Depuis son arrivée à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE), une structure créée par l’administration Trump afin de réduire les dépenses fédérales, Elon Musk multiplie les déclarations choc. Sa dernière lubie en date ? Utiliser la technologie blockchain pour suivre les dépenses publiques et sécuriser les données gouvernementales. Une approche innovante, certes, mais qui soulève déjà son lot de polémiques.
Elon Musk, le nouveau shérif des dépenses publiques
Nommé par le président Donald Trump en personne, le fantasque milliardaire a pris ses fonctions avec un objectif clair : réduire drastiquement les dépenses gouvernementales. Sa première mesure ? Annoncer une baisse de 10% du budget de l’ensemble des agences fédérales. Un coup de rabot qui n’a pas manqué de faire grincer des dents dans les couloirs de Washington.
Mais Elon Musk ne compte pas s’arrêter là. Selon des informations rapportées par Bloomberg, il envisagerait sérieusement d’utiliser la technologie blockchain pour «suivre les dépenses publiques, sécuriser les données et effectuer des paiements». Une petite révolution en perspective.
La blockchain au service de l’efficacité gouvernementale ?
L’idée peut sembler farfelue, mais elle s’inscrit dans la droite ligne de la pensée Musk. Grand adepte des nouvelles technologies, le patron de Tesla et de SpaceX est convaincu que la blockchain pourrait permettre de réaliser des économies substantielles, tout en renforçant la sécurité et la transparence des transactions gouvernementales.
Concrètement, voici ce que pourrait apporter la blockchain selon Elon Musk :
- Un suivi en temps réel et immuable des dépenses publiques
- Une sécurisation accrue des données gouvernementales sensibles
- Des paiements plus rapides et moins coûteux entre les différentes agences
- Une meilleure traçabilité des fonds publics
Des arguments séduisants sur le papier, mais qui se heurtent à de nombreux obstacles dans la pratique. Car si la blockchain est une technologie prometteuse, son déploiement à grande échelle au sein du gouvernement américain représente un défi colossal, tant sur le plan technique que réglementaire.
Des projets publics de blockchain à l’étude
Malgré ces difficultés, Elon Musk semble déterminé à aller de l’avant. Selon des sources proches du dossier, ses équipes auraient déjà rencontré plusieurs projets publics de blockchain afin d’évaluer leur technologie et leur potentiel. Parmi eux, on retrouverait notamment :
- Solana : Cette blockchain ultra-rapide a récemment fait parler d’elle en accueillant les memecoins de Donald Trump et de son épouse Melania. Un clin d’œil présidentiel qui pourrait bien servir ses intérêts auprès du DOGE.
- Hedera Hashgraph : Conçue pour les applications gouvernementales et d’entreprise, cette technologie de registre distribué se targue d’offrir une sécurité et une stabilité à toute épreuve. De quoi séduire l’administration américaine ?
- Quant Network : Cette start-up londonienne développe des solutions d’interopérabilité permettant de faire communiquer différentes blockchains entre elles. Un atout de taille pour connecter les multiples agences gouvernementales.
Bien sûr, rien ne garantit qu’Elon Musk jette son dévolu sur l’une de ces technologies. Mais une chose est sûre : le patron du DOGE ne manque pas d’ambition lorsqu’il s’agit de réinventer le fonctionnement de l’État.
Un projet visionnaire ou une lubie de plus ?
Si le projet d’Elon Musk peut sembler visionnaire, il n’en suscite pas moins de vives critiques. Beaucoup y voient une énième lubie du milliardaire, plus prompt à faire le buzz qu’à réellement révolutionner l’administration américaine. D’autres s’inquiètent des risques de sécurité et de confidentialité liés à l’utilisation de la blockchain pour des données aussi sensibles que les dépenses publiques.
Des critiques balayées d’un revers de main par Elon Musk, qui se dit convaincu que la blockchain représente «l’avenir de la gouvernance publique». Quitte à bousculer les habitudes et à se mettre à dos une partie de l’establishment washingtonien.
Une chose est sûre : le Department of Government Efficiency (DOGE) d’Elon Musk n’a pas fini de faire couler de l’encre. Entre projets futuristes et polémiques en tous genres, le patron le plus iconoclaste de la Silicon Valley compte bien laisser son empreinte sur l’administration américaine. Quitte à franchir quelques lignes rouges au passage.