À seulement trois semaines du scrutin présidentiel américain qui s’annonce particulièrement serré, une question brûle toutes les lèvres : qui de Donald Trump ou de Kamala Harris succédera à Joe Biden à la Maison Blanche ? Si les sondages traditionnels donnent un léger avantage à la candidate démocrate, les paris en ligne de la plateforme Polymarket voient au contraire le républicain l’emporter haut la main. Une contradiction qui sème la confusion chez les observateurs et dans les deux camps.
Plongeons-nous dans ce grand écart entre paris et sondages pour tenter d’y voir plus clair, tout en gardant à l’esprit qu’à 20 jours du vote, rien n’est encore joué !
Polymarket vs sondages : deux visions opposées
Sur Polymarket, plateforme permettant de parier sur une multitude d’événements, la question “Qui sera élu président des États-Unis le 5 novembre 2024 ?” passionne les foules. Pas moins de 1,92 milliard de dollars ont été engagés ! Après des semaines au coude-à-coude, Donald Trump a creusé l’écart cette semaine. L’ancien président récolte désormais 60,5% des chances de victoire, contre 39,3% pour son adversaire démocrate.
Un écart notable de plus de 21 points qui tranche avec les sondages d’opinion classiques. Ces derniers placent au contraire Kamala Harris en tête, avec 48,5% d’intentions de vote contre 46,1% pour Donald Trump, soit 2,4 points d’avance. Deux visions diamétralement opposées qui interpellent. Alors qui croire ?
Le mystérieux “vote caché” pro-Trump
Difficile à ce stade de trancher, mais plusieurs éléments peuvent éclairer ces divergences. Tout d’abord, le vote en faveur de Donald Trump a souvent été sous-estimé par les instituts de sondage, comme ce fut le cas en 2016 et 2020. Il pourrait donc y avoir un “vote caché” échappant aux radars et donnant raison à Polymarket.
De plus, certains analystes se sont demandé si les récentes déclarations pro-crypto de Donald Trump n’auraient pas influencé les paris en sa faveur au sein de la communauté. Mais pour les experts de Bernstein, il n’en est rien. Les parieurs auraient misé avec raison et non avec le cœur.
Des paris sur Polymarket biaisés ?
Cependant, d’autres éléments sèment le trouble sur la fiabilité de la tendance affichée par Polymarket. Un examen attentif des gros paris placés en faveur de Donald Trump révèle en effet qu’un seul profil aurait misé plus de 26 millions de dollars en essayant de faire croire que plusieurs personnes en étaient à l’origine.
S’agirait-il d’une tentative pour influencer la perception des électeurs à l’approche du scrutin ? Possible, mais à qui profiterait cette manipulation ? Aux trumpistes pour préparer psychologiquement leur camp à contester une éventuelle défaite ? Ou au contraire aux démocrates pour se positionner en outsider et mobiliser leurs troupes ?
Une situation inédite qui électrise la campagne
Ce grand écart entre sondages et paris en ligne crée en tout cas une situation inédite qui électrise la campagne présidentielle. Chaque camp cherche à en tirer avantage en entretenant le doute et en mobilisant ses militants.
Du côté républicain, on se félicite de dominer sur Polymarket malgré un début de campagne poussif. Les gros paris placés seraient le signe d’une dynamique pro-Trump et d’une victoire en vue. Loin devant dans les sondages, les démocrates jouent au contraire la prudence en alertant sur un possible retournement de situation.
Ce qu’il faut retenir :
- Sondages : Harris en tête de 2,4 points
- Polymarket : Trump donné gagnant à 60,5%
- Soupçons de manipulation des paris en ligne
- Doutes sur la fiabilité des deux indicateurs
- Confusion et fébrilité à 20 jours du vote
Qui aura raison le 5 novembre ?
Dans ce brouillard d’incertitudes, une seule chose est sûre : le suspense est à son comble pour cette élection présidentielle américaine. Qui de Kamala Harris ou de Donald Trump l’emportera ? Réponse dans moins de trois semaines.
En attendant, les états-majors des deux camps comme les observateurs s’activent pour trouver une logique dans ce grand écart entre sondages et paris en ligne. Les accusations de manipulation vont bon train, signe d’une fin de campagne tendue.
Une chose est sûre : l’issue du scrutin est plus incertaine que jamais. Et cette élection pourrait bien se jouer sur un fil tant la confusion règne à 20 jours du vote. Polymarket et instituts de sondage, qui aura vu juste ? Réponse le 5 novembre.