En 2019, les autorités chinoises ont porté un coup fatal à PlusToken, la plus grande arnaque de l’histoire des cryptomonnaies. Cette opération a permis de saisir l’équivalent de 5,7 milliards de dollars, dont une grande partie en Ethereum. Mais que sont devenus ces ETH confisqués ? La réponse semble se dessiner : la Chine a commencé à les vendre.

PlusToken : retour sur le démantèlement d’une arnaque pyramidale hors normes

PlusToken se présentait comme une plateforme d’investissement révolutionnaire, promettant des rendements mirobolants. En réalité, il s’agissait d’un schéma de Ponzi sophistiqué, où les dépôts des nouveaux entrants servaient à payer les soi-disant gains des premiers investisseurs. Une stratégie qui a fonctionné à grande échelle :

  • Près de 2 millions de victimes, principalement en Chine et en Asie du Sud-Est
  • 5,7 milliards de dollars extorqués, un record pour une arnaque crypto
  • Les fonds étaient blanchis via des mixers de cryptomonnaies

Mais en juillet 2019, les autorités chinoises ont réussi à mettre fin à cette mascarade. Lors d’une opération d’envergure, la police a arrêté les cerveaux de PlusToken et saisi une grande quantité de cryptoactifs. Ce butin XXL comprenait notamment une quantité astronomique d’Ethereum : environ 790 000 ETH, soit plus de 2 milliards de dollars au cours actuel.

La Chine se déleste progressivement des ETH confisqués

Pendant près de 4 ans, les ETH saisis lors de l’opération contre PlusToken n’ont pas bougé. Mais depuis fin août 2024, les autorités chinoises semblent avoir décidé de s’en délester progressivement.

Selon le chercheur @ErgoBTC, plus de 15 700 ETH ont été transférés au cours des dernières 24 heures depuis les adresses liées à la saisie PlusToken. Sur ce total, un peu plus de 7 000 ETH ont été envoyés sur des plateformes d’échanges, vraisemblablement pour y être vendus :

Au cours des dernières 24 heures, environ 7k ETH sur les 542k ETH restants (1,3 milliard de dollars) ont été envoyés à des exchanges, indiquant l’intention de commencer à vendre les tokens restants.

@ErgoBTC

Il s’agit d’un changement notable de stratégie de la part des autorités chinoises. Alors que les BTC saisis avaient été revendus assez rapidement entre 2019 et 2020, les ETH étaient jusqu’ici restés intacts.

Une pratique qui se généralise chez les autorités

La Chine n’est pas la seule à se délester des cryptomonnaies confisquées dans le cadre d’affaires judiciaires. Récemment, l’Allemagne et les États-Unis ont également procédé à des ventes massives :

  • L’Allemagne a vendu 50 000 BTC saisis durant l’été
  • Les États-Unis ont également écoulé près de 50 000 BTC sur la même période

Ces ventes permettent aux gouvernements de renflouer substantiellement leurs caisses. Avec les milliards d’ETH qui vont potentiellement arriver sur le marché, la Chine pourrait bien frapper un grand coup. Reste à voir quel sera l’impact de ces ventes massives sur le cours de la deuxième cryptomonnaie.

Pour résumer cette affaire :

  • PlusToken était la plus grande arnaque crypto à ce jour, avec 5,7 milliards de dollars dérobés
  • Son démantèlement en 2019 a permis aux autorités chinoises de saisir 790 000 ETH
  • Après des années d’inactivité, la Chine a commencé à vendre ces ETH sur des exchanges
  • Une tendance également observée en Allemagne et aux États-Unis avec les BTC saisis

La vente progressive des ETH confisqués à PlusToken marque un tournant. Si cette tendance se confirme, l’afflux massif de ces coins sur le marché pourrait avoir des répercussions non négligeables. Affaire à suivre de près pour tous les acteurs de l’écosystème Ethereum.

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