Le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, vient de tirer une salve nourrie contre la SEC, l’accusant «d’hypocrisie» et de propager des réglementations confuses concernant les cryptomonnaies. Sa sortie fait suite à la récente décision de l’autorité de régulation américaine de suspendre les allégations selon lesquelles XRP, Solana (SOL), Cardano (ADA) et Polygon (MATIC) seraient des valeurs mobilières non enregistrées. Une situation qui cristallise les tensions entre l’écosystème crypto et son gendarme.
Les tweets courroucés de Garlinghouse contre la SEC
Frustré, Brad Garlinghouse est monté au créneau sur le réseau social X (anciennement Twitter) pour dénoncer ce qui s’apparente pour lui à une véritable tartufferie de la SEC. Voici son message :
Une nouvelle preuve de l’hypocrisie de la SEC. Le président Gensler affirme que les règles sont claires, mais sa SEC n’arrive pas à les comprendre et les applique au hasard, suscitant davantage de confusion dans l’industrie. Un agenda politique et/ou des tactiques de litige de mauvaise foi. Définitivement pas une “fidèle allégeance à la loi”.
Brad Garlinghouse
Le patron de Ripple Lab ne mâche pas ses mots. Et pour cause : son entreprise est toujours engluée dans un long procès avec le gendarme boursier qui l’accuse, ainsi que ses dirigeants Brad Garlinghouse et Christian Larsen, d’avoir vendu pour plus de 1,3 milliard de dollars de jetons XRP non enregistrés. Un feuilleton judiciaire qui dure depuis plus de 2 ans maintenant.
Un répit de courte durée pour SOL, ADA et MATIC
La décision de la SEC d’amender sa plainte contre Binance offre un bref moment de répit aux détenteurs de Solana, Cardano et Polygon. Ces cryptomonnaies étaient en effet menacées d’être délistées des plateformes d’échanges en raison des incertitudes réglementaires. Un sursis qui ne concerne cependant pas XRP, toujours dans le viseur de l’autorité.
Cette situation renforce le sentiment d’un «deux poids, deux mesures» qui règne au sein de l’industrie crypto. Beaucoup dénoncent le manque de clarté et de cohérence dans l’approche de la SEC, en particulier sous l’ère Gary Gensler. Des zones grises réglementaires qui freinent le développement d’un écosystème pourtant prometteur.
Vers une clarification de la réglementation crypto ?
Face aux critiques qui s’accumulent, la SEC va-t-elle enfin s’atteler à établir un cadre réglementaire clair et équitable pour les cryptomonnaies ? C’est tout l’enjeu des prochains mois. Car au-delà de l’issue du procès Ripple, c’est bien l’avenir de toute une industrie qui est en jeu.
Brad Garlinghouse a raison sur un point : il est temps de mettre fin à la confusion et à l’arbitraire. Pour que l’innovation puisse s’épanouir en toute sérénité, les acteurs du secteur ont besoin de règles stables et prévisibles. Espérons que le gendarme boursier saura entendre ce message. L’avenir de la finance décentralisée en dépend.
En résumé :
- Brad Garlinghouse dénonce l’hypocrisie et l’incohérence de la SEC dans sa régulation des cryptos
- Le litige juridique Ripple/SEC cristallise les tensions de l’industrie face au flou réglementaire
- Un cadre réglementaire clair et équitable est nécessaire pour le développement serein de l’écosystème crypto
Une clarification est donc plus que jamais attendue. Pour que les cryptomonnaies puissent déployer pleinement leur potentiel d’innovation, un environnement réglementaire stable est indispensable. À la SEC de jouer maintenant.
