Cela fait bientôt trois ans que le petit pays d’Amérique centrale a fait le pari audacieux d’adopter Bitcoin comme monnaie ayant cours légal, aux côtés du dollar américain. Une première mondiale qui n’a pas manqué de faire grincer quelques dents, en particulier du côté des institutions financières internationales comme le FMI.
Le Salvador choisit Bitcoin plutôt qu’un prêt du FMI
Rappelons le contexte. En 2021, alors que le Salvador était éligible à un prêt de 1 milliard de dollars de la part du FMI, le président Nayib Bukele a préféré miser sur Bitcoin. Un choix motivé par une volonté d’émancipation vis-à-vis du système financier traditionnel et ses contraintes.
Car en contrepartie de son aide, le Fonds monétaire international exigeait tout un tas de restrictions, d’obligations et une surveillance étroite des finances du pays. Des conditions difficilement acceptables pour cette nation qui aspire à plus de liberté et de souveraineté.
Les “risques” tant redoutés ne se sont pas matérialisés
Dès l’annonce de l’adoption de Bitcoin, le FMI n’a cessé de mettre en garde le Salvador contre les terribles dangers qui le guettaient. Instabilité des prix, utilisation pour des activités illicites, menace pour le système financier… Les Cassandre n’ont pas manqué d’imagination pour tenter de décourager ce projet novateur.
Mais trois ans plus tard, force est de constater que le ciel ne leur est pas tombé sur la tête. Comme le reconnaît le FMI lui-même dans son dernier rapport, les risques liés à Bitcoin pour le Salvador “ne se sont pas matérialisés”. Le prix de la cryptomonnaie s’est stabilisé, son utilisation se démocratise, et le pays ne s’est pas transformé en repaire de criminels.
Une transparence exemplaire sur les réserves en BTC
Autre grief régulièrement avancé par le Fonds monétaire : le manque de transparence. Là encore, difficile de suivre l’institution lorsqu’on sait que le wallet Bitcoin de l’État salvadorien est consultable publiquement sur la blockchain. Chacun peut vérifier en temps réel les entrées, les sorties et le solde en BTC du pays.
Un niveau de transparence inédit et bien supérieur à celui des banques centrales :
- Comptabilité ouverte et vérifiable par tous
- Transactions en temps réel sur la blockchain
- Pas de création monétaire obscure
Pendant ce temps, les instances comme le FMI gardent jalousement leurs petits secrets et prennent des décisions capitales dans l’ombre de leurs conseils d’administration. On se demande bien qui manque de transparence !
D’autres pays voient le potentiel de Bitcoin
Malgré les tentatives de dissuasion du FMI, l’adoption de Bitcoin par le Salvador fait des émules. Tout récemment, la société japonaise Metaplanet annonçait même vouloir en faire sa principale réserve de trésorerie et lever des fonds pour en acheter toujours plus.
Une dynamique positive qui confirme l’attractivité de Bitcoin comme alternative crédible aux monnaies nationales, en particulier dans les pays en développement. Il y a fort à parier que l’expérience salvadorienne, si elle continue sur sa lancée, inspirera d’autres nations.
Le FMI, gardien d’un système financier à bout de souffle
On comprend que cette perspective ne réjouisse pas le FMI plus que ça. Cette institution, créée au sortir de la seconde guerre mondiale, est l’un des piliers de l’ordre monétaire international actuel. Un système basé sur la toute-puissance du dollar, la création monétaire des banques centrales et l’endettement massif des États.
Un paradigme de plus en plus remis en cause face aux crises à répétition, à l’inflation galopante et aux inégalités croissantes qu’il génère. Dans ce contexte, Bitcoin représente bien plus qu’une monnaie ou qu’un actif spéculatif. C’est un véhicule d’émancipation économique et de résistance au modèle dominant.
Pas étonnant dès lors que le FMI, chien de garde de la finance conventionnelle, jappe avec tant d’insistance lorsqu’un pays ose sortir des clous. Mais à force d’aboyer à tort et à travers, il risque surtout de perdre en crédibilité et de passer, à terme, pour le dinosaure d’un ancien monde.