Imaginez un monde où les transactions financières internationales se réalisent en un clin d’œil, sans intermédiaires coûteux, et où la transparence règne en maître. Ce scénario, autrefois utopique, semble se concrétiser en Chine, où une grande entreprise de fintech explore une collaboration avec la Venom Foundation, basée à Abu Dhabi. Cette initiative pourrait redéfinir les contours de la finance digitale dans l’un des marchés les plus dynamiques au monde.
Une Alliance pour Transformer la Finance Chinoise
Les discussions en cours entre une fintech chinoise de premier plan et la Venom Foundation marquent un tournant potentiel dans l’adoption des technologies blockchain en Chine. Selon des sources proches du dossier, l’objectif est d’intégrer l’infrastructure blockchain de Venom, capable de traiter jusqu’à 150 000 transactions par seconde, dans les systèmes financiers numériques du pays. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de Pékin de moderniser ses services financiers, un enjeu clé dans un contexte de compétition technologique mondiale.
La blockchain est bien plus qu’une technologie : c’est un levier pour réinventer la confiance dans les systèmes financiers.
Un analyste du secteur fintech
Ce partenariat, encore à ses débuts, pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières chinoises. Mais pourquoi la Chine, connue pour sa réglementation stricte sur les cryptomonnaies, se tourne-t-elle vers une blockchain étrangère ? Et quelles opportunités cela ouvre-t-il pour les entreprises et les citoyens ?
Pourquoi Venom ? Une Blockchain Hors Normes
La Venom Foundation s’est imposée comme un acteur incontournable dans l’univers des blockchains grâce à son protocole de Layer-0, conçu pour offrir une scalabilité et une flexibilité exceptionnelles. Contrairement à d’autres blockchains, Venom se distingue par sa capacité à s’adapter à divers cadres réglementaires, un atout crucial pour un marché comme la Chine, où les règles sont strictes. Voici quelques raisons pour lesquelles Venom attire l’attention :
Les atouts de Venom pour la fintech chinoise
- Une vitesse de traitement inégalée, avec jusqu’à 150 000 transactions par seconde.
- Une compatibilité avec les cadres réglementaires internationaux, facilitant les opérations transfrontalières.
- Des applications variées, allant des paiements aux actifs numériques réglementés.
Ces caractéristiques font de Venom un choix stratégique pour une Chine qui cherche à réduire sa dépendance aux systèmes de paiement traditionnels, souvent dominés par des corridors en dollars. En adoptant une telle technologie, la fintech chinoise pourrait non seulement accélérer les transactions, mais aussi renforcer la transparence et la sécurité des opérations.
Un Contexte Favorable à l’Innovation
La Chine n’en est pas à son premier coup d’essai dans l’adoption de technologies étrangères pour répondre à ses ambitions nationales. En juin 2025, la plateforme crypto OSL, basée à Hong Kong, a vu ses actions s’envoler après un accord avec la fintech canadienne BC Technology. Ce mouvement reflète une stratégie plus large : acquérir des expertises externes pour répondre aux objectifs de politique intérieure, comme ceux définis dans les Guiding Opinions de la Banque populaire de Chine.
La Chine utilise la blockchain pour construire un système financier plus inclusif et efficace.
Un cadre de la Banque populaire de Chine
Publiées en mai 2025, ces directives appellent les institutions financières à exploiter des technologies comme la blockchain et l’intelligence artificielle pour mieux servir l’économie réelle. Cette vision s’aligne avec les ambitions de l’Initiative Belt and Road, qui vise à renforcer les infrastructures financières pour les échanges internationaux.
Applications Pratiques : Au-delà des Paiements
Si l’accord avec Venom se concrétise, ses applications pourraient transformer plusieurs secteurs clés de l’économie chinoise. Voici quelques domaines où la blockchain pourrait faire une différence :
- Financement de la supply chain : En garantissant des données transparentes et inviolables, Venom pourrait réduire la méfiance entre les banques et les PME, facilitant l’accès au crédit.
- Finance verte : La blockchain pourrait permettre un suivi précis des émissions de carbone, renforçant la crédibilité des initiatives environnementales.
- Paiements transfrontaliers : Une alternative aux systèmes traditionnels, réduisant les coûts et les délais.
Dans le domaine de la finance verte, par exemple, la Chine cherche des outils fiables pour mesurer et vérifier les performances environnementales. Une blockchain comme Venom, avec sa capacité à fournir des données vérifiables, pourrait devenir un pilier de cette transition.
Défis et Perspectives
Malgré son potentiel, l’intégration de Venom en Chine ne sera pas sans obstacles. Les négociations, encore à un stade préliminaire, pourraient s’étendre jusqu’à fin 2025 ou début 2026. Parmi les défis majeurs :
Les principaux défis à relever
- Conformité réglementaire : La Chine impose des règles strictes sur les technologies financières.
- Intégration technique : Adapter Venom aux systèmes existants peut être complexe.
- Concurrence internationale : D’autres blockchains pourraient attirer l’attention des fintechs chinoises.
Ces obstacles ne sont pas insurmontables, mais ils nécessiteront une collaboration étroite entre les régulateurs, les entreprises et la Venom Foundation. Si le projet aboutit, il pourrait servir de modèle pour d’autres pays cherchant à moderniser leurs systèmes financiers.
Un Impact Mondial en Vue ?
Ce partenariat pourrait avoir des répercussions bien au-delà de la Chine. En réduisant la dépendance aux systèmes financiers traditionnels, la blockchain Venom pourrait renforcer la position de la Chine dans les échanges internationaux, notamment dans le cadre de l’Initiative Belt and Road. De plus, l’adoption d’une technologie aussi performante pourrait inspirer d’autres nations à explorer des solutions similaires.
La blockchain Venom pourrait redéfinir les règles du jeu pour la finance mondiale.
Un expert en technologies financières
En outre, l’accent mis sur des applications comme la finance verte et le financement de la supply chain montre que la blockchain n’est pas seulement une question de cryptomonnaies, mais un outil pour résoudre des problèmes concrets. Cela pourrait encourager une adoption plus large de ces technologies, même dans des pays sceptiques à l’égard des cryptomonnaies.
Conclusion : Une Révolution en Marche
L’alliance potentielle entre une fintech chinoise et la Venom Foundation illustre une tendance de fond : la blockchain n’est plus une curiosité technologique, mais un levier stratégique pour les économies modernes. En combinant la vision de Pékin avec l’expertise de Venom, la Chine pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de la finance digitale. Reste à voir si cet accord se concrétisera et quelles transformations il apportera. Une chose est sûre : le monde observe avec attention.