Les élections présidentielles américaines de 2024 viennent de livrer leur verdict : Donald Trump l’emporte et redevient le 47ème président des États-Unis. Au-delà des enjeux politiques classiques, c’est toute la communauté des cryptomonnaies qui s’interroge sur les implications de ce retour aux affaires pour l’avenir du Bitcoin et de l’écosystème crypto. Va-t-on vers un âge d’or des crypto-actifs sous l’impulsion de cette nouvelle administration ?
Un entourage pro-crypto aux manettes
Dans son discours de victoire prononcé aux premières heures de ce 6 novembre 2024, le président élu Donald Trump s’est félicité du soutien de plusieurs personnalités ouvertement favorables aux cryptomonnaies :
- JD Vance, nouveau vice-président connu pour ses positions pro-crypto
- Elon Musk, qui prend la tête d’un nouveau département gouvernemental baptisé D.O.G.E.
- Robert F. Kennedy Jr., détenteur de bitcoins et opposé aux CBDC
La composition de ce premier cercle laisse entrevoir une orientation plutôt bienveillante de la future administration vis-à-vis de l’industrie des cryptomonnaies. De quoi susciter un certain enthousiasme parmi les investisseurs et entrepreneurs de ce secteur encore jeune et en quête de légitimité.
Des promesses à concrétiser pour le minage
Pendant sa campagne, Donald Trump avait affiché l’ambition de faire des États-Unis le premier pays producteur de bitcoins au monde. Une perspective alléchante pour l’industrie du minage, durement touchée par la répression chinoise et en recherche de nouveaux eldorados énergétiques.
Reste maintenant à transformer l’essai en mettant en place un cadre réglementaire et fiscal attractif, tout en gérant l’épineuse question de l’impact environnemental de l’activité de minage. Un défi de taille pour la nouvelle équipe en place, qui devra aussi composer avec les États et leurs prérogatives en matière de politique énergétique.
Régulation : entre espoirs et inquiétudes
Si certains acteurs de l’écosystème crypto espèrent un allègement de la pression réglementaire sous la houlette trumpiste, d’autres s’inquiètent d’un possible retour en arrière après les timides avancées obtenues sous l’administration Biden. La SEC et la CFTC, les gendarmes boursiers américains, devraient voir leurs équipes dirigeantes remaniées avec l’arrivée au pouvoir de la nouvelle administration. L’occasion d’insuffler une doctrine plus souple et « pro-business » ? Pas si sûr, tant la tentation du contrôle semble ancrée dans l’ADN de la réglementation financière outre-Atlantique.
Et le cours du Bitcoin dans tout ça ?
Dans le sillage de l’annonce des résultats, le prix du Bitcoin a connu une forte hausse, frôlant même son précédent record historique. Certains analystes y voient un signe de l’appétit des investisseurs pour les actifs numériques sous une administration Trump jugée moins interventionniste sur le plan économique.
Mais gardons-nous de tirer des conclusions hâtives : le roi des cryptos reste un actif volatil et spéculatif, toujours prompt à des mouvements erratiques au gré de l’actualité. Tout l’enjeu pour Bitcoin sera de confirmer son statut d’actif refuge en temps d’incertitude politique et économique.
Rendez-vous le 20 janvier 2025
C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre pour le monde des cryptomonnaies avec ce changement de locataire à la Maison Blanche. Si les promesses sont alléchantes, leur concrétisation reste soumise aux aléas du jeu politique et à la réalité du pouvoir.
Réponse le 20 janvier 2025, jour de l’investiture officielle de Donald Trump, 47e président des États-Unis. D’ici là, gageons que la communauté crypto aura les yeux rivés sur Washington, capitale de tous les possibles… et de toutes les désillusions ?