Imaginez un instant : vous êtes à Buenos Aires, ville où l’inflation dépasse régulièrement 100 % par an, et en plein cœur du quartier financier, des centaines de builders, d’investisseurs institutionnels et de développeurs blockchain discutent calmement de la tokenisation des treasuries américaines, des stablecoins conformes et des milliards qui migrent déjà sur chaîne. C’est exactement ce qui s’est passé le 18 novembre 2025 lors de The Capital Layer, un side-event ultra-select organisé pendant Devconnect.
Organisé par quatre acteurs complémentaires – RedStone, FailSafe, Nibiru et ForkOff – cet événement de trois heures a réussi l’exploit de condenser les sujets les plus brûlants de la finance onchain actuelle. Et le choix de l’Argentine n’a rien d’un hasard : c’est ici que la blockchain rencontre la réalité la plus brutale de la finance traditionnelle.
The Capital Layer : quand quatre projets phares s’unissent pour parler argent réel
Le nom « The Capital Layer » n’est pas anodin. Il désigne littéralement la couche qui va permettre à des milliers de milliards de dollars d’actifs du monde réel de circuler librement sur blockchain. Et pour construire cette couche, il faut des briques solides : données fiables, exécution performante, sécurité militaire et mise en scène culturelle. C’est exactement le cocktail proposé par les quatre organisateurs.
RedStone : l’oracle qui sécurise déjà plus de 10 milliards
RedStone n’est plus un simple oracle parmi d’autres. En 2025, le protocole sécurise déjà plus de 10 milliards de dollars de valeur verrouillée dans les plus gros protocoles DeFi : Morpho, Spark, Pendle, Ethena, Lido… Mais surtout, RedStone est devenu l’oracle officiel des géants de la tokenisation institutionnelle.
Lorsque BlackRock lance son fonds tokenisé BUIDL ou qu’Apollo sort ACRED, c’est RedStone qui fournit les flux de prix institutionnels-grade. Et ce n’est pas un détail : un oracle défaillant, c’est des liquidations en cascade. Un oracle fiable, c’est la clé pour que les institutionnels dorment tranquilles.
« Nous ne construisons pas seulement des flux de données. Nous construisons la confiance nécessaire pour que les institutions fassent le grand saut. »
Équipe RedStone lors du Capital Layer
Nibiru : la chaîne conçue pour la finance lourde
Nibiru ne fait pas parler d’elle tous les jours dans les médias grand public, pourtant les développeurs qui construisent des marchés dérivés perpétuels ou des plateformes de crédit onchain connaissent très bien cette layer 1 EVM-compatible. Pourquoi ? Parce qu’elle a été pensée dès le départ pour supporter des charges financières institutionnelles.
Exécution déterministe, scalabilité horizontale, frais prévisibles : tout ce que les équipes qui déplacent des centaines de millions détestent sur Ethereum classique, Nibiru l’a résolu. Et quand on parle de tokeniser des treasuries ou de créer des stablecoins adossés à des actifs réels, chaque milliseconde et chaque centime compte.
FailSafe : la cybersécurité que les stablecoins ne peuvent plus ignorer
Quand on parle de dizaines voire centaines de milliards en stablecoins et RWA, la question n’est plus « est-ce qu’on va se faire hacker ? » mais « quand ? ». FailSafe, soutenu par Sequoia et Dragonfly, propose une réponse radicale : monitoring en temps réel, audits continus, gouvernance sécurisée et contrôles de risque opérationnel.
Le message est clair : en 2025, un stablecoin sans protection militaire-grade, c’est un accident qui attend de se produire. Et les régulateurs commencent à l’exiger.
ForkOff : l’art de transformer la technique en culture
Derrière chaque grand mouvement, il y a des créateurs de récit. ForkOff, basé à Dubaï, excelle dans la création d’expériences immersives et de moments culturels forts. C’est eux qui ont réussi à transformer un side-event technique en véritable point de convergence entre la finance traditionnelle sud-américaine et la crypto globale.
Les trois piliers discutés pendant ces trois heures intenses :
- Real-World Assets (RWA) : explosion des treasuries tokenisées, marchés de crédit onchain, émissions adossées à des actifs réels
- Stablecoins nouvelle génération : transparence des réserves, conformité juridictionnelle, design de liquidité, règlement instantané
- DeFi institutionnelle : ponts entre finance traditionnelle, custodians, oracles et règlements onchain
Pourquoi l’Argentine était le lieu parfait
Buenos Aires n’a pas été choisie au hasard. Le pays vit depuis des années avec une inflation galopante, des contrôles de capitaux stricts et une défiance totale envers le système bancaire traditionnel. Résultat ? L’Argentine est devenue l’un des marchés les plus avancés au monde en matière d’adoption des stablecoins.
Quand un Argentin moyen gagne son salaire en pesos mais le convertit immédiatement en USDC ou USDT pour préserver son pouvoir d’achat, il vit déjà la révolution que beaucoup prédisent pour le reste du monde dans 5 à 10 ans. Organiser The Capital Layer ici, c’était montrer que la théorie rencontre enfin la réalité la plus crue.
Les moments forts de l’événement
Pas de slides interminables ni de discours marketing vide. L’événement a privilégié les formats concrets :
- Keynotes sur l’émission d’actifs tokenisés et l’architecture des stablecoins conformes
- Panels sur les systèmes d’attestation, la fiabilité des oracles et les cadres de liquidité
- Discussions techniques sur les preuves de solvabilité en temps réel et les flux de données compliance-grade
- Session networking ultra-qualitative entre fondateurs, fournisseurs de liquidité et opérateurs institutionnels
Chaque intervention était calibrée pour apporter des insights actionnables, pas des généralités. Les participants sont repartis avec des contacts, des idées d’intégration et parfois même des partenariats signés sur place.
Ce que cela signifie pour l’avenir de la finance onchain
The Capital Layer n’était pas juste un événement de plus dans le calendrier crypto. C’était une démonstration de force : les briques nécessaires pour accueillir les milliers de milliards de dollars institutionnels sont déjà là.
Oracles fiables → RedStone
Exécution performante → Nibiru
Sécurité militaire → FailSafe
Narration culturelle → ForkOff
Quand ces quatre couches fonctionnent ensemble, plus rien n’empêche les grandes banques, les fonds souverains ou les géants de la gestion d’actifs de franchir le pas. Et le fait que cela se soit passé en Argentine envoie un message symbolique très fort : même dans les économies les plus fragiles, la blockchain propose déjà des solutions concrètes.
« Nous ne sommes plus dans la phase expérimentation. Nous sommes dans la phase déploiement massif. »
Un participant anonyme, gestionnaire de fonds américain
En résumé, The Capital Layer a montré que la convergence entre finance traditionnelle et blockchain n’est plus une question de « si » mais de « quand » et « comment ». Et les acteurs qui étaient présents à Buenos Aires le 18 novembre 2025 seront probablement ceux qui écriront les prochaines pages de cette histoire.
La finance onchain vient de passer un cap. Et ce n’est que le début.

