Imaginez gagner des cryptomonnaies d’un simple tapotement sur votre smartphone. C’est la promesse alléchante des jeux tap-to-earn, qui connaissent un succès fulgurant. Mais derrière l’engouement se cachent des risques bien réels pour les tokens émis. Analyse d’un secteur en ébullition mais qui doit relever de sérieux défis pour durer.

L’irrésistible ascension des jeux tap-to-earn

Le tap-to-earn est devenu en un éclair le segment le plus dynamique de l’industrie blockchain. Des applications comme Notcoin, Hamster Kombat ou TapSwap attirent des millions d’utilisateurs avec un concept simple mais redoutablement efficace : tapoter sur l’écran pour récolter des tokens.

En quelques mois à peine, ces plateformes ont accompli une trajectoire impressionnante :

  • Notcoin, l’un des pionniers, affiche déjà une capitalisation de plus de 1,6 milliard de dollars pour son token $NOT, le propulsant dans le top 50 des cryptos.
  • Hamster Kombat revendique plus de 230 millions d’utilisateurs, près de 33 millions d’abonnés YouTube et 600 millions de vues.
  • TapSwap de son côté a séduit plus de 63 millions de joueurs, dont 20 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, avec 4 millions d’abonnés YouTube au compteur.

Et la concurrence s’intensifie de jour en jour, avec l’arrivée de challengers ambitieux comme AvaCoin, DotCoin ou YesCoin. Si l’on se fie à la valorisation de Notcoin, les tokens de TapSwap ($TAPS) ou Hamster Kombat ($HMSTR) pourraient atteindre des sommets lors de leur introduction en bourse prochaine.

Les ingrédients d’un succès viral

Comment expliquer un tel engouement en si peu de temps ? La recette du succès tap-to-earn repose sur plusieurs piliers :

  1. Une accessibilité déconcertante : nul besoin d’investir dans un équipement coûteux ou maîtriser des mécaniques de jeu complexes. Une app Telegram et quelques tapotements suffisent.
  2. Un effet réseau démultiplié : le bouche-à-oreille sur les réseaux sociaux et les incitations au parrainage ont permis une croissance virale exponentielle du nombre de joueurs.
  3. La promesse de gains élevés : les perspectives de profits lors des airdrops des tokens tap-to-earn attisent la convoitise et les espoirs de revente rapide.

Mais des défis de taille pour la suite

Néanmoins, malgré ces débuts en fanfare, les tokens tap-to-earn et le modèle dans son ensemble font face à des risques majeurs :

  • Un précédent inquiétant : les secteurs play-to-earn et move-to-earn ont connu des trajectoires similaires avant de retomber. Des projets stars comme Axie Infinity ou STEPN ont vu leurs tokens s’effondrer et leur base utilisateurs fondre.
  • La difficulté à créer une économie durable : au-delà du battage initial, construire un écosystème pérenne est un autre défi. Les modèles économiques tap-to-earn restent à prouver sur la longueur.
  • Le risque d’un déversement massif des tokens : si les détenteurs de tokens tap-to-earn cherchent à vendre rapidement après les airdrops, cela pourrait créer une forte pression vendeuse sur les cours. Un scénario déjà observé sur des projets comme Zykash ou Wormhole.

Conscients de ces écueils potentiels, certains acteurs comme Notcoin s’efforcent de diversifier leur offre. Le lancement récent de Notcoin Explore, une plateforme dédiée aux projets web3 sur Telegram, va dans ce sens. Mais il faudra plus pour dissiper tous les doutes.

Les tokens tap-to-earn comme $NOT, $HMSTR ou $TAPS surfent sur une vague d’enthousiasme mais ils naviguent aussi en eaux troubles. La pression spéculative autour de leur lancement est forte.

A l’image des secteurs play-to-earn ou move-to-earn avant lui, le tap-to-earn connaît donc une croissance météorique. Mais le chemin vers la maturité sera semé d’embûches. Et tous les acteurs ne pourront sans doute pas éviter les écueils. Aux investisseurs de garder la tête froide malgré l’excitation ambiante autour de ces nouveaux tokens.

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