L’année 2025 démarre sous de mauvais auspices pour Ethereum (ETH). La Fondation Ethereum, accusée de vendre massivement ses ETH, peine à défendre sa stratégie face au mécontentement grandissant de la communauté. Un contexte délicat qui met en lumière les défis du 2ème plus grand réseau blockchain dans la conquête des investisseurs particuliers.
Le nœud du problème : des ventes d’ETH qui passent mal
Depuis le début 2025, la Fondation Ethereum aurait écoulé pour plus de 670 000$ d’ETH en moins de trois semaines selon les données de SpotOnChain. Des ventes destinées à couvrir les frais opérationnels de l’organisation à but non lucratif, mais qui suscitent l’incompréhension et la colère des supporters.
Le dernier épisode en date : l’échange de 100 ETH contre 336 500 DAI le 20 janvier. Une décision vivement critiquée à un moment charnière pour Ethereum, encore englué à 3351$ loin de son record de 4878$ en 2021, pendant que Bitcoin (BTC) et d’autres altcoins flambent.
Ethereum peine à séduire le grand public, contrairement à ses concurrents :
- Solana (SOL) attire les foules avec son smartphone crypto, sa marketplace pump.fun…
- Donald Trump, le président-élu, vient de lancer sa propre crypto-monnaie, Official Trump (TRUMP).
- Pendant ce temps, Ethereum travaille dans l’ombre sur ses mises à jour réseau et solutions de scaling layer-2 comme Base de Coinbase.
Une défense maladroite qui jette de l’huile sur le feu
La polémique a pris une nouvelle dimension suite aux propos controversés de Josh Stark, une figure connue de l’écosystème Ethereum. Pour justifier les ventes récurrentes, il a affirmé que la fondation “utilisait activement l’ETH”, faisant référence aux échanges contre des stablecoins.
Des arguments qui n’ont pas convaincu la communauté, à l’image de cet utilisateur : “C’est à peine “utiliser la blockchain” pour comprendre comment les gens s’en servent. Vos seuls cas d’utilisation sont de vendre des ETH putain. C’est passé de mauvais à carrément embarrassant.”
Vitalik Buterin ouvre la porte au staking par la fondation
Face à la bronca, le co-fondateur d’Ethereum Vitalik Buterin est monté au créneau. Il a révélé que la fondation réfléchissait à staker ses avoirs plutôt que de les vendre. Une piste écartée jusqu’ici par crainte des risques réglementaires et des implications en cas de hard fork controversé.
Mais cela suffira-t-il à rassurer la communauté et à relancer la dynamique d’Ethereum auprès du grand public ? Rien n’est moins sûr. Alors que la concurrence s’emballe, surfant sur la vague spéculative et multipliant les coups d’éclats, le 2ème réseau crypto semble à la peine.
Focalisé sur des améliorations structurelles complexes comme le sharding ou le scaling via les rollups, Ethereum impressionne peu la masse des investisseurs en quête du prochain jackpot. Un décalage d’image aggravé par les polémiques à répétition sur la gestion de la fondation.
Pour reconquérir les faveurs du public et reprendre sa place de leader incontesté des altcoins, Ethereum n’a d’autre choix que de clarifier sa gouvernance et sa stratégie. Le chemin s’annonce semé d’embûches. La confiance est plus que jamais un ingrédient clé à l’heure où les cryptos se démocratisent.