Le monde des cryptomonnaies est une nouvelle fois secoué par un scandale de grande ampleur. Zhimin Qian, une ressortissante chinoise surnommée la “Reine des cryptos”, a comparu devant un tribunal londonien pour répondre d’accusations de blanchiment de Bitcoins. Mais contre toute attente, celle qui est soupçonnée d’avoir escroqué des milliers d’investisseurs a plaidé non coupable.
Zhimin Qian, la “Crypto Queen” dans le viseur de la justice britannique
Arrêtée en avril dernier, Zhimin Qian, également connue sous le nom de Yadi Zhang, a été inculpée pour deux chefs d’accusation de blanchiment d’argent. Selon le Service des poursuites pénales du Royaume-Uni, avant le 23 avril, la suspecte aurait été en possession de cryptomonnaies illégales qu’elle aurait transférées dans le cadre d’une vaste opération de blanchiment.
Les autorités affirment que Qian a recruté Jian Wen, qui a quant à elle été condamnée à plus de six ans de prison pour son implication dans ce réseau. Lors d’une perquisition à son domicile en 2018, la police aurait découvert l’équivalent de plus de 4 milliards de dollars en Bitcoins, suscitant de nombreuses interrogations sur l’origine de cette fortune colossale en cryptomonnaies.
130 000 investisseurs chinois escroqués ?
L’arrestation de Jian Wen aurait permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à Zhimin Qian, désormais surnommée la “Crypto Queen”. Cette dernière est en effet soupçonnée d’avoir escroqué pas moins de 130 000 investisseurs chinois entre 2014 et 2017, pour un préjudice estimé à 5,6 milliards de dollars.
Malgré ces accusations, Zhimin Qian a décidé de contester les charges qui pèsent contre elle et de plaider non coupable. Son procès, qui s’annonce d’ores et déjà comme l’un des plus retentissants de l’histoire des cryptomonnaies, débutera en septembre 2025 devant la Southwark Crown Court de Londres.
Un co-accusé également dans le viseur de la justice
Zhimin Qian ne sera pas seule sur le banc des accusés lors de ce procès fleuve. Seng Hok Ling, un co-accusé, a lui aussi plaidé non coupable des chefs d’accusation qui lui sont reprochés dans le cadre de cette affaire tentaculaire.
Les points clés de l’affaire Zhimin Qian :
- Zhimin Qian est accusée d’avoir blanchi des Bitcoins au Royaume-Uni
- Elle aurait escroqué 130 000 investisseurs chinois pour 5,6 milliards de dollars
- Son procès débutera en septembre 2025 à Londres
- Un co-accusé, Seng Hok Ling, est également poursuivi dans cette affaire
Le blanchiment, fléau des cryptomonnaies
L’affaire Zhimin Qian met une nouvelle fois en lumière les dérives du monde des cryptomonnaies, régulièrement pointées du doigt pour leur opacité et les risques de blanchiment d’argent qu’elles représentent. Malgré les efforts des régulateurs pour encadrer ce secteur en plein essor, force est de constater que les cryptoactifs restent une cible de choix pour les réseaux criminels.
Face à l’ampleur du phénomène, les autorités du monde entier tentent de s’adapter et de renforcer leur arsenal juridique pour lutter contre ces pratiques illégales. Mais la tâche s’annonce ardue tant les techniques de blanchiment se font de plus en plus sophistiquées, profitant notamment de l’anonymat offert par certaines cryptomonnaies.
Un procès sous haute surveillance
Dans ce contexte, le procès de Zhimin Qian sera suivi avec la plus grande attention par l’ensemble de l’écosystème des cryptomonnaies. Au-delà du sort de la “Crypto Queen”, c’est toute l’industrie des actifs numériques qui sera scrutée lors de ce procès fleuve.
Si les faits reprochés à Zhimin Qian venaient à être avérés, nul doute que cela porterait un coup dur à la réputation déjà écornée des cryptomonnaies. À l’inverse, un acquittement pourrait être interprété comme un signal encourageant pour ce secteur en quête de légitimité.
Une chose est sûre : le procès de la “Crypto Queen” sera l’un des événements majeurs de l’année 2025 pour l’industrie des cryptomonnaies. Et son issue pourrait bien influencer durablement l’avenir de ce secteur en pleine mutation.