L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 a suscité beaucoup d’espoir au sein de la communauté crypto. Dès sa campagne, le candidat républicain s’était en effet positionné comme le champion des monnaies numériques, multipliant les promesses enthousiastes. Mais après les paroles, quels seront les actes ? L’analyse des premiers mois du nouveau mandat présidentiel permet de déceler des signaux positifs pour l’avenir de la blockchain outre-Atlantique.
Trump, le “candidat crypto” qui a séduit les électeurs
Lors de la conférence Bitcoin 2024 à Nashville en juillet dernier, Donald Trump avait conquis son auditoire avec un discours résolument pro-crypto. Le futur président avait alors affirmé sa volonté de faire des États-Unis “la capitale mondiale de la crypto” s’il était élu. Il avait aussi promis le limogeage immédiat de Gary Gensler, le président de la SEC peu apprécié de l’industrie pour son approche jugée trop restrictive.
Ces prises de position tranchées ont permis à Trump de rallier un électorat crypto plus large qu’anticipé. Sa rivale démocrate Kamala Harris a bien tenté par la suite de surfer sur la vague avec un message plus édulcoré, mais en vain. Trump est indiscutablement apparu comme le “candidat crypto” durant cette campagne.
Une Dream Team crypto nommée à la Maison Blanche
Si la blockchain n’a pas été mentionnée une seule fois lors du discours d’investiture en janvier, les premiers actes et nominations de Donald Trump à la Maison Blanche confirment sa volonté de créer un environnement favorable aux cryptos :
- Howard Lutnick, le patron de Cantor Fitzgerald et fervent supporter des stablecoins, a été nommé secrétaire au commerce.
- A la tête de la SEC, Paul Atkins, un avocat réputé pro-crypto et PDG de Patomak Partners, a remplacé Gary Gensler.
- David Sacks, ancien de PayPal et ardent défenseur du web3, a rejoint l’administration au poste de “crypto czar”.
Ces personnalités expérimentées, qui connaissent et soutiennent l’industrie crypto, seront les architectes des futures règles du jeu. Comme l’a promis Trump : “Nous aurons une régulation, mais elle sera écrite par ceux qui aiment votre industrie, pas par ceux qui la détestent.”
L’innovation technique, clé de l'”âge d’or” du crypto
Tout n’est cependant pas gagné pour le crypto. Car au-delà des bonnes dispositions de l’administration Trump, c’est l’innovation qui permettra à la blockchain de s’imposer dans le monde de l’entreprise et de la finance.
Les solutions actuelles doivent encore être améliorées pour une large adoption, comme en témoigne la frilosité des institutions face aux stablecoins, pourtant vus comme la panacée pour les transactions transfrontalières. Leur anonymat heurte les impératifs réglementaires.
Pour réconcilier innovation et conformité, une piste prometteuse serait d’intégrer une couche d’identification au niveau du protocole, comme le propose la blockchain Concordium. Grâce à cela :
- Des stablecoins en dollars, pleinement traçables, pourraient voir le jour
- Les entreprises s’appuieraient sur une chaîne à la fois transparente et fiable
- Le besoin de MNBC serait écarté, comme l’a confirmé le secrétaire au Trésor nommé par Trump
Les États-Unis, futur leader du crypto ?
Scott Bessent, choisi par Trump pour diriger le Trésor américain, l’a martelé lors de son audition au Sénat. Pour lui, il faut “une approche 2025” des cryptomonnaies, en rupture avec les politiques passéistes de ces dernières années.
Le crypto a besoin de changer, mais la réglementation aussi. C’est tout le sens des premières actions de l’administration Trump, qui mêle ouverture d’esprit et pragmatisme. Si les bonnes conditions techniques sont réunies, l'”âge d’or” promis par le président pourrait bien devenir réalité, et propulser les États-Unis à l’avant-garde de la révolution blockchain.