Imaginez que demain votre téléphone refuse d’ouvrir WhatsApp tant que vous n’avez pas scanné votre carte d’identité. Ou que Signal vous demande soudain votre adresse pour « améliorer la sécurité ». Ça paraît dystopique ? C’est pourtant ce qui se profile dans plusieurs pays, et Vitalik Buterin vient de passer à l’action.

760 000 dollars pour dire stop à la surveillance de masse

Le 28 novembre 2025, le cofondateur d’Ethereum a transféré 128 ETH à Session et 128 ETH à SimpleX, soit environ 760 000 dollars au cours actuel. Ce n’est pas un simple don caritatif. C’est un signal de guerre envoyé aux messageries centralisées et aux gouvernements qui rêvent de tout lire.

Pourquoi maintenant ? Parce que la bataille de la confidentialité est en train de basculer. Les lois anti-chiffrement s’accumulent, les projets d’identité numérique obligatoire avancent à grands pas, et même Signal commence à faire grincer des dents les puristes de la privacy.

Session et SimpleX : les deux armes anti-surveillance que personne n’attendait

Contrairement à Telegram ou Signal, ces deux applications refusent le compromis le plus dangereux : les métadonnées. Vous savez, ces informations qui ne sont pas le contenu de vos messages, mais qui révèlent qui vous parle, quand, pendant combien de temps, et parfois d’où.

Session : zéro numéro, zéro serveur central

  • Pas besoin de numéro de téléphone (adieu les listes de contacts vendues aux régimes autoritaires)
  • Réseau basé sur Oxen (ex-Loki), un fork de Monero orienté confidentialité
  • Les messages transitent par un réseau de nœuds anonymes
  • Le token SESH a bondi de +400 % en 24h après le don de Vitalik

SimpleX va encore plus loin. L’application refuse même d’attribuer un identifiant permanent à l’utilisateur. Chaque conversation génère une adresse unique. Résultat : impossible de reconstruire votre graphe social même si quelqu’un met la main sur un serveur.

« La liberté d’expression nécessite zéro permission, zéro registre, zéro preuve de qui vous étiez avant d’arriver ici. »

Session – 28 novembre 2025

Pourquoi même Signal n’est plus assez bon pour Vitalik

Signal reste une référence technique. Son chiffrement est irréprochable. Mais il exige toujours un numéro de téléphone pour créer un compte. Dans de nombreux pays, cela équivaut à livrer son identité sur un plateau.

En 2024, on a vu des régimes confisquer les listes de numéros Signal pour traquer les opposants. En Russie, en Iran, en Biélorussie… la liste s’allonge. Et même en Europe, le projet « Chat Control » prévoit la possibilité de scanner tous les messages chiffrés sous prétexte de lutte contre la pédopornographie.

Vitalik l’a dit clairement : « Le chiffrement du contenu ne suffit plus. Il faut aussi protéger les métadonnées, sinon on se retrouve avec une coquille vide. »

Le timing parfait : quand les gouvernements déclarent la guerre au chiffrement

Le don arrive pile au moment où :

  • Le Royaume-Uni prépare une loi obligeant les messageries à créer des backdoors
  • L’Inde a déjà banni 14 apps de messagerie en 2024
  • La France pousse pour l’identité numérique obligatoire via FranceConnect
  • L’Europe relance « Chat Control » en version édulcorée mais toujours intrusive

Dans ce contexte, le geste de Vitalik ressemble à un acte de résistance. Il ne finance pas juste deux apps. Il finance l’idée qu’on peut encore construire des outils où l’utilisateur n’est pas le produit.

Les limites actuelles (et pourquoi ça reste passionnant)

Vitalik est le premier à le dire : Session et SimpleX sont loin d’être parfaits. La décentralisation a un prix. L’interface est parfois moins fluide, la synchronisation multi-appareils reste expérimentale, et les attaques Sybil (faux comptes) sont plus difficiles à contrer sans modération centrale.

Les défis techniques encore à résoudre :

  • Synchronisation parfaite entre téléphone et ordinateur
  • Résistance aux attaques par déni de service distribué
  • Protection contre les spams sans registre central
  • Expérience utilisateur digne de WhatsApp (le vrai défi)

Mais c’est précisément parce que ces projets osent s’attaquer à ces problèmes que Vitalik les soutient. Il l’a répété : « La prochaine génération de messageries privées doit résoudre ces paradoxes, sinon on perdra la guerre de la confidentialité. »

Et maintenant ? Vers une migration massive ?

Le token SESH a déjà fait x4 en quelques heures. Les téléchargements de Session explosent. SimpleX, plus discret, voit aussi ses serveurs relais saturés.

On assiste peut-être au début d’un mouvement. Comme quand les gens ont quitté WhatsApp pour Signal en 2021 après le changement de politique de confidentialité. Sauf que cette fois, la destination n’est plus une fondation américaine financée par des subventions gouvernementales… mais des protocoles vraiment décentralisés.

Le message est clair : si vous voulez que vos conversations restent vraiment privées en 2026 et au-delà, il est peut-être temps de regarder ailleurs que Telegram et Signal.

Vitalik ne se contente plus de parler. Il met ses ETH là où se trouve sa vision. Et quand le gars qui a créé Ethereum décide de financer vos futurs rivaux… il est probablement temps de commencer à écouter.

La question n’est plus de savoir si la grande migration va arriver. Elle a déjà commencé.

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