Le National Center for Public Policy Research (NCPPR), un groupe d’investisseurs activistes, a une nouvelle cible dans le viseur : Meta Platforms Inc., maison mère de Facebook. Leur objectif ? Convaincre le géant technologique d’allouer une partie de sa trésorerie d’entreprise à Bitcoin (BTC).
Une proposition audacieuse pour Meta
Ethan Peck, employé du NCPPR, a soumis une “Bitcoin Treasury Shareholder Proposal” au nom de sa famille, détentrice d’actions Meta. Cette démarche s’inscrit dans une série de tentatives visant à introduire la cryptomonnaie dans les salles de conseil des géants de la tech.
Le NCPPR, basé à Washington D.C., vante les mérites de Bitcoin comme couverture contre l’inflation et les turbulences économiques. Le groupe a déjà approché Microsoft et Amazon avec des propositions similaires. Si Microsoft a rejeté l’idée, Amazon l’étudiera lors de sa prochaine assemblée d’actionnaires en avril.
Le modèle MicroStrategy
Le NCPPR semble s’inspirer de la stratégie de Michael Saylor, ancien PDG et actuel président de MicroStrategy. Sous sa direction, l’entreprise a adopté une politique misant fortement sur Bitcoin, faisant de Saylor une figure emblématique des trésoreries d’entreprise remplies de crypto.
Si le NCPPR atteint son but, Meta et Amazon, comme MicroStrategy, alloueraient une partie de leurs actifs à Bitcoin. Pourquoi ? Ils y voient une alternative aux obligations d’entreprise décevantes grâce à son offre fixe.
Le boom des ETF Bitcoin
De plus, les ETF Bitcoin ont bondi de 100% fin 2024. C’est quatre fois les rendements de l’indice S&P 500 et 35% de plus que l’ETF “Magnificent Seven” qui suit les sept magnifiques géants technologiques (dont Meta, Microsoft et Amazon font partie).
Quelques faits marquants :
- Les ETF Bitcoin ont quadruplé les rendements du S&P 500 en 2024
- L’action de MicroStrategy a grimpé de 2191% en 5 ans
- Meta, Microsoft et Amazon figurent parmi les “Magnificent Seven” de la tech
Souvenirs de Libra/Diem
En 2019, alors que Facebook s’appelait encore Meta, l’entreprise avait tenté de lancer sa propre cryptomonnaie : Libra. Le projet visait à créer un stablecoin mondial adossé à un panier de devises fiduciaires et de titres gouvernementaux.
Libra devait faciliter des transactions peu coûteuses et transparentes dans le monde entier, notamment pour les populations non bancarisées. Cependant, l’initiative s’est heurtée à une forte résistance réglementaire de la part des législateurs et des autorités financières du monde entier, qui ont soulevé des inquiétudes quant à la souveraineté monétaire, à la confidentialité des données et aux risques d’utilisation illicite.
Le projet a été rebaptisé Diem en 2020, se concentrant uniquement sur des stablecoins adossés au dollar américain. Meta a courtisé Visa, Mastercard et PayPal comme partenaires, mais ils ont retiré leur soutien. Début 2022, Meta a vendu Diem à Silvergate Bank pour environ 200 millions de dollars.
Si l’initiative Libra/Diem a été un échec, elle a démontré l’ambition de Meta dans l’espace des monnaies numériques. Reste à savoir si le PDG Mark Zuckerberg et son conseil d’administration saisiront l’appât du NCPPR et feront de Bitcoin leur prochain grand pari.