Imaginez une blockchain capable de traiter 10 000 transactions par seconde, tout en offrant une compatibilité totale avec Ethereum. C’est la promesse de Monad, une nouvelle venue dans l’écosystème des blockchains de couche 1 qui pourrait bien redistribuer les cartes. Plongeons ensemble dans les rouages de cette technologie révolutionnaire.
Monad, la blockchain qui repousse les limites
Fruit d’un intense travail d’optimisation, Monad se démarque par son impressionnant débit de transactions, rendu possible grâce au découplage des couches de consensus et d’exécution. Là où Ethereum les confond, Monad les dissocie pour permettre un traitement parallèle des opérations.
L’exécution optimiste, clé de la performance
Pour atteindre ce haut débit, Monad mise sur l’exécution optimiste. Les transactions sont découpées en tâches plus petites pouvant être lancées simultanément, à l’image d’un lave-linge qui enchaînerait les lessives plutôt que d’attendre la fin d’un cycle pour démarrer le suivant.
Bien sûr, ce procédé n’est pas sans risque d’erreurs. Mais Monad a plus d’un tour dans son sac :
- Détection et correction des transactions à réexécuter
- Planification intelligente basée sur les dépendances entre transactions
- Cache mémoire pour éviter de refaire des opérations coûteuses
MonadDB, une base de données sur-mesure
Pour stocker efficacement l’état du système, Monad s’appuie sur MonadDB. Contrairement à Ethereum qui utilise une structure en arbre de Merkle, MonadDB opte pour un Patricia-Trie natif, à la fois en mémoire et sur disque.
L’avantage ? Un système d’entrées/sorties asynchrones permettant au processeur de continuer ses opérations pendant les échanges avec le disque. De quoi fluidifier l’exécution des transactions !
Sous le capot d’une transaction Monad
Concrètement, que se passe-t-il lorsqu’un utilisateur soumet une transaction sur Monad ? Décortiquons ensemble le processus :
- Signature et soumission via un wallet à un nœud RPC
- Propagation aux autres nœuds du réseau
- Inclusion dans un bloc par le validateur leader
- Exécution parallèle par tous les nœuds une fois le bloc finalisé
À noter que Monad reprend intelligemment plusieurs concepts d’Ethereum, comme le système de comptes et la double structure de frais (réserve et exécution).
Monad en pratique : exigence et simplicité
Les développeurs Ethereum seront en terrain connu sur Monad. La blockchain est entièrement compatible EVM et supporte l’écosystème Solidity dans son intégralité (Remix, OpenZeppelin, etc).
Côté matériel en revanche, il faudra sortir l’artillerie lourde :
- Processeur 16 cœurs
- 32 Go de RAM
- 2 To de SSD
- 100 Mbits/s de bande passante
Mais au vu des performances proposées, le jeu en vaut clairement la chandelle. D’autant que Monad a les moyens de ses ambitions, avec une récente levée de fonds de 255 millions de dollars !
Vers un nouveau géant des Layer 1 ?
S’il est encore tôt pour l’affirmer, Monad a indéniablement de sérieux atouts pour s’imposer parmi les blockchains de référence. Son approche innovante et son souci de rester proche des standards de l’industrie en font un candidat crédible pour bousculer la hiérarchie actuelle.
En résumé :
- Monad, une blockchain Layer 1 ultra-performante
- Exécution parallèle des transactions grâce à l’optimistic execution
- Base de données MonadDB pensée pour l’asynchrone
- Compatibilité EVM pour faciliter le développement
- Levée de fonds de 255 millions de dollars
Une chose est sûre : il faudra garder un œil attentif sur Monad dans les mois à venir. Le lancement de son testnet marque le début d’une aventure prometteuse, que nous suivrons avec grand intérêt !