Dans une annonce qui pourrait bien marquer un tournant pour la blockchain IOTA et sa quête d’une adoption à grande échelle, la Fondation IOTA a dévoilé un ambitieux plan de mise à jour de son réseau. Baptisée “IOTA Rebased”, cette proposition vise à renforcer les capacités du réseau en termes d’évolutivité, de décentralisation et d’applicabilité dans des cas d’utilisation concrets.
Une refonte en profondeur pour IOTA
Au cœur de cette initiative se trouve une transition de la couche 1 d’IOTA vers un registre d’objets basé sur le langage Move. Ce changement ouvre la voie à la programmabilité et permet d’envisager des dizaines de milliers de transactions par seconde, une perspective alléchante pour les projets nécessitant un haut débit.
Mais l’évolutivité n’est pas le seul enjeu. Si elle est approuvée par les détenteurs de jetons, cette mise à jour marquera également un virage vers un mécanisme de preuve d’enjeu déléguée (DPoS) avec 150 validateurs sans permission pour sécuriser le réseau. Un pas de plus vers une plus grande décentralisation.
De nouvelles opportunités pour les développeurs et les entreprises
Au-delà de l’architecture technique, “IOTA Rebased” entend également ouvrir de nouvelles perspectives en termes de cas d’utilisation concrets. L’intégration du langage de programmation Move rend possible le déploiement de smart contracts directement sur la couche 1. Un atout de taille pour les industries cherchant à tirer parti de la blockchain, qu’il s’agisse de traçabilité des chaînes d’approvisionnement, de tokenisation d’actifs ou encore de systèmes d’identité numérique.
Pour accompagner cette évolution, la Fondation IOTA a mis en place un testnet basé sur Move. Les développeurs peuvent ainsi se familiariser avec le futur écosystème grâce à des outils dédiés :
- Une extension de portefeuille pour navigateur
- Une documentation actualisée
Un modèle économique repensé
Pour encourager la participation des acteurs, le nouveau système introduit un modèle de staking avec des récompenses attractives pour les validateurs et les délégateurs. Avec un taux d’inflation initial de 6-7%, le rendement annuel estimé pour les stakers se situe entre 10 et 15% selon la Fondation. De quoi attirer de nouveaux participants.
Parallèlement, des mécanismes comme la combustion des frais visent à maintenir un équilibre sain au niveau de la tokenomics. Un point crucial pour assurer la viabilité à long terme du projet.
Prochaines étapes :
- Ouverture d’un post de gouvernance pour discuter de la mise à jour
- Vote officiel des détenteurs de jetons le 2 décembre 2024
- Implémentation progressive en cas de vote favorable
Un nouvel horizon pour IOTA
Avec “IOTA Rebased”, la fondation espère franchir un cap dans l’adoption de sa technologie. En proposant des capacités accrues, une plus grande ouverture et un terrain favorable aux applications concrètes, IOTA pourrait bien se positionner comme un acteur majeur de l’espace blockchain.
Reste maintenant à voir si la communauté des détenteurs de jetons validera cette vision ambitieuse lors du vote prévu début décembre. Une étape cruciale qui déterminera l’avenir d’IOTA et sa capacité à se démarquer dans un écosystème en constante évolution.