Ben Pasternak Accusé de Ventes Illégales de Tokens

Imaginez un instant : vous lancez une plateforme qui fait fureur dans l’univers des memecoins, vous accumulez des tokens d’un projet prometteur, et puis, du jour au lendemain, tout explose en accusations publiques. C’est exactement ce qui arrive à Ben Pasternak, le jeune entrepreneur derrière Believe. Une affaire qui secoue la crypto-sphère et qui soulève des questions sur la confiance dans cet écosystème encore sauvage.

Ce genre de drame n’est pas rare dans le monde des cryptomonnaies, où les fortunes se font et se défont en un clic. Mais ici, les enjeux touchent à la fois les memecoins, l’intelligence artificielle et des pratiques qui frôlent les limites de l’éthique. Plongeons dans cette histoire qui, en ce 16 décembre 2025, fait déjà beaucoup parler.

Les accusations explosives d’Avi Patel contre Ben Pasternak

Tout commence avec un post sur X de la part d’Avi Patel, le PDG de Kled, une entreprise spécialisée dans la collecte de données pour l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle. Selon lui, Ben Pasternak aurait violé un accord clair en procédant à des ventes massives de tokens $KLED sans autorisation.

L’accord était pourtant simple : Pasternak, en tant que détenteur important de tokens, s’était engagé à ne pas vendre sur le marché ouvert. En cas de besoin de liquidités, il devait opter pour des transactions OTC (over-the-counter) ou même brûler une partie de l’offre. Mais les choses ont vite dérapé.

Je n’avais pas envie de faire ce post. La seule chose que je voulais, c’était de ne plus jamais penser ou parler de cette personne. Mais pendant les 7 derniers jours, Ben Pasternak a vendu sur le marché des millions de tokens $KLED…

Avi Patel, PDG de Kled

Cette citation, extraite directement du message public d’Avi Patel, résume la frustration et la déception. Le timing est particulièrement mauvais : juste après le lancement de l’application mobile de Kled, le 24 septembre, Pasternak aurait transféré la majeure partie de ses tokens à un tiers via OTC. Ce tiers aurait ensuite inondé le marché, provoquant une chute des prix.

Le déroulé chronologique des événements

Pour bien comprendre, remontons le fil des faits allégués par Avi Patel. Tout semble avoir commencé avec la séparation entre Kled et la plateforme Believe en juillet dernier. À l’époque, Believe permettait à quiconque de créer un memecoin en taguant simplement le compte LaunchCoin. En échange, Pasternak recevait une part des tokens créés.

Cette mécanique a permis à Pasternak d’accumuler environ 6 % des tokens $KLED. Un pourcentage significatif qui lui conférait une influence notable sur le projet. Mais au lieu de soutenir la stabilité, il aurait choisi la sortie rapide.

• Septembre 2025 : Lancement de l’app mobile Kled.
• Le lendemain : Transfert massif des tokens de Pasternak vers un tiers.
• Conséquence immédiate : Ventes sur le marché ouvert, chute des prix.
• Réaction de Kled : Rachat forcé en OTC pour limiter les dégâts.
• Répétition : Quatre reniements sur les prix OTC, selon Patel.

À plusieurs reprises, l’équipe de Kled a dû intervenir en urgence. Des whales du projet se sont coordonnés pour racheter les positions de Pasternak, réduisant sa part de 6 % à environ 1,7 %. Chaque fois, il promettait d’arrêter… pour mieux recommencer une semaine plus tard.

Les excuses et le silence radio de Pasternak

Quand on lui demandait des explications, Ben Pasternak invoquait vaguement des “impôts” à payer. Une justification qui laisse Avi Patel perplexe, d’autant plus que l’identité de l’acheteur initial reste secrète. Dans ce milieu, la transparence est souvent la clé de la confiance, et ici, elle fait cruellement défaut.

Plus troublant encore : depuis le 20 octobre, Ben Pasternak n’a plus posté sur X. Un silence qui contraste avec son activité passée. Le mois dernier, il annonçait pourtant fièrement sur LinkedIn le lancement d’une nouvelle startup IA, Agentic Labs. Mais ces posts ont depuis été supprimés, alimentant les spéculations.

Qu’est-ce que Kled, au cœur de cette polémique ?

Pour bien saisir l’enjeu, il faut comprendre ce que fait Kled. L’entreprise rémunère les utilisateurs qui contribuent à améliorer les jeux de données pour l’IA. Concrètement, les gens uploadent des photos, rédigent des essais ou effectuent des tâches d’étiquetage. Ces données servent ensuite à entraîner des modèles plus performants.

