Et si une cryptomonnaie pouvait bouleverser le paysage politique français ? À l’approche des élections législatives partielles de la 2ᵉ circonscription de Paris, prévues pour les 21 et 28 septembre 2025, une nouvelle dynamique émerge. Deux figures emblématiques de l’écosystème Bitcoin, Alexandre Stachtchenko et Aurore Galves, se lancent dans la course avec une ambition claire : repenser la monnaie, l’énergie et les libertés. Leur candidature ne passe pas inaperçue, et pour cause : elle porte un message radical, ancré dans une critique du système économique actuel.
Quand le Bitcoin Défie la Politique Traditionnelle
Le Bitcoin, souvent perçu comme une simple innovation technologique, prend une dimension inattendue dans cette campagne électorale. Loin des débats classiques, Stachtchenko et Galves placent cette cryptomonnaie au cœur de leur programme, non pas comme un gadget, mais comme une réponse aux crises structurelles du système. Leur constat est sans appel : la monnaie actuelle, détachée de toute contrainte physique depuis l’abandon de l’étalon-or, alimente une spirale de dettes et d’inégalités. Mais que proposent-ils concrètement ?
Une Critique du Système Monétaire
Pour les deux candidats, la crise économique n’est pas un accident, mais le résultat d’un système monétaire conçu pour centraliser le pouvoir. Depuis les années 1970, la création monétaire sans limite a généré une dette publique colossale, favorisant le clientélisme et l’inflation. Cette dernière, selon eux, frappe de plein fouet les classes moyennes et populaires, rendant l’accès à la propriété ou à une vie décente de plus en plus illusoire.
Le Bitcoin, c’est ma façon de dire : je vois votre système, et je choisis de ne pas y jouer.
Alexandre Stachtchenko
Le Bitcoin, avec son offre limitée à 21 millions d’unités et son fonctionnement décentralisé, apparaît comme une alternative. Il n’est pas contrôlé par une banque centrale, ce qui le rend imperméable aux manipulations monétaires. Stachtchenko et Galves y voient un outil de souveraineté individuelle, permettant aux citoyens de reprendre le contrôle de leur épargne face à un système qui, selon eux, privilégie les élites.
Pourquoi le Bitcoin comme solution monétaire ?
- Transparence : Chaque transaction est enregistrée sur une blockchain publique.
- Résistance à la censure : Aucune autorité centrale ne peut bloquer ou saisir les fonds.
- Offre limitée : Contrairement aux monnaies fiduciaires, le Bitcoin ne peut être dévalué par l’inflation.
Énergie : Le Bitcoin au Service de la Transition
Le programme de Stachtchenko et Galves ne se limite pas à la monnaie. L’énergie est un autre pilier de leur campagne, avec une proposition audacieuse : intégrer le minage de Bitcoin dans la stratégie énergétique nationale. Le minage, souvent critiqué pour sa consommation électrique, pourrait, selon eux, devenir un atout. Comment ? En utilisant les surplus d’énergie renouvelable pour alimenter les infrastructures de minage, stabilisant ainsi le réseau électrique tout en générant des revenus.
En 2024, la France a manqué une opportunité majeure en cédant une filiale crypto d’EDF à un acteur étranger. Ce transfert, estimé à plusieurs milliards d’euros, illustre pour les candidats le manque de vision stratégique du pays. Ils proposent de faire du minage un levier pour rentabiliser les énergies vertes, tout en réduisant la dépendance aux importations énergétiques.
Libertés : Une Réponse à la Surveillance Numérique
Le troisième axe de leur campagne touche aux libertés individuelles. Les candidats alertent sur les dérives de la surveillance numérique, notamment à travers le projet européen Chat Control, qui vise à scanner les communications privées. Pour eux, cette mesure menace la vie privée et s’inscrit dans une logique de contrôle centralisé. Leur réponse ? Promouvoir des technologies décentralisées, comme le Bitcoin, qui garantissent une certaine autonomie face aux systèmes intrusifs.
La décentralisation, c’est remettre le pouvoir entre les mains des citoyens, pas des bureaucrates.
Aurore Galves
Leur vision s’appuie sur une philosophie transpartisane. Ils refusent de s’aligner sur un parti traditionnel, préférant ouvrir un débat de fond sur les failles du système. Leur objectif : secouer les habitudes politiques et proposer une alternative crédible aux discours conventionnels.
Un Duo Face aux Poids Lourds
Dans cette élection, Stachtchenko et Galves affrontent des figures établies comme Michel Barnier, Frédérique Bredin et Thierry Mariani. Leur profil, ancré dans l’écosystème crypto, tranche avec celui des politiques traditionnels. Alexandre Stachtchenko, avec son expérience chez Paymium et à l’Institut national du Bitcoin, apporte une expertise technique. Aurore Galves, enseignante et entrepreneuse, incarne une voix pragmatique et accessible.
Leur campagne ne manque pas d’audace. Ils ne se contentent pas de critiquer, mais proposent des solutions concrètes, comme l’adoption du Bitcoin pour protéger l’épargne des Français ou l’utilisation du minage pour financer la transition énergétique. Leur message résonne particulièrement auprès des jeunes, lassés par un système qu’ils jugent dépassé.
Les trois axes de leur campagne
- Monnaie : Promouvoir le Bitcoin comme alternative à un système monétaire défaillant.
- Énergie : Utiliser le minage pour stabiliser le réseau électrique et financer la transition verte.
- Libertés : Protéger les citoyens contre la surveillance numérique et promouvoir la décentralisation.
Bitcoin : Un Symbole Apolitique ?
Malgré son adoption par certains mouvements extrêmes, le Bitcoin reste, pour Stachtchenko et Galves, un outil apolitique. Leur candidature cherche à dépasser les clivages gauche-droite pour s’adresser à tous ceux qui aspirent à plus de liberté et d’équité. En plaçant le Bitcoin au cœur du débat, ils veulent provoquer une réflexion sur l’avenir économique et politique de la France.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la cryptomonnaie gagne en popularité. En 2025, des millions de Français possèdent du Bitcoin, et son adoption par des institutions comme MicroStrategy ou des pays comme le Salvador renforce sa légitimité. Pourtant, la France semble à la traîne, hésitant à intégrer cette technologie dans ses politiques publiques.
Les Défis d’une Campagne Disruptive
Le pari de Stachtchenko et Galves est audacieux, mais risqué. Face à des adversaires rompus à l’exercice politique, ils doivent convaincre un électorat souvent méfiant envers les cryptomonnaies. Leur défi : expliquer des concepts complexes, comme le minage ou la blockchain, à un public non initié, tout en évitant l’écueil du jargon technique.
Pour y parvenir, ils misent sur une communication directe, notamment via les réseaux sociaux. Leur présence sur des plateformes comme X leur permet de toucher une audience jeune et connectée, sensible à leurs idées de rupture. Mais la route est encore longue, et leur succès dépendra de leur capacité à transformer l’essai en votes.
Un Tournant pour la France ?
Les élections de septembre 2025 à Paris pourraient marquer un tournant. En portant le Bitcoin sur la scène politique, Stachtchenko et Galves ouvrent une brèche dans le débat public. Leur message, centré sur la souveraineté individuelle et la décentralisation, résonne dans un monde où la confiance envers les institutions s’effrite.
Que leur campagne aboutisse ou non, elle a le mérite de poser des questions essentielles : la France peut-elle ignorer plus longtemps les cryptomonnaies ? Le Bitcoin est-il une mode passagère ou l’avenir de la monnaie ? Une chose est sûre : à Paris, la politique ne sera plus tout à fait la même après septembre 2025.
