L’onde de choc initiée par l’élection de Donald Trump et son soutien appuyé aux cryptomonnaies continue de se propager à travers le monde. Après les États-Unis, c’est au tour de la Suisse d’être touchée par cette fièvre du Bitcoin. En effet, la question de la constitution de réserves en BTC par la Banque Nationale Suisse (BNS) est désormais officiellement sur la table.
Cette semaine, la chancellerie fédérale helvétique a publié une initiative émanant d’un groupe de défenseurs des cryptomonnaies. Leur proposition ? Obliger la BNS, via un référendum populaire, à détenir une partie de ses réserves en Bitcoin. Une petite révolution qui pourrait faire de la Suisse un nouveau leader dans l’adoption des cryptomonnaies par les états.
Le Salvador a ouvert la voie
Si cette idée peut paraître surprenante, elle s’inscrit en réalité dans un mouvement plus large initié par des pays pionniers comme le Salvador. Dès 2021, ce petit état d’Amérique Centrale avait fait le pari audacieux de constituer des réserves en Bitcoin et d’en faire une monnaie légale. Une stratégie payante puisqu’il détient aujourd’hui plus de 6000 BTC, soit environ $600 millions.
Bitcoin est en passe de devenir une réserve de valeur cruciale pour les états.
Nayib Bukele, Président du Salvador
Mais c’est surtout l’élection de Donald Trump qui a mis un coup d’accélérateur à cette tendance. En faisant de la constitution d’une réserve stratégique en Bitcoin un argument de campagne, il a envoyé un message fort à la communauté internationale. Et force est de constater que ce message a été reçu 5 sur 5, y compris en Suisse.
L’initiative suisse et ses enjeux
L’initiative helvétique a été déposée par un groupe de 10 personnes, composé notamment de plusieurs figures du monde crypto suisse. Leur objectif est clair : pousser la BNS à détenir du Bitcoin dans ses réserves, au même titre que l’or ou les devises étrangères. Pour cela, ils disposent d’un délai de 18 mois afin de récolter les 100 000 signatures nécessaires pour déclencher un référendum.
Voici les étapes clés de cette initiative :
- Récolte de 100 000 signatures en 18 mois
- Déclenchement d’un référendum national
- Obligation pour la BNS de détenir des BTC en cas de victoire du “oui”
Le chemin est encore long mais cette initiative a le mérite de poser publiquement la question. Et au vu de l’importance de la place financière suisse, le résultat d’un tel référendum aurait des répercussions mondiales.
La BNS réticente mais sous pression
Sans surprise, la BNS s’est montrée pour le moins sceptique face à cette proposition. Son président Martin Schlegel a récemment qualifié les cryptomonnaies de “phénomène de niche”, minimisant leur importance malgré une croissance fulgurante ces dernières années.
Les cryptomonnaies ne sont aujourd’hui qu’un phénomène de niche.
Martin Schlegel, Président de la BNS
Mais les défenseurs du Bitcoin ne désarment pas. Selon eux, les banques centrales ne peuvent plus ignorer cette nouvelle classe d’actifs qui s’impose comme une réserve de valeur d’avenir. Avec cette initiative, ils espèrent pousser la BNS dans ses retranchements et la forcer à s’adapter à cette nouvelle réalité.
Un référendum aux répercussions mondiales
Si elle aboutit, cette initiative suisse pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère pour le Bitcoin et les cryptomonnaies en général. Le choix de la Suisse, connue pour sa neutralité et sa stabilité financière, serait un signal extrêmement fort envoyé au reste du monde.
- Un vote favorable montrerait que même les nations les plus conservatrices sur le plan financier sont prêtes à embrasser le changement incarné par le BTC.
- Cela légitimerait encore davantage cette crypto comme réserve de valeur digne de figurer aux côtés de l’or et du dollar.
- Un résultat positif en Suisse mettrait une pression considérable sur les autres banques centrales pour leur emboîter le pas.
Même si l’on est encore loin d’un tel scénario, l’initiative suisse montre que l’idée d’états-nations détenteurs de Bitcoin fait son chemin. Après le Salvador et les États-Unis, la liste des pays candidats ne cesse de s’allonger, preuve de l’attrait grandissant du BTC comme réserve souveraine.
Cette année 2025 pourrait bien être celle de la démocratisation de cette pratique, ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire du Bitcoin et de la finance mondiale. Le résultat du potentiel référendum suisse sera donc scruté avec la plus grande attention par l’ensemble du monde crypto et au-delà. Affaire à suivre !
