La date fatidique du 23 juillet approche à grands pas, celle qui devrait marquer le lancement très attendu des ETF Ethereum au comptant sur le marché américain. Un événement d’une importance cruciale pour la cryptomonnaie star après le Bitcoin, qui suscite une véritable effervescence chez les investisseurs institutionnels. Mais alors que tout le monde retient son souffle dans l’attente du feu vert final de la SEC, une bataille fait déjà rage en coulisses : celle des frais facturés par les différents émetteurs de ces fameux ETF.
Les grands noms de la finance traditionnelle en ordre de bataille
Blackrock, VanEck, Invesco… Tous les géants de la gestion d’actifs se sont positionnés pour tenter de capter une part du succulent gâteau des ETF Ethereum au comptant. Un marché qui pourrait drainer plus de 5 milliards de dollars d’entrées sur les 6 premiers mois selon les estimations de la plateforme Gemini.
Pour séduire les investisseurs, chacun compte évidemment proposer les frais les plus compétitifs possibles. La moyenne se situe actuellement entre 0,19% et 0,25% pour la majorité des fonds. Blackrock a par exemple fixé ses frais à 0,25% mais promet de les réduire à 0,12% jusqu’à atteindre 2,5 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Une stratégie agressive qui vise clairement à capter rapidement des parts de marché.
Grayscale, le mouton noir
Dans ce contexte de guerre des prix, un acteur fait toutefois figure d’exception : Grayscale et son fonds ETHE. Le gestionnaire a en effet décidé de maintenir des frais particulièrement élevés à 2,5%. Un niveau jugé “obscène” par beaucoup compte tenu de la possible hémorragie d’ETH que pourrait subir ce fonds, à l’image de son homologue sur le Bitcoin qui a perdu 18,7 milliards de dollars depuis janvier.
Pour faire passer la pilule, Grayscale a toutefois promis de distribuer des actions de son nouveau fonds “mini” (avec des frais de seulement 0,25%) aux détenteurs d’ETHE. Mais cela suffira-t-il à endiguer la fuite des investisseurs vers des ETF bien moins coûteux ? Rien n’est moins sûr…
La SEC, arbitre suprême
Au final, c’est bien la SEC et son président Gary Gensler qui auront le dernier mot sur le lancement effectif de ces ETF tant attendus. L’instance de régulation américaine doit encore valider les derniers formulaires déposés par les émetteurs. Mais tout indique qu’elle ne devrait pas s’opposer plus longtemps à cette évolution jugée inéluctable du marché.
Les investisseurs sont en tout cas dans les starting-blocks, prêts à surfer sur cette vague attendue. Certains parient même sur une envolée du cours d’Ethereum au-delà des 5000$ dans les mois qui suivront le lancement des ETF. De quoi faire saliver plus d’un trader !
Le staking, prochaine étape ?
La question de l’intégration d’une fonctionnalité de staking pour les ETF Ethereum au comptant reste toutefois en suspens. Une option qui permettrait aux investisseurs de percevoir des récompenses en déléguant leurs ETH, comme c’est le cas pour les détenteurs individuels depuis le passage au Proof-of-Stake.
Mais cela pourrait compliquer l’équation réglementaire pour ces produits déjà scrutés de près par les autorités. La plupart des acteurs semblent donc vouloir remettre ce sujet à plus tard, se concentrant d’abord sur un lancement réussi des ETF “de base”. Le staking ne serait alors plus qu’une question de temps…
Les avantages clés des ETF Ethereum au comptant pour les investisseurs :
- Exposition simple et régulée à Ethereum
- Pas de nécessité de gérer des clés privées
- Négociation aisée sur les marchés traditionnels
- Éligibilité aux comptes retraite et assurance-vie
Il ne reste donc plus que quelques jours à patienter avant de découvrir qui sortira vainqueur de cette bataille des ETF Ethereum au comptant. Une chose est sûre : les investisseurs seront les grands gagnants de cette nouvelle offre qui devrait démocratiser encore un peu plus l’accès à la cryptomonnaie star. En espérant que les frais exorbitants de certains ne viennent pas trop ternir le tableau…