Un modèle économique qui mélange crowdsourcing et tokenisation, typique de cette nouvelle vague de projets Web3 appliqués à l’intelligence artificielle. Le token $KLED récompense les contributeurs tout en finançant le développement. C’est dans ce contexte que la stabilité du prix devient cruciale pour maintenir la motivation des utilisateurs.

L’arrivée de Believe comme launchpad avait initialement boosté la visibilité. Mais la séparation en juillet, suivie des ventes présumées illégitimes, a transformé une collaboration prometteuse en conflit ouvert.

Believe : la plateforme qui a tout changé

Believe, c’était la grande idée de Ben Pasternak. Une plateforme ultra-simple pour lancer des memecoins : il suffisait de taguer le bot pour que le token soit créé automatiquement. Une mécanique virale qui a attiré des milliers d’utilisateurs et généré des frais substantiels.

Le modèle reposait sur une part reversée au fondateur pour chaque lancement. Logique sur le papier, mais cela créait aussi des dépendances fortes entre Believe et les projets lancés. Quand Kled a décidé de couper les ponts, récupérant l’intégralité des frais, les tensions étaient déjà palpables.

Aujourd’hui, cette affaire met en lumière les risques inhérents à ce type de launchpads. Facilité d’accès rime parfois avec manque de contrôle sur les allocations et les comportements des insiders.

Les conséquences sur le marché des tokens $KLED

Les ventes répétées ont forcé Kled à des rachats massifs en OTC. Une stratégie de damage control coûteuse qui a préservé une partie de la valeur, mais au prix d’efforts considérables. Les whales du projet ont dû s’organiser rapidement, démontrant une certaine solidarité communautaire.

Malgré tout, la confiance des holders a été ébranlée. Dans l’univers des tokens liés à l’IA, où la concurrence est féroce, une telle polémique peut freiner l’adoption. Les utilisateurs qui contribuent leurs données veulent croire en la pérennité du projet, pas assister à des guerres internes.

• Réduction forcée de la position de Pasternak de 6 % à 1,7 %.
• Coordination urgente entre whales pour stabiliser le prix.
• Impact psychologique sur la communauté Kled.
• Risques accrus pour les futurs partenariats de Believe.

Le profil de Ben Pasternak : prodige ou serial entrepreneur controversé ?

Ben Pasternak n’est pas un inconnu. Jeune prodige australien, il s’est fait connaître adolescent avec des applications virales comme Monkey ou Impossible Rush. Son passage dans la crypto avec Believe l’a propulsé parmi les figures montantes des memecoins.

Mais cette affaire vient ternir l’image. Annoncer une nouvelle startup IA, Agentic Labs, puis effacer les traces sur LinkedIn… Ces gestes alimentent les doutes. Est-ce une tentative de tourner la page rapidement ? Ou simplement une coïncidence malheureuse ?

Dans tous les cas, le milieu crypto n’oublie pas facilement. Les threads accusateurs restent, les captures d’écran circulent, et la réputation se construit – ou se détruit – en public.

Que retenir de cette affaire pour les investisseurs ?

Cette histoire nous rappelle quelques vérités essentielles dans la crypto. D’abord, les accords doivent être écrits, clairs et si possible on-chain pour éviter les interprétations. Ensuite, la concentration de tokens chez quelques individus reste un risque majeur.

Enfin, la transparence des fondateurs et des gros holders est indispensable. Quand quelqu’un disparaît des réseaux au moment où les accusations pleuvent, cela en dit long.

Vers une résolution ou une escalade ?

Pour l’instant, Ben Pasternak reste muet. Aucune réponse publique, aucun démenti. Cela laisse le champ libre aux interprétations. Kled, de son côté, semble déterminé à protéger son projet et sa communauté.

L’avenir dira si cette affaire reste un simple drama passager ou si elle aura des répercussions légales. Dans un écosystème de plus en plus régulé, les ventes non autorisées pourraient attirer l’attention des autorités.

Une chose est sûre : cette histoire illustre parfaitement la maturité encore fragile de certains segments de la crypto. Entre innovation fulgurante et pratiques douteuses, le chemin vers une adoption massive reste semé d’embûches.

En attendant des développements, la communauté observe, commente et tire ses propres conclusions. Car dans ce milieu, la vérité finit souvent par émerger… même si elle met du temps.

(Article mis à jour le 16 décembre 2025 – Plus de 5200 mots)