Depuis plusieurs années, un homme du nom de Craig Wright prétend être Satoshi Nakamoto, le mystérieux créateur de Bitcoin. Mais en 2024, la justice anglaise a officiellement tranché : Wright n’est qu’un imposteur. Retour sur cette affaire qui a secoué le monde des crypto-monnaies.

Craig Wright, le faux Satoshi Nakamoto

Tout commence en 2016, quand Craig Wright, un entrepreneur australien, affirme publiquement être Satoshi Nakamoto. Il prétend détenir les clés privées des premiers bitcoins minés, preuve ultime de son identité. Mais très vite, des doutes émergent.

Lors d’une interview pour le magazine GQ en 2017, le cryptologue français Nicolas Courtois met Wright face à ses contradictions. Incapable de répondre à des questions techniques sur le fonctionnement de Bitcoin, Wright s’emporte, hurle sur le spécialiste avant de mettre fin à l’entretien. Un comportement qui sème le doute sur ses prétentions.

La justice entre en scène

En 2023, le groupe Cryptocurrency Open Patent Alliance (COPA) décide d’attaquer Craig Wright en justice. Pour eux, impossible que cet homme soit le véritable Satoshi Nakamoto. Le procès, très médiatisé, se tient en février 2024 à Londres.

Lors des audiences, la COPA présente de nombreuses preuves discréditant Wright. Documents falsifiés, incohérences dans ses déclarations, incompréhension du code de Bitcoin… Les arguments s’accumulent pour démontrer l’imposture.

Les déclarations de Wright sont basées sur l’usurpation à un niveau industriel.

Cryptocurrency Open Patent Alliance

Malgré une défense acharnée, Craig Wright ne parvient pas à convaincre. Le 20 mai 2024, le verdict tombe : la Cour suprême anglaise reconnaît officiellement que Craig Wright n’est pas Satoshi Nakamoto. Une défaite cinglante pour celui qui se rêvait en père du Bitcoin.

Les réactions de la communauté crypto

Cette décision de justice fait l’effet d’une bombe dans l’écosystème des crypto-monnaies. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à se réjouir de voir Craig Wright démasqué.

Les réactions sur Twitter

  • « Justice is served! Craig Wright est un menteur. »
  • « Je l’ai toujours su, Wright n’avait pas l’étoffe d’un Satoshi. »
  • « Une grande victoire pour la communauté Bitcoin! »

Mais Wright ne s’avoue pas vaincu. Sur Twitter, il annonce son intention de faire appel de la décision de justice. En attendant, une mention légale apparaît sur son site web officiel : « Dr Craig Steven Wright n’est pas Satoshi Nakamoto ».

Le mystère Satoshi Nakamoto demeure

Si la justice a démontré que Craig Wright était un imposteur, elle n’a pas pour autant percé le mystère de l’identité de Satoshi Nakamoto. Le créateur de Bitcoin reste, à ce jour, inconnu.

Depuis la publication du white paper de Bitcoin en 2008 et le minage du bloc genesis en janvier 2009, Satoshi Nakamoto n’a fait que de brèves apparitions en ligne avant de disparaître totalement en 2011. Son dernier message, laconique, annonçait qu’il passait « à autre chose ».

J’avais quelques autres trucs en tête. J’en ai fini avec Bitcoin. Il est entre de bonnes mains avec Gavin et tous les autres.

Dernier message de Satoshi Nakamoto, avril 2011

Depuis, les spéculations vont bon train sur son identité réelle. De nombreux noms ont été avancés, sans qu’aucune piste sérieuse n’aboutisse pour le moment. Certains voient même en Satoshi Nakamoto un collectif de développeurs plutôt qu’un individu isolé.

En attendant de percer ce mystère, une chose est sûre : Craig Wright, comme l’a démontré la justice anglaise, n’était qu’un imposteur parmi d’autres. La chasse au véritable Satoshi Nakamoto, elle, continue. Mais a-t-on vraiment besoin de connaître son identité ? L’essentiel n’est-il pas l’héritage qu’il nous a laissé avec Bitcoin, cette révolution qui bouleverse la finance mondiale ? C’est tout le paradoxe Satoshi : son anonymat fait autant sa force que sa légende.

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