Alors qu’il ne reste plus que trois petits mois avant l’élection présidentielle américaine, les Démocrates semblent enfin se réveiller et réaliser l’importance de séduire l’électorat crypto. Après quatre longues années de guerre froide contre le secteur des cryptomonnaies menée par l’administration Biden, un vent nouveau semble souffler dans le camp démocrate. Sa candidate Kamala Harris aurait-elle compris que son adversaire républicain Donald Trump ne cesse de multiplier les appels du pied aux amateurs de Bitcoin et consorts pour une bonne raison ?
Les Démocrates doivent rattraper leur retard sur les cryptos
Impossible pour le camp démocrate de laisser le champ libre à Donald Trump qui enchaîne les déclarations pro-crypto pour draguer cet électorat de plus en plus important, et surtout de plus en plus vocal. Une initiative baptisée “Crypto for Harris” vient donc de voir le jour. Si elle n’est pas directement à la manœuvre, la candidate Kamala Harris compte bien en tirer les bénéfices.
Les personnes à l’origine de “Crypto for Harris” :
- Mark Cuban, homme d’affaires et investisseur de renom
- Anthony Scaramucci, entrepreneur et ancien directeur de la communication de la Maison Blanche
- Une poignée de membres démocrates de la Chambre des représentants
Le silence radio de Kamala Harris sur les cryptos durant ces quatre dernières années est en effet assez incompréhensible au vu de l’importance prise par le sujet. Certains observateurs y voyaient le signe d’un mépris pour cet écosystème, d’autres une méconnaissance du dossier. Quoiqu’il en soit, il sera difficile de faire avaler à la communauté crypto qu’elle a toujours été crypto-friendly après ces années de répression.
Le grand écart de Kamala Harris
D’après les informations de Fox Business, le groupe “Crypto for Harris”, qui compterait une cinquantaine de membres, tiendra sa première conférence virtuelle le 15 août prochain. Le challenge s’annonce ardu pour Kamala Harris. Il lui faudra réussir un véritable grand écart idéologique pour convaincre qu’elle peut devenir la championne des crypto-monnaies après quatre ans passés dans une administration ouvertement hostile à ce secteur.
Certains leaders de l’industrie crypto n’hésitent plus à critiquer l’opération de harcèlement contre leur secteur menée par la SEC de Gary Gensler, président nommé par Joe Biden en personne.
Elizabeth Warren, épouvantail du monde crypto
Pour corser encore un peu plus la tâche de Kamala Harris, certaines figures du parti démocrate comme la sénatrice Elizabeth Warren ne cachent pas leur hostilité viscérale envers les cryptomonnaies. Cette dernière a pris la tête d’une véritable croisade anti-crypto, multipliant les sorties assassines contre le Bitcoin et ses cousins. Difficile dans ces conditions d’imaginer une conversion de dernière minute.
Enfin, la candidate démocrate à la Maison Blanche devra aussi composer avec l’image négative laissée par les affaires FTX et Celsius dans l’esprit de nombreux Américains. Le défi est de taille : rassurer sur la régulation du secteur sans donner l’impression de vouloir le museler. Un numéro d’équilibriste périlleux en perspective !
Trump, l’ami des cryptos et ennemi de la FED
En face, Donald Trump a pris une sérieuse longueur d’avance. L’ancien et probablement futur président, connu pour son style provocateur, multiplie les piques contre la politique monétaire de la FED et les déclarations d’amour au Bitcoin. Une crypto-monnaie qu’il présente comme l’avenir de la finance et la meilleure alternative au dollar.
Ce que propose Donald Trump :
- Moins de régulations pour favoriser l’innovation dans les cryptos
- La fin du monopole du dollar et l’adoption du Bitcoin comme monnaie
- L’explosion du plafond de la dette et le retour à une monnaie saine
Kamala Harris va-t-elle réussir en trois mois à rattraper le terrain perdu par les Démocrates auprès de la communauté crypto ? L’avenir nous le dira. Une chose est sûre, cette élection présidentielle s’annonce déjà comme un tournant historique, où les crypto-monnaies pèseront plus que jamais dans la balance. Le réveil des Démocrates n’aura-t-il pas sonné trop tard ?
