À moins de deux semaines du scrutin présidentiel américain, les regards se tournent vers un enjeu de taille pour le futur : le positionnement des candidats sur l’industrie des cryptomonnaies et du Web3. Une récente étude menée par The Digital Chamber auprès de 1500 électeurs américains révèle en effet que pour 1 américain sur 7, la question des cryptos sera déterminante dans le choix final. Démocrates comme Républicains, tous sont concernés. Décryptage d’une enquête qui confirme le poids croissant du secteur crypto dans le débat politique outre-Atlantique.
L’émergence d’un “bloc crypto” dans l’électorat américain
Menée mi-septembre, soit près de deux mois avant le scrutin du 5 novembre, l’enquête de The Digital Chamber distingue deux populations : un échantillon représentatif de 1000 américains, et un sur-échantillon de 500 personnes possédant ou ayant possédé des cryptomonnaies.
Premier enseignement marquant : 16% des sondés, soit environ 1 électeur sur 7, considèrent que la thématique crypto sera “importante” ou “très importante” dans leur vote. Ces électeurs qui se disent prêts à voter pour le candidat le plus favorable aux cryptos, les auteurs les nomment le “bloc crypto”. Et surprise : on les retrouve à parts égales chez les Démocrates et chez les Républicains !
Ce constat est confirmé par une autre question qui montre qu’une écrasante majorité des sympathisants des deux bords ne serait pas gênée par des positions pro-crypto de leur candidat (91% côté Démocrates, 87% côté Républicains). In fine, l’enquête révèle que la crypto est devenue en quelques mois un enjeu électoral majeur transcendant les clivages partisans.
Un intérêt plus marqué dans certaines minorités
Autre fait intéressant, et très américain : l’importance accordée à la thématique crypto varie sensiblement selon les minorités. Ainsi, c’est dans la communauté afro-américaine qu’on retrouve la plus forte proportion (40%) de personnes jugeant la question “importante” ou “très importante”. Suivent les “autres minorités” (28%), les Asiatiques (22%) et enfin les Blancs (13%).
Cette surreprésentation de certaines minorités, notamment afro-américaine, dans l’intérêt pour les cryptos n’est pas nouvelle. De nombreuses études ont déjà montré que ces populations, souvent moins bien servies par le système bancaire et financier traditionnel, voient dans la crypto et la décentralisation une opportunité d’inclusion et d’émancipation économique.
Chaque camp persuadé que son champion est le plus pro-crypto
Quand on demande aux sondés lequel des deux candidats soutiendra le mieux l’industrie crypto s’il est élu, les réponses font sourire. Sans surprise, les électeurs Démocrates citent très majoritairement Kamala Harris, quand les Républicains voient en Donald Trump le meilleur défenseur du secteur. Chaque camp est persuadé d’avoir le champion de la crypto !
Au-delà de l’aspect cocasse, ce résultat montre surtout que les deux finalistes ont réussi, dans leur communication de campagne, à envoyer des signaux positifs à une industrie crypto courtisée. Car les enjeux sont énormes : réguler sans freiner l’innovation, rassurer sans corseter. Un exercice d’équilibriste auquel les deux candidats se sont livrés.
Quelles priorités pour une politique crypto selon les américains ?
Interrogés sur les priorités que devrait avoir une politique publique en matière de crypto, les sondés mettent en avant deux thèmes majeurs. En premier lieu, “la prévention des fraudes et arnaques”, que 56% jugent “très importante”. Puis “la prévention des activités illégales” pour 48%.
Des réponses qui montrent une volonté de régulation ciblée sur les dérives, plus que de réglementation tous azimuts. Un désir de rassurer et protéger les consommateurs, sans pour autant brider le potentiel d’innovation du secteur. C’est d’ailleurs ce que suggère une autre question offrant le choix entre une politique qui “protège les consommateurs” ou “soutient la croissance et l’innovation” : les américains répondent… les deux !
Une confiance dans le gouvernement proportionnelle à la connaissance du secteur
Dernier enseignement enfin, et non des moindres. Quand on demande aux sondés s’ils font confiance au gouvernement pour “prendre les bonnes décisions” en matière de crypto, les plus optimistes se recrutent parmi… les plus au fait des enjeux ! En d’autres termes, mieux on connait le secteur, plus on est confiant dans la capacité de l’État fédéral à adopter une ligne favorable.
Un paradoxe ? Pas vraiment. Il confirme surtout qu’à force de pédagogie et de lobbying (200 millions de dollars dépensés en 2022 !), l’industrie crypto a réussi son OPA sur le débat public. Aucun futur locataire de la Maison Blanche ne peut plus ignorer cet écosystème bouillonnant, ses enjeux et ses attentes. L’avenir du Web3 est bel et bien une affaire politique !
Ce constat est confirmé par une autre question qui montre qu’une écrasante majorité des sympathisants des deux bords ne serait pas gênée par des positions pro-crypto de leur candidat (91% côté Démocrates, 87% côté Républicains). In fine, l’enquête révèle que la crypto est devenue en quelques mois un enjeu électoral majeur transcendant les clivages partisans.
Un intérêt plus marqué dans certaines minorités
Autre fait intéressant, et très américain : l’importance accordée à la thématique crypto varie sensiblement selon les minorités. Ainsi, c’est dans la communauté afro-américaine qu’on retrouve la plus forte proportion (40%) de personnes jugeant la question “importante” ou “très importante”. Suivent les “autres minorités” (28%), les Asiatiques (22%) et enfin les Blancs (13%).
Cette surreprésentation de certaines minorités, notamment afro-américaine, dans l’intérêt pour les cryptos n’est pas nouvelle. De nombreuses études ont déjà montré que ces populations, souvent moins bien servies par le système bancaire et financier traditionnel, voient dans la crypto et la décentralisation une opportunité d’inclusion et d’émancipation économique.
Chaque camp persuadé que son champion est le plus pro-crypto
Quand on demande aux sondés lequel des deux candidats soutiendra le mieux l’industrie crypto s’il est élu, les réponses font sourire. Sans surprise, les électeurs Démocrates citent très majoritairement Kamala Harris, quand les Républicains voient en Donald Trump le meilleur défenseur du secteur. Chaque camp est persuadé d’avoir le champion de la crypto !
Au-delà de l’aspect cocasse, ce résultat montre surtout que les deux finalistes ont réussi, dans leur communication de campagne, à envoyer des signaux positifs à une industrie crypto courtisée. Car les enjeux sont énormes : réguler sans freiner l’innovation, rassurer sans corseter. Un exercice d’équilibriste auquel les deux candidats se sont livrés.
Quelles priorités pour une politique crypto selon les américains ?
Interrogés sur les priorités que devrait avoir une politique publique en matière de crypto, les sondés mettent en avant deux thèmes majeurs. En premier lieu, “la prévention des fraudes et arnaques”, que 56% jugent “très importante”. Puis “la prévention des activités illégales” pour 48%.
Des réponses qui montrent une volonté de régulation ciblée sur les dérives, plus que de réglementation tous azimuts. Un désir de rassurer et protéger les consommateurs, sans pour autant brider le potentiel d’innovation du secteur. C’est d’ailleurs ce que suggère une autre question offrant le choix entre une politique qui “protège les consommateurs” ou “soutient la croissance et l’innovation” : les américains répondent… les deux !
Une confiance dans le gouvernement proportionnelle à la connaissance du secteur
Dernier enseignement enfin, et non des moindres. Quand on demande aux sondés s’ils font confiance au gouvernement pour “prendre les bonnes décisions” en matière de crypto, les plus optimistes se recrutent parmi… les plus au fait des enjeux ! En d’autres termes, mieux on connait le secteur, plus on est confiant dans la capacité de l’État fédéral à adopter une ligne favorable.
Un paradoxe ? Pas vraiment. Il confirme surtout qu’à force de pédagogie et de lobbying (200 millions de dollars dépensés en 2022 !), l’industrie crypto a réussi son OPA sur le débat public. Aucun futur locataire de la Maison Blanche ne peut plus ignorer cet écosystème bouillonnant, ses enjeux et ses attentes. L’avenir du Web3 est bel et bien une affaire politique !