Le feuilleton judiciaire opposant Elon Musk à des investisseurs mécontents de Dogecoin vient de connaître son épilogue. Après deux ans et demi de procédures, les plaignants ont finalement décidé de jeter l’éponge et de retirer leur plainte pour manipulation présumée des prix de la cryptomonnaie au logo de chien rieur. Retour sur une affaire hors normes.
258 milliards de dollars réclamés pour des mèmes
Tout commence en juin 2022, quand un recours collectif est lancé contre le fantasque milliardaire Elon Musk. Son tort ? Avoir posté sur son compte Twitter des blagues et des mèmes humoristiques sur le Dogecoin (DOGE), cryptomonnaie parodique née comme une blague en 2013. Les plaignants accusaient Musk de “fraude” et de “délit d’initié”, l’accusant d’avoir manipulé les cours du memecoin.
Les spéculateurs réclamaient alors la bagatelle de 258 milliards de dollars de dommages et intérêts à Elon Musk, ainsi qu’à ses sociétés Tesla et SpaceX, pour avoir “artificiellement gonflé” le cours du DOGE avant qu’il ne s’effondre. Une plainte aussi farfelue que démesurée vu les montants en jeu.
Le juge rejette la plainte en août 2022
Sans surprise, le juge Alvin Hellerstein de la Cour du district sud de New York a rejeté la plainte dès août 2022. Il a estimé qu’«aucun investisseur raisonnable» ne pouvait se baser sur une blague ou un mème pour miser son argent. La frivolité des plaignants était patente.
Malgré ce revers cinglant, les accusateurs ont fait appel de la décision. Une obstination qui leur aura coûté cher en frais d’avocats, puisqu’ils viennent d’annoncer le retrait définitif de leur plainte, près d’un an plus tard.
Musk renonce à poursuivre l’avocat des plaignants
De son côté, Elon Musk fait preuve de magnanimité. Lui et Tesla ont retiré leur propre demande de sanctions contre l’avocat des plaignants, qu’ils accusaient d’avoir “poursuivi une affaire frivole, avec des théories juridiques en constante évolution, afin d’extorquer un dédommagement rapide”.
L’affaire est donc close, et les spéculateurs trop crédules de Dogecoin en sont pour leurs frais. Une facture particulièrement salée en frais juridiques inutiles, qui vient s’ajouter à leurs pertes sur la crypto-blague.
140% de hausse pour le DOGE depuis l’élection de Trump
Ironie de l’histoire : depuis l’élection du bouillonnant Donald Trump, grand ami d’Elon Musk, en novembre 2024, le cours du Dogecoin a bondi de 140%. De quoi permettre à certains des plaignants malchanceux de redevenir gagnants sur leurs investissements dans le memecoin. Une raison de plus pour eux d’abandonner leurs poursuites ?
Cette saga judiciaire aura en tout cas démontré une chose : il ne faut jamais prendre les blagues d’Elon Musk trop au sérieux, surtout quand il s’agit de Dogecoin. Le milliardaire, tout juste nommé à la tête du Département pour l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) par Donald Trump, peut souffler : il a échappé à une facture très salée, et à un procès kafkaïen.
Un avertissement pour les spéculateurs trop crédules
Les leçons à retenir de cette affaire :
- Ne jamais prendre les blagues d’Elon Musk pour argent comptant
- Ne pas se baser sur des mèmes pour investir
- Toujours garder son sens critique et faire ses propres recherches
- La justice ne cautionne pas les plaintes farfelues et démesurées
- Les frais d’avocats peuvent vite dépasser les pertes initiales
En définitive, cette saga judiciaire restera comme un avertissement pour tous les spéculateurs un peu trop crédules. Dans l’univers déjanté des cryptomonnaies, il est crucial de toujours garder les pieds sur terre et son sens critique en éveil. Surtout quand un milliardaire facétieux comme Elon Musk s’amuse à poster des mèmes pour faire rire la galerie. Car comme l’a si bien dit le juge : “aucun investisseur raisonnable” ne devrait se baser sur une blague pour miser son argent.
Espérons que la leçon sera retenue, et que cette affaire servira de jurisprudence pour décourager d’autres plaintes abusives du même acabit à l’avenir. Les blagues et l’humour sont une chose, les marchés financiers en sont une autre. Et il n’est jamais bon de mélanger les deux, comme viennent de l’apprendre à leurs dépens les spéculateurs déboutés du Dogecoin.