers son plus haut historique s’est accompagnée d’une hausse du ratio, les réserves revenant massivement aux États-Unis.
- Pendant le bear market de 2022, alors que le prix chutait sous les 20 000$, la part de détention américaine a de nouveau diminué.
Aujourd’hui, avec le retour du Bitcoin au-dessus des 100 000$, on assiste de nouveau à une concentration des BTC aux USA. Mais avec le début de correction qui semble s’amorcer, ce ratio va-t-il de nouveau s’inverser dans les prochains mois ? Réponse dans les prochains épisodes de ce feuilleton géopolitique des cryptomonnaies !
Un monopole américain à double tranchant
Cette mainmise des États-Unis sur le marché des cryptomonnaies n’est pas anodine. Si elle peut rassurer sur la solidité de l’écosystème, elle comporte aussi des risques :
- Une telle concentration rend le marché crypto plus sensible aux décisions réglementaires et politiques américaines.
- Elle donne aux USA un pouvoir d’influence considérable sur l’évolution de ce secteur encore jeune et en pleine construction.
- Cela va à l’encontre de la décentralisation et de la résistance à la censure prônées par les cryptomonnaies.
Autant de raisons de suivre de près l’évolution de ce ratio de détention dans les prochains mois. Car derrière la bataille des cours se joue aussi une véritable guerre d’influence pour le contrôle de ces actifs numériques révolutionnaires. Et pour l’instant, ce sont bien les États-Unis qui ont pris une sérieuse option…
