Alors qu’Ethereum entame son troisième cycle depuis sa création, les espoirs de voir la deuxième cryptomonnaie en termes de capitalisation atteindre de nouveaux sommets semblent bien plus mesurés qu’auparavant. En effet, malgré des signes encourageants au troisième trimestre avec une hausse des volumes sur le marché spot, la dynamique globale laisse à penser que les performances d’ETH seront bien moins spectaculaires que lors des cycles précédents.
Une stagnation du cours face au dollar
Sur les dernières 24 heures, le cours d’Ethereum affiche une stabilité déconcertante face au dollar américain. Certes, en une semaine, on note une progression de près de 10% et de 15% sur un mois. Mais comparé au Bitcoin, la donne est bien différente. La paire ETH/BTC accuse un recul de 2% en hebdomadaire, de plus de 25% sur trois mois et de plus de 20% en l’espace de six mois.
Des cycles de moins en moins euphoriques
En se penchant sur l’historique de prix d’Ethereum, force est de constater que chaque nouveau cycle semble moins porteur que le précédent. Le premier cycle (en bleu foncé sur le graphique) avait propulsé le cours d’ETH de plus de 70 000% depuis les plus bas. Le deuxième cycle (en bleu clair), démarré à 80$, avait permis un gain d’environ 6 000%. Un chiffre certes impressionnant, mais déjà bien loin des sommets du cycle initial.
Quant au troisième cycle, qui a débuté en reprenant les bases du deuxième, il a suivi une trajectoire similaire pendant près de 24 mois après avoir touché un point bas à 880$. Mais depuis environ six mois, le cours d’Ethereum montre des signes évidents d’essoufflement. La courbe s’écarte nettement de celle du cycle précédent, laissant présager des performances futures plus modestes qu’en 2021.
Un phénomène logique avec l’institutionnalisation
Cette perte de volatilité d’un cycle à l’autre n’a en réalité rien de surprenant. Au contraire, il s’agit d’une conséquence logique de la maturation et de l’institutionnalisation progressive du secteur des cryptomonnaies. Plus les acteurs traditionnels de la finance investissent dans les actifs numériques, plus les mouvements de prix ont tendance à se lisser et à perdre en amplitude.
Avec une capitalisation grandissante au fil des années, Ethereum n’échappe pas à cette règle. Les investisseurs institutionnels, avec des horizons de placement généralement plus longs, apportent une certaine stabilité au marché. Ils contrebalancent en partie la spéculation effrénée des particuliers qui avait cours lors des premiers cycles.
Le support à 2 570$ tient bon
Malgré ce constat, le cours d’Ethereum conserve une tendance haussière à court terme. Sur le graphique en chandeliers 4 heures, on constate que le support à 2 570$, testé à plusieurs reprises, a tenu bon. Depuis la rupture de la tendance baissière, les acheteurs semblent avoir repris la main, permettant à ETH de rebondir sur les moyennes mobiles 9 et 18 périodes.
La prochaine résistance se situe à 2 700$, un niveau qui agit comme un plafond de verre depuis le mois d’août. Un franchissement de cette zone pourrait ouvrir la voie vers les 2 900$. À l’inverse, en cas de rupture du support à 2 570$, un repli vers 2 450$ est envisageable. L’indice de force relative (RSI) en territoire positif depuis octobre confirme la pression acheteuse actuelle.
En résumé :
- Ethereum aborde son 3ème cycle avec moins de potentiel haussier que les précédents
- La capitalisation grandissante et l’arrivée des institutionnels réduisent la volatilité
- Le support à 2 570$ tient bon, mais il faudra franchir les 2 700$ pour viser plus haut
- Le RSI en territoire positif confirme la tendance haussière de court terme
Bien qu’Ethereum semble parti pour vivre un cycle moins flamboyant que les précédents, le roi des altcoins conserve des atouts solides. L’engouement autour du staking, en hausse de 30% malgré des rendements en baisse, témoigne de la confiance des investisseurs dans l’avenir du réseau. Reste à confirmer la tendance en dépassant des résistances clés pour espérer renouer avec les sommets de 2021.