Difficile de ne pas voir les similitudes entre l’adoption d’Internet au début des années 2000 et celle des cryptomonnaies aujourd’hui en 2024. Spéculation effrénée, domaine réservé des passionnés geeks, manque de cas d’usage grand public… Pourtant, quelques différences notables laissent entrevoir un avenir radieux pour les crypto-actifs. Plongeons dans les leçons que nous enseigne l’histoire pour mieux comprendre le présent et anticiper le futur de cette technologie révolutionnaire.

La crypto en 2024 : un écho à Internet en 1996 ?

Ryan Adams de Bankless souligne un parallèle frappant : en 1996, environ 20% des Américains utilisaient Internet. En 2024, ce même pourcentage correspond à l’adoption des cryptos. La popularité grandissante des memecoins et la recherche de profits faciles rappellent les balbutiements du web, entre curiosité et opportunisme.

Mais comme le note Charles Edwards de Capriole Fund, la DeFi et les NFTs semblent au point mort, loin des promesses initiales. Seul l’aspect spéculatif des crypto-actifs attire les foules pour le moment. Un constat qui n’est pas sans rappeler les premiers sites web des années 2000, peu ergonomiques et destinés à un public de niche.

Des vitesses de chargement frustrantes

À l’époque, surfer sur la toile relevait souvent du chemin de croix. Charger une simple page web pouvait prendre une minute, tandis qu’un film nécessitait parfois une nuit entière de téléchargement. Les solutions blockchain actuelles souffrent de problèmes similaires, entre lenteur et coûts de transaction prohibitifs.

Un design encore brut

Côté esthétique et ergonomie, les premiers sites faisaient pâle figure. Créés par des développeurs, ils manquaient cruellement de sens du design et d’expérience utilisateur intuitive. Un écueil que l’on retrouve sur de nombreuses applications décentralisées actuelles, peu accessibles au grand public.

Le règne du contenu généré par les utilisateurs

Malgré ces limitations, les internautes se ruaient déjà sur les sites de partage de contenu, comme les ancêtres de YouTube. De la même manière, les memecoins et autres projets communautaires portés par les utilisateurs représentent une part significative de l’activité sur les blockchains.

En quête de la killer app

Pour Willy Woo, il faudra encore quelques années avant que le monde prenne conscience du véritable potentiel de la blockchain, à l’instar d’Internet. Le Bitcoin a mis 10 ans avant de s’imposer, les stablecoins un peu moins. La DeFi connaîtra sans doute une trajectoire similaire.

Tout comme l’iPhone a révolutionné notre façon d’interagir avec le web, il ne manque peut-être qu’une killer app aux cryptos pour enfin démocratiser leur usage. Des pistes prometteuses émergent du côté du gaming et de la SocialFi, des secteurs qui avaient justement propulsé l’adoption d’Internet.

Imaginez que vous soyez contre « Internet » et les « sociétés Internet » lors de l’élection présidentielle de 1996 et que vous espériez gagner des voix.

Ryan Adams, Bankless

L’histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent. Si la crypto suit ne serait-ce qu’en partie le chemin tracé par Internet, nous n’en sommes qu’aux prémices d’une révolution technologique, économique et sociétale majeure. Spéculation, volatilité et incompréhension rythment encore son développement, mais les fondations d’un nouveau paradigme se mettent doucement en place.

Il y a fort à parier que d’ici 5 à 10 ans, utiliser des applications décentralisées fera partie de notre quotidien, comme aller sur les réseaux sociaux ou commander un VTC aujourd’hui. La route est encore longue et semée d’embûches, mais la destination en vaut assurément la peine. Alors, prêt à embarquer ?

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