Alors que l’année 2024 s’achève et que le cours du Bitcoin a franchi le seuil symbolique des 100 000$, il est temps de revenir sur les prédictions les plus pessimistes, voire franchement hostiles, à l’encontre du roi des cryptomonnaies et plus largement du secteur des crypto-actifs. Malgré les progrès fulgurants de l’adoption et de la régulation des cryptos, certains acteurs influents sont restés campés sur leurs positions anti-Bitcoin.
Des banquiers centraux viscéralement opposés à leur concurrent Bitcoin
Sans grande surprise, ce sont les banquiers centraux qui se sont montrés les plus virulents envers Bitcoin en 2024. Il faut dire que la cryptomonnaie décentralisée menace directement leur monopole sur l’émission et le contrôle de la monnaie. Là où les devises traditionnelles (fiat) sont basées sur la confiance en l’État émetteur, sont centralisées, inflationnistes et sujettes à l’intervention des banques centrales, Bitcoin propose un modèle monétaire radicalement opposé.
Dès lors, comment s’étonner de lire sous la plume de la Banque centrale européenne (BCE) que :
Une affirmation totalement démentie par les faits, puisque seulement 0,03% du volume total des échanges en Bitcoin serait lié au blanchiment d’actes illicites. La BCE persiste pourtant :
Des régulateurs anti-cryptos irréductibles malgré les avancées
Si les banquiers centraux sont restés arc-boutés dans leur opposition à Bitcoin, les régulateurs ont eux plutôt évolué dans le bon sens en 2024, à quelques exceptions notables près. Gary Gensler, le président de la SEC américaine, s’est ainsi illustré par sa guerre contre les cryptos. À peine avait-il dû concéder les ETF Bitcoin au comptant en janvier 2024, qu’il déclarait :
Aujourd’hui, la Commission a approuvé la cotation et la négociation d’un certain nombre de produits négociés en bourse (ETP) de Bitcoin au comptant. (…) La Commission a désapprouvé plus de 20 dépôts de changements de règles pour les ETP Bitcoin au comptant. (…) Bien que nous soyons neutres (sic !) sur le plan du mérite, j’aimerais souligner que (…) Bitcoin est principalement un actif spéculatif et volatil, qui est également utilisé pour des activités illicites, notamment les ransomwares, le blanchiment d’argent, l’évasion des sanctions et le financement du terrorisme.
Mais ce triste sire anti-crypto va bientôt tirer sa révérence, sous la pression grandissante du camp Républicain pro-Bitcoin mené par Donald Trump. Les ETF Ethereum au comptant ont ainsi été approuvés seulement quelques mois après ceux sur le Bitcoin, malgré l’opposition de Gensler.
Conclusion : Bitcoin et les cryptos poursuivent leur route malgré les détracteurs
Avec le recul, ces prises de position négatives envers Bitcoin et les cryptomonnaies apparaissent comme un combat d’arrière-garde voué à l’échec. Les banquiers centraux continueront sans doute à dénigrer Bitcoin tant que leurs monnaies fiat ne se seront pas effondrées. Mais le secteur crypto, porté par l’innovation technologique et des cas d’usage toujours plus nombreux, semble avoir de beaux jours devant lui. L’avenir nous dira si 2024 aura marqué le début d’une nouvelle ère pour Bitcoin et les crypto-actifs, désormais pleinement intégrés au système financier traditionnel.