Et si un simple décret pouvait changer la donne pour des millions d’investisseurs en cryptomonnaies ? Le 8 avril 2025, Donald Trump, fraîchement réélu président des États-Unis, a frappé un grand coup en annonçant la dissolution de la National Cryptocurrency Enforcement Team (NCET), une unité spéciale créée sous l’ère Biden pour traquer les abus liés aux cryptos. Ce geste, aussi symbolique que stratégique, pourrait bien redessiner l’avenir de Bitcoin et des actifs numériques outre-Atlantique.
Un Tournant Majeur pour Bitcoin et les Cryptomonnaies
Imaginez une équipe de procureurs fédéraux, armés jusqu’aux dents, scrutant chaque transaction Bitcoin pour y déceler la moindre irrégularité. C’était la réalité de la NCET, fondée en 2021 sous l’administration Biden. Mais pour Donald Trump, cette unité n’était qu’un outil de plus dans l’arsenal d’un gouvernement jugé trop intrusif. En la démantelant, il envoie un message clair : les cryptomonnaies méritent une chance de prospérer sans l’ombre pesante d’une régulation excessive.
La NCET : Une Mission Dévoyée ?
Lancée avec l’objectif louable de combattre les fraudes et les crimes liés aux cryptomonnaies, la NCET s’est rapidement attiré les foudres de la communauté crypto. Pourquoi ? Parce qu’au lieu de se limiter aux véritables criminels, elle s’est mise à cibler des acteurs légitimes du secteur. Des développeurs de protocoles décentralisés aux plateformes d’échange, nombreux sont ceux qui ont senti le poids de ses enquêtes.
Le ministère de la Justice n’a pas à réguler les cryptos, mais à poursuivre les criminels qui nuisent aux investisseurs.
Todd Blanche, procureur général adjoint des États-Unis
Cette citation, tirée d’une note interne du DoJ, résume parfaitement la nouvelle philosophie impulsée par Trump. Todd Blanche, figure clé de cette transition, a dénoncé une approche qu’il qualifie d’« irraisonnée » et trop coercitive. Pour lui, la NCET s’était transformée en une machine à harceler plutôt qu’à protéger.
Tornado Cash : Le Symbole d’une Répression Excessive
Si un exemple devait illustrer les dérives de la NCET, ce serait celui de *Tornado Cash*. Ce protocole open-source, conçu pour garantir l’anonymat des transactions, a été dans le viseur de l’unité dès 2022. Ses développeurs ont été sanctionnés, leurs activités gelées, au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent. Mais depuis l’arrivée de Trump, ces sanctions ont été levées, marquant un virage à 180 degrés.
Que reprochait-on à Tornado Cash ?
- Faciliter le blanchiment d’argent pour des hackers.
- Permettre des transactions intraçables, au détriment des autorités.
- Représenter une menace pour la sécurité nationale, selon l’ancienne administration.
Pourtant, pour beaucoup dans la cryptosphère, Tornado Cash n’était qu’un outil neutre, utilisé aussi bien par des criminels que par des utilisateurs soucieux de leur vie privée. La décision de Trump de lever les sanctions a été accueillie comme une victoire pour la liberté individuelle.
Une Vision Pro-Crypto pour les États-Unis
Donald Trump n’a jamais caché son intention de faire des États-Unis un havre pour les cryptomonnaies. Lors de sa campagne, il a multiplié les déclarations en faveur d’une régulation allégée, promettant de mettre fin à ce qu’il appelle « l’oppression fédérale » du secteur. La dissolution de la NCET n’est que la première étape d’un plan plus vaste.
Son choix de nommer Paul Atkins à la tête de la SEC en est une autre preuve. Cet homme, connu pour ses positions pro-crypto, pourrait apporter une clarté réglementaire tant attendue par les investisseurs et les entreprises du secteur. Si le Sénat confirme sa nomination, les États-Unis pourraient devenir un leader mondial dans l’adoption des actifs numériques.
Quels Changements pour les Acteurs du Marché ?
Avec la fin de la NCET, les crypto-bourses, les mixeurs comme Tornado Cash et les portefeuilles privés respirent enfin. Todd Blanche a explicitement demandé aux agents du DoJ de ne plus engager de poursuites contre ces entités, sauf en cas de fraude avérée nuisant aux investisseurs. Une bouffée d’air frais pour un secteur souvent étouffé par les enquêtes.
Mais ce n’est pas tout. Cette décision pourrait aussi encourager l’innovation. Les développeurs, libérés de la menace constante de sanctions, pourraient se lancer dans des projets plus audacieux. Quant aux investisseurs, ils y verront peut-être une opportunité de se positionner sur un marché désormais moins risqué sur le plan réglementaire.
Les Réactions dans la Cryptosphère
Sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Les partisans de Bitcoin saluent un « retour à la raison », tandis que les critiques, plus rares, s’inquiètent d’un possible laxisme face aux crimes financiers. Entre ces deux camps, une chose est sûre : le débat est loin d’être clos.
Bitcoin n’a pas besoin d’un gendarme, mais d’un terrain de jeu équitable.
Un utilisateur anonyme sur X
Cette opinion, partagée par beaucoup, reflète l’espoir d’une ère nouvelle. Les États-Unis, longtemps perçus comme hostiles aux cryptos sous Biden, pourraient désormais rivaliser avec des juridictions comme Singapour ou Dubaï, où les régulations sont plus souples.
Et Après ? Les Enjeux à Venir
La dissolution de la NCET n’est qu’un début. Les prochains mois seront cruciaux pour voir si Trump tient ses promesses. La confirmation de Paul Atkins à la SEC, les éventuelles réformes fiscales pour les cryptos, ou encore la position des États-Unis face à la concurrence chinoise : autant de dossiers qui façonneront l’avenir du secteur.
Les défis à relever pour une Amérique pro-crypto :
- Équilibrer liberté et protection des investisseurs.
- Attirer les entreprises blockchain sans compromettre la sécurité.
- Répondre aux critiques internationales sur le laxisme réglementaire.
Pour l’instant, une chose est certaine : le 8 avril 2025 restera dans les annales comme le jour où Trump a dit « You’re fired » à l’unité anti-crypto de Biden. Un pari risqué, mais qui pourrait faire des États-Unis la nouvelle terre promise des cryptomonnaies.