Imaginez un monde où les joueurs et les traders sont enfin les vrais patrons. Pas de fonds de venture qui viennent vider le token six mois après le lancement, pas de « exit liquidity » déguisée en communauté. Juste vous, vos actifs et une gouvernance qui vous appartient réellement. C’est exactement la promesse que vient de faire Kamirai, un projet japonais qui secoue déjà la sphère Web3.
Vendredi dernier, l’équipe basée à Tokyo a officiellement lancé son « Dual-Engine Ecosystem », un système qui marie de façon inédite une plateforme d’échange décentralisée et un jeu vidéo AAA dark fantasy prévu sur PlayStation et Xbox. Et le plus fou ? Tout cela sans une seule allocation VC.
Kamirai : quand le Web3 reprend le pouvoir aux fonds d’investissement
Dans un marché crypto où 90 % des projets lèvent des dizaines de millions auprès de fonds avant même d’avoir un produit viable, Kamirai fait figure d’ovni. L’équipe a tout simplement refusé l’argent des venture capitalists. Pourquoi ? Parce que derrière chaque tour de table se cache souvent la même histoire : des tokens bloqués pour l’équipe et les investisseurs, puis une pression de vente monstrueuse dès le déblocage.
Renjiro Takashima, Lead Visionary du projet, ne mâche pas ses mots :
« L’ère où l’utilisateur n’était que de la liquidité de sortie est terminée. Kamirai est l’antithèse de ce modèle. »
Renjiro Takashima
Et il ajoute, presque comme un manifeste :
« Nous construisons une civilisation financière où les gamers et les traders sont les gouverneurs. »
Le Dual-Engine Ecosystem : deux moteurs, une seule vision
Le projet repose sur deux piliers parfaitement complémentaires.
1. Kamirex – Le DEX taillé pour l’Asie
- Orderbook + pools de liquidité hybrides
- Optimisé pour les volumes asiatiques (Japon, Corée, Hong Kong, Singapour)
- Transfers cross-chain ultra-rapides
- Gouvernance 100 % on-chain par les détenteurs du token
2. The Kamirai Federation – Le RPG console qui change tout
- Action-RPG dark fantasy sur PS5, Xbox Series et PC
- Tous les items, skins, armes et terrains enregistrés sur blockchain
- Propriété réelle : vous pouvez revendre ou louer vos assets hors jeu
- Économie intégrée au DEX Kamirex
Pourquoi l’absence de VC change absolument tout
Dans le schéma classique, un projet lève 20, 50, parfois 100 millions de dollars. Les fonds prennent 10 à 20 % du supply total à prix ridicule (0,001 $ par exemple). Six à douze mois plus tard, ces tokens se débloquent. Résultat ? Une pression de vente continue qui plombe le cours pendant des mois, voire des années.
Kamirai a décidé de couper l’herbe sous le pied de ce modèle toxique. Pas de private sale, pas de seed round, pas de strategic investors. Le token sera distribué presque exclusivement via l’activité réelle : trading sur Kamirex, quêtes dans le jeu, staking, contribution à la gouvernance.
Concrètement, cela signifie :
- Aucune vente massive programmée
- Une valeur du token directement corrélée à l’usage réel
- Une communauté qui possède réellement le projet
Un positionnement 100 % Asie : le choix stratégique
Pourquoi cibler spécifiquement l’Asie ? Parce que c’est là que ça se passe. La Corée du Sud, le Japon, Taïwan et Singapour représentent déjà plus de 40 % du volume mondial sur certains DEX. Les joueurs asiatiques dépensent également des sommes folles dans les jeux free-to-play et les NFT (remember Axie Infinity à son apogée).
Kamirex veut devenir le « Binance décentralisé » de l’Asie, mais sans KYC obligatoire dans un premier temps et avec des frais ultra-compétitifs. Le jeu, lui, vise clairement le public des fans de Dark Souls, Nioh ou Elden Ring – un marché énorme au Japon et en Corée.
Le défi technique : connecter une console à la blockchain
Intégrer la blockchain à une console next-gen n’est pas une mince affaire. Sony et Microsoft sont extrêmement stricts sur la sécurité et la stabilité. Kamirai annonce être en phase finale de certification technique. L’idée : utiliser un wallet intégré directement dans le jeu (comme un simple compte PlayStation Network ou Xbox Live) mais qui signe les transactions sur une sidechain dédiée ultra-rapide.
Le joueur n’aura même pas besoin de connaître le mot « blockchain ». Il achète une épée légendaire ? Elle apparaît dans son portefeuille console. Il veut la revendre ? Deux clics et elle est listée sur Kamirex. Transparence totale, propriété réelle, sans les frictions habituelles du Web3.
Et la concurrence dans tout ça ?
Illuvium, Gala Games, Immutable X, Big Time… le secteur du gaming blockchain est déjà bien encombré. Mais aucun acteur n’a encore réussi à proposer :
- Un vrai jeu AAA console (la plupart sont PC ou mobile)
- Un modèle économique totalement communautaire sans VC
- Une intégration directe avec un DEX performant
Kamirai coche les trois cases. Risqué ? Oui. Ambition démesurée ? Clairement. Mais c’est précisément ce genre de pari fou qui a permis à Axie, StepN ou Blur de dominer leur niche en leur temps.
Ce que ça dit de l’évolution du Web3 en 2025
Nous assistons peut-être à un tournant. Après les excès de 2021 (levées à 100 M$ pour des JPEG de singes), puis la purge de 2022-2023, le secteur semble enfin mûrir. Les projets qui survivent et attirent l’attention sont ceux qui :
- Concentrent tout sur le produit et l’expérience utilisateur
- Refusent les modèles de financement toxiques
- Donnent le pouvoir réel à leur communauté
Kamirai s’inscrit pile dans cette tendance. Et le fait que cela vienne du Japon – pays où la culture gaming et la rigueur technique sont quasi-religieuses – n’est probablement pas un hasard.
Conclusion : un projet à suivre de très près
Kamirai ne plaira pas à tout le monde. Les puristes du « no pre-mine » crieront au scandale si l’équipe garde ne serait-ce que 5 % du supply. Les fans de rendements à 10 000 % APY passeront leur chemin. Mais pour tous ceux qui en ont marre de servir de carburant aux exits des fonds d’investissement, ce projet est une bouffée d’oxygène.
Si Kamirex devient le DEX de référence en Asie et que The Kamirai Federation sort un jeu aussi beau et addictif que les trailers le laissent présager, alors nous assisterons peut-être à la naissance du premier vrai « killer app » Web3 grand public depuis des années.
En attendant, une chose est sûre : le modèle « VC-free, community-first » vient de trouver son porte-étendard. Et quelque part, des dizaines de fonds d’investissement viennent de comprendre que le vent est en train de tourner.
À suivre. Très attentivement.
