L’adoption généralisée du Bitcoin (BTC) aux États-Unis pourrait bien déclencher une compétition acharnée entre les nations du monde entier. C’est ce que prédit Alessio Quaglini, PDG de Hex Trust, dans un contexte d’euphorie croissante autour de la cryptomonnaie reine. Selon lui, les 195 pays de la planète vont se lancer dans une véritable course pour tenter de sécuriser des portions des 21 millions de bitcoins qui seront jamais émis.

Le Bitcoin franchit un cap symbolique

Le récent franchissement du seuil psychologique des 100 000 dollars par le Bitcoin marque, pour Quaglini, le début d’une nouvelle phase institutionnelle. Après les avancées technologiques et le boom retail qui a suivi l’établissement des plateformes d’échange, c’est maintenant