Saviez-vous que les stablecoins sont en train de révolutionner l’économie crypto en Afrique subsaharienne ? Selon un récent rapport de Chainalysis, ces jetons adossés au dollar américain comme Tether (USDT) et USD Coin (USDC) représentent désormais près de 43% du volume total des transactions crypto dans la région. Une adoption fulgurante qui s’explique par plusieurs facteurs clés.
La ruée vers les stablecoins en Afrique
Face à la volatilité des monnaies locales et aux difficultés d’accès aux dollars américains, de plus en plus d’entreprises et de particuliers se tournent vers les stablecoins pour stocker de la valeur, effectuer des paiements internationaux et faciliter le commerce transfrontalier. Chris Maurice, PDG de Yellow Card, explique :
L’Éthiopie, championne des stablecoins
Parmi les pays les plus touchés par ce phénomène, l’Éthiopie se démarque. Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique a vu les transferts de stablecoins de petite taille exploser de 180% en un an, suite à une dévaluation de 30% de sa monnaie locale, le birr. Les stablecoins y sont de plus en plus perçus comme un “substitut au dollar”.
Les banques traditionnelles à la traîne
Alors que les institutions financières classiques peinent à répondre à la demande en dollars américains, les stablecoins offrent une alternative de choix. Comme l’explique Chris Maurice :
Si vous pouvez obtenir de l’USDT ou de l’USDC, vous pouvez facilement les échanger contre de vrais dollars ailleurs.
- Les stablecoins pallient le manque de dollars en Afrique
- Ils permettent de stocker de la valeur et d’effectuer des paiements
- Leur adoption explosive reflète un besoin crucial du marché
L’avenir appartient aux stablecoins ?
Pour Rob Downes, responsable des actifs numériques chez ABSA Bank, les stablecoins joueront un rôle central dans le paysage économique africain des prochaines années :
Alors que l’adoption des stablecoins ne cesse de croître sur le continent, il est clair que ces actifs numériques répondent à un besoin crucial des entreprises et des particuliers. Reste à savoir si les régulateurs suivront le mouvement pour accompagner cette révolution crypto made in Africa.