Alors que l’adoption de Bitcoin et des cryptomonnaies ne cesse de progresser dans le monde, certains pays font de la résistance. C’est le cas du Cambodge qui vient de bannir brutalement 16 plateformes d’échange de cryptomonnaies, dont des géants du secteur comme Binance, Coinbase et OKX. Une répression soudaine et massive qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir des crypto-actifs dans le pays.
Une interdiction surprise pour les exchanges au Cambodge
C’est une véritable douche froide pour l’industrie des cryptomonnaies au Cambodge. Le Régulateur des télécommunications du pays (TRC) vient de bloquer l’accès à 16 crypto-bourses, dont :
- Binance, le leader mondial
- Coinbase, le mastodonte américain
- OKX, un acteur majeur en Asie
Au total, ce sont 102 domaines Internet qui ont été rendus inaccessibles par les autorités cambodgiennes. Une répression massive et soudaine qui cible tous les fournisseurs de services sur crypto-actifs qui n’ont pas de licence enregistrée auprès du régulateur financier (SERC).
Vers une régulation plus stricte des cryptos en Asie ?
Cette décision choc du Cambodge intervient alors que de nombreux pays d’Asie durcissent leur réglementation sur les cryptomonnaies. La Chine a déjà banni les échanges et le minage de cryptos sur son territoire depuis 2021. D’autres comme la Corée du Sud ou Singapour renforcent leur encadrement.
Le Cambodge semble vouloir suivre cette tendance, en faisant un grand ménage parmi les acteurs non-régulés. Une manière aussi peut-être de préparer le terrain pour sa propre monnaie numérique de banque centrale (MNBC), le Bakong, lancée fin 2020.
Quelles conséquences pour l’adoption des cryptos au Cambodge ?
Cette répression soudaine risque de freiner considérablement l’adoption des cryptomonnaies au Cambodge. En rendant inaccessibles des plateformes majeures comme Binance ou Coinbase, les autorités privent les utilisateurs d’un accès facile à Bitcoin et aux altcoins.
Cela pourrait aussi décourager les investissements et l’innovation dans ce secteur, alors que le Cambodge compte des startups blockchain prometteuses. Des entreprises qui pourraient être tentées de migrer vers des cieux plus cléments.
Les chiffres clés de la répression des cryptos au Cambodge :
- 16 plateformes d’échange bannies dont Binance, Coinbase et OKX
- 102 domaines Internet bloqués par le régulateur des télécoms
- Une campagne soudaine et massive contre les acteurs non-licenciés
- Un frein potentiel à l’adoption des cryptomonnaies dans le pays
Le Cambodge peut-il vraiment interdire Bitcoin ?
Si le Cambodge peut bannir les plateformes d’échange, il lui sera en revanche bien difficile d’interdire complètement Bitcoin et les cryptomonnaies décentralisées. Comme le rappelait justement Donald Trump Jr. :
Les utilisateurs pourront toujours accéder à leurs cryptos via des portefeuilles personnels ou des plateformes décentralisées (DEX). Mais cette répression rendra sans doute l’expérience moins fluide et pourrait décourager les moins technophiles.
Vers une géopolitique des cryptomonnaies
Au-delà du cas cambodgien, cette actualité illustre la bataille géopolitique qui se joue autour des cryptomonnaies. D’un côté les pays qui les voient comme une menace pour leur souveraineté monétaire, de l’autre ceux qui veulent en faire un atout économique et technologique.
Le Salvador a par exemple adopté le Bitcoin comme monnaie légale en 2021. Les États-Unis envisagent d’en faire une réserve stratégique. L’Union Européenne planche sur un cadre réglementaire ambitieux (MiCA). Des choix lourds de conséquences pour l’avenir de la finance décentralisée.
Conclusion : Un avenir incertain pour les cryptos au Cambodge
L’interdiction brutale de 16 plateformes d’échange par le Cambodge marque un coup d’arrêt pour l’adoption des cryptomonnaies dans le pays. Si les utilisateurs pourront toujours contourner ce bannissement, il compliquera sans doute la démocratisation des crypto-actifs.
Cette actualité rappelle que la régulation des cryptos reste un enjeu majeur et un facteur de risque pour l’industrie. Elle montre aussi que la bataille pour le futur de la monnaie se jouera autant sur le terrain technologique que géopolitique. Le Cambodge a choisi son camp, reste à savoir si d’autres pays d’Asie suivront.