La saga judiciaire entourant Do Kwon, le sulfureux cofondateur de Terraform Labs, pourrait connaître son épilogue d’ici ce dimanche 20 octobre. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Bojan Božović, le ministre de la Justice du Monténégro, lors d’une allocution devant la presse ce 17 octobre.
Selon ses propos, les documents nécessaires à l’extradition de Kwon seraient signés avant la fin du week-end. Si le départ de l’ancien golden boy des cryptos du Monténégro ne fait plus guère de doutes, sa destination finale reste encore inconnue à ce stade.
L’ascension et la chute de Do Kwon
Do Kwon fut un temps l’une des figures de proue de l’industrie des cryptomonnaies, ayant lancé le réseau blockchain Terra et ses deux tokens phares, le TerraUSD et le TerraLuna. Des projets qui ont attiré les paris de traders renommés comme GCR et levé des millions de dollars.
Mais en mai 2022, quelques mois à peine après que le marché des cryptos ait atteint des sommets fin 2021, tout s’est écroulé. L’effondrement de Terra et de ses cryptomonnaies jumelles a laissé des pertes abyssales de 60 milliards de dollars sur son sillage, touchant à la fois les investisseurs particuliers et institutionnels.
La cavale européenne de Kwon
Alors que l’industrie des cryptos vacillait sous le poids des faillites en cascade dans le sillage de l’effondrement de Terra, touchant des acteurs majeurs comme Three Arrows Capital et FTX, Kwon a pris la fuite pour échapper aux autorités. Le début d’une cavale à travers l’Europe pour l’ancien grand patron.
Malgré un avis de recherche d’Interpol et une surveillance mondiale accrue, Kwon a réussi à se faire discret pendant de longs mois. Mais en mars dernier, il a finalement été appréhendé à Podgorica, la capitale du Monténégro, alors qu’il tentait d’embarquer sur un vol privé pour les Émirats arabes unis avec de faux documents de voyage.
La bataille judiciaire pour l’extradition
Kwon, qui se cachait vraisemblablement en Serbie avant sa tentative avortée de rejoindre le Moyen-Orient, a été reconnu coupable de falsification et incarcéré pour une durée de six mois. S’en est suivie une véritable partie de ping-pong judiciaire entre les États-Unis et la Corée du Sud, pays d’origine de Kwon, pour obtenir son extradition.
Chaque partie a obtenu gain de cause au moins une fois devant les tribunaux, avant que les décisions ne soient annulées par une autre instance. Kwon a finalement été libéré de prison et placé sous surveillance en attendant une décision formelle du ministère de la Justice.
Terraform Labs plie face à la SEC
Pendant ce temps, son entreprise Terraform Labs a accepté un accord record de 4,47 milliards de dollars avec la SEC, le gendarme boursier américain. La société a également accepté de se dissoudre et de liquider ses actifs.
Les prochains jours seront déterminants pour connaître le sort réservé à Do Kwon et le pays vers lequel il sera finalement extradé. Une chose est sûre, la chute de cet enfant terrible des cryptos restera dans les annales. Affaire à suivre.
Kwon, qui se cachait vraisemblablement en Serbie avant sa tentative avortée de rejoindre le Moyen-Orient, a été reconnu coupable de falsification et incarcéré pour une durée de six mois. S’en est suivie une véritable partie de ping-pong judiciaire entre les États-Unis et la Corée du Sud, pays d’origine de Kwon, pour obtenir son extradition.
Chaque partie a obtenu gain de cause au moins une fois devant les tribunaux, avant que les décisions ne soient annulées par une autre instance. Kwon a finalement été libéré de prison et placé sous surveillance en attendant une décision formelle du ministère de la Justice.
Terraform Labs plie face à la SEC
Pendant ce temps, son entreprise Terraform Labs a accepté un accord record de 4,47 milliards de dollars avec la SEC, le gendarme boursier américain. La société a également accepté de se dissoudre et de liquider ses actifs.
Les prochains jours seront déterminants pour connaître le sort réservé à Do Kwon et le pays vers lequel il sera finalement extradé. Une chose est sûre, la chute de cet enfant terrible des cryptos restera dans les annales. Affaire à suivre.