L’année 2024 s’annonce mouvementée au sein de la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine. Après l’annonce choc du départ du président Gary Gensler au 20 janvier, c’est au tour du commissaire Jaime Lizárraga de faire ses valises. Ces deux démissions interviennent alors que Donald Trump, tout juste élu, s’apprête à entrer en fonction avec la ferme intention d’insuffler un vent nouveau, résolument pro-crypto, à Washington.
La SEC perd deux de ses figures clés
La nouvelle est tombée hier : le commissaire démocrate Jaime Lizárraga quittera ses fonctions le 17 janvier prochain, soit trois jours avant Gary Gensler. Une décision motivée, selon lui, par des raisons familiales :
En réfléchissant aux défis à venir, nous avons décidé qu’il était dans le meilleur intérêt de notre famille de clore ce chapitre de mes 34 ans de service public.
Jaime Lizárraga
Des départs qui font grand bruit, tant Gensler et Lizárraga ont marqué la SEC ces dernières années par leur approche jugée par beaucoup comme anti-crypto. Le duo a en effet été vivement critiqué pour avoir priorisé une vision politique au détriment des intérêts des investisseurs, avec des réglementations particulièrement contraignantes pour les petites entreprises.
Hester Peirce et Mark Uyeda, les dissidents
Les commissaires républicains Hester Peirce et Mark Uyeda étaient connus pour leur opposition à certaines décisions controversées de la SEC. Avec les départs de Gensler et Lizárraga, ils devraient voir leur influence grandir au sein de l’institution, aux côtés de la démocrate Caroline Crenshaw.
Une opportunité pour tourner la page
L’arrivée au pouvoir de Donald Trump change radicalement la donne. Le nouveau président a en effet promis de limoger Gensler dès son entrée en fonction, et de mettre fin à la “guerre contre les cryptos” menée par l’administration précédente. Des rumeurs persistantes font état de la nomination prochaine d’un “crypto czar” à la Maison Blanche, renforçant l’optimisme des acteurs du secteur.
Ce que l’on sait des projets crypto de Trump :
- Fin immédiate de la “guerre contre les cryptos”
- Nomination d’un “crypto czar” pour développer le secteur
- Assouplissement de la régulation pour favoriser l’innovation
Si le nom du prochain président de la SEC n’est pas encore connu, une chose est sûre : l’industrie des cryptomonnaies espère un virage à 180 degrés par rapport à l’ère Gensler. Les paris sont ouverts !
Quelle régulation pour demain ?
L’avenir réglementaire des cryptomonnaies aux États-Unis est plus que jamais au cœur des débats. Si l’approche de la SEC ces quatre dernières années a été vivement décriée par l’industrie, force est de constater que le cadre légal actuel laisse encore de nombreuses zones d’ombre.
Les acteurs du secteur attendent désormais de pied ferme les premières décisions de la nouvelle administration Trump. Au menu des prochains mois :
- Clarification du statut juridique des différents crypto-actifs (securities, commodities, currencies…)
- Encadrement des plateformes d’échange, notamment en matière de sécurité et de protection des investisseurs
- Règles fiscales adaptées pour favoriser l’adoption des cryptomonnaies
- Collaboration renforcée entre régulateurs (SEC, CFTC, FinCEN…) pour plus de cohérence
Autant de chantiers cruciaux pour l’avenir de la crypto aux États-Unis, qui nécessiteront un savant équilibre entre protection et innovation. Le nouveau président de la SEC, qui sera nommé dans les prochaines semaines, aura fort à faire pour relever ce défi.
L’heure de vérité pour les cryptos
Entre l’arrivée au pouvoir d’une administration a priori favorable et un marché en plein boom malgré un contexte économique incertain, l’année 2025 pourrait bien marquer un tournant décisif pour l’industrie des cryptomonnaies. Une chose est sûre : à Washington, les cartes sont plus que jamais rebattues. Les prochains mois s’annoncent palpitants !
