Imaginez un instant : un token prometteur, soutenu par un président en vue, s’effondre en quelques heures, emportant avec lui des milliards de dollars et la confiance de milliers d’investisseurs. C’est l’histoire de LIBRA, une cryptomonnaie qui a défrayé la chronique en février 2025. Au cœur de ce scandale, une question brûle les lèvres : qui est vraiment responsable ? KIP Protocol, une entreprise web3 pointée du doigt, clame haut et fort son innocence, se disant utilisée comme un simple bouc émissaire.
Un Scandale Crypto qui Ébranle l’Argentine
Le 24 février 2025, la sphère crypto est secouée par une onde de choc. LIBRA, un token présenté comme une révolution pour les petites entreprises argentines, voit sa valeur s’effondrer de 95 % en un temps record. À l’origine, une promesse alléchante : un projet baptisé *Viva La Libertad*, censé dynamiser l’économie locale grâce à la blockchain. Mais ce rêve s’est rapidement transformé en cauchemar pour les investisseurs.
Les Origines d’un Projet Controversé
Tout commence avec un soutien inattendu : Javier Milei, président argentin connu pour ses positions libertaires, semble endosser LIBRA via un message public. Cet appui, bien que retiré par la suite, attire une foule d’investisseurs, séduits par la perspective d’un projet national porté par une figure politique influente. Mais derrière cette façade, les détails restent flous : qui a vraiment conçu ce token ?
Les faits marquants du lancement de LIBRA :
- Un soutien initial de Milei qui booste la hype.
- Une chute brutale de 95 % peu après le lancement.
- Des accusations fusant de toutes parts sur les responsables.
KIP Protocol : Bouc Émissaire ou Acteur Clé ?
Au milieu de ce chaos, KIP Protocol, une firme spécialisée dans les solutions web3, se retrouve sous les projecteurs. Accusée par certains d’être au cœur du projet, elle publie une déclaration officielle le 24 février 2025, niant toute implication dans la création ou la gestion de LIBRA. Selon eux, ils n’ont été qu’un pion utilisé pour masquer les véritables instigateurs.
Nous avons été choqués par les récents événements. KIP n’a joué aucun rôle dans le lancement de LIBRA, qui a été orchestré par d’autres sans notre participation.
Déclaration officielle de KIP Protocol
Dans leur communiqué, KIP explique avoir été approché mi-février pour un projet de financement d’entreprises argentines, sans jamais toucher au token ni en tirer profit. Ils affirment que le véritable cerveau derrière LIBRA est Hayden Davis, alias Kelsier, qui aurait admis avoir tout organisé seul.
Hayden Davis : Facilitateur ou Manipulateur ?
Hayden Davis entre en scène comme une figure énigmatique. Dans une interview avec Coffeezilla, célèbre YouTuber enquêtant sur les arnaques crypto, Davis se présente comme un simple “facilitateur”. Pourtant, il admet détenir 100 millions de dollars liés au projet, un montant qu’il qualifie de “levier” auprès de certains groupes. Ses propos laissent planer le doute : est-il victime ou maître du jeu ?
Ses déclarations sur le marché des *meme coins* ne rassurent pas : il compare ce secteur à un “casino non régulé” et conseille aux investisseurs d’étudier “comme des fous” avant de s’y risquer. Un aveu qui sonne comme une mise en garde tardive pour les victimes de LIBRA.
Le Rôle Trouble de Milei
Javier Milei, bien qu’au centre de l’attention, reste une énigme. Son endorsement initial a-t-il été un malentendu ? KIP Protocol affirme n’avoir eu qu’une brève rencontre avec lui en octobre 2024, sans lien direct avec LIBRA. Pourtant, ce soutien, même temporaire, a suffi à légitimer le projet aux yeux de nombreux investisseurs.
Chronologie des événements clés :
- Octobre 2024 : Rencontre entre KIP et Milei.
- Mid-février 2025 : KIP approché pour un projet de financement.
- 24 février 2025 : Chute de LIBRA et communiqué de KIP.
Un Crash aux Conséquences Massives
La chute de LIBRA n’est pas qu’une perte financière : elle ébranle la confiance dans les *meme coins* et les projets soutenus par des figures publiques. Avec une capitalisation passée de 4,4 milliards à seulement 40 millions de dollars, ce scandale devient l’un des plus marquants sur Solana depuis l’affaire FTX.
Les plateformes comme Jupiter et Meteora, impliquées dans la distribution du token, sont également sous le feu des critiques. Les investisseurs, eux, se retrouvent “rekt” – un terme bien connu dans le jargon crypto pour désigner une perte totale.
Que Retenir de Cette Affaire ?
Ce fiasco met en lumière plusieurs leçons essentielles. D’abord, la fragilité des *meme coins*, souvent portés par le buzz plus que par des fondamentaux solides. Ensuite, l’impact colossal d’un soutien public, même éphémère. Enfin, l’opacité qui règne encore dans cet univers, où les responsabilités restent floues.
Pour les experts, LIBRA est un cas d’école : un mélange explosif de hype, de promesses non tenues et d’un marché peu régulé. Reste une question : qui paiera vraiment pour ce désastre ?