Alors que les États-Unis se préparent à une élection présidentielle décisive, l’avenir de l’industrie des cryptomonnaies dans le pays est au cœur des préoccupations. Brad Garlinghouse, le charismatique PDG de Ripple, s’est récemment exprimé sur le sujet lors de la conférence DC Fintech Week. Entre regrets sur le passé et optimisme pour le futur, il livre sa vision de l’évolution de la réglementation crypto outre-Atlantique.
Ripple et la SEC : des regrets mais pas de rancune
Le bras de fer juridique qui oppose Ripple à la SEC (Securities and Exchange Commission) depuis plusieurs années a marqué les esprits. Brad Garlinghouse reconnaît aujourd’hui qu’il aurait probablement dû se rapprocher des régulateurs américains bien plus tôt. Une erreur qu’il regrette, car son entreprise et le reste de l’industrie doivent maintenant faire face à des procédures judiciaires à répétition.
Mais derrière ce mea culpa, on sent poindre une certaine rancœur envers la SEC. Garlinghouse l’accuse d’avoir fait des États-Unis « un traînard en matière de crypto mondiale » en instaurant un « règne de la terreur contre l’industrie ». Même s’il admet que l’affaire FTX a « blessé » le secteur, il estime qu’il est temps pour les politiques de reconnaître qu’il existe des acteurs sérieux et crédibles dans l’écosystème crypto.
Un avenir radieux pour les cryptos après les élections ?
Malgré les défis actuels, Brad Garlinghouse se montre résolument optimiste pour l’avenir des cryptomonnaies aux États-Unis. Selon lui, la nouvelle administration qui arrivera au pouvoir en janvier 2025, quelle qu’elle soit, opèrera un changement de politique favorable à l’industrie.
Les positions des candidats sur les cryptos
- Donald Trump : Positionné très tôt et agressivement en mode pro-crypto, s’est même déclaré “le président de la crypto”.
- Kamala Harris : Plus nuancée, mais perçue comme pro-technologie du fait de ses origines dans la Silicon Valley.
Si les styles diffèrent, le patron de Ripple est convaincu que les deux camps ont pris conscience des enjeux économiques et stratégiques liés aux cryptomonnaies. Une analyse partagée par de nombreux observateurs qui voient dans cette élection un tournant majeur pour l’avenir de la crypto aux États-Unis.
XRP et Ripple en pole position ?
Au-delà des considérations globales sur l’industrie, Brad Garlinghouse voit évidemment d’un très bon œil cette évolution pour Ripple et son token XRP. Après des années de bataille juridique, un assouplissement de la réglementation pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de développement pour l’entreprise sur son marché domestique.
Reste à savoir si le futur locataire de la Maison Blanche tiendra ses promesses une fois élu. L’industrie crypto retiendra son souffle le 7 novembre prochain, consciente que se joue peut-être à ce moment une partie de son avenir. Les paris sont ouverts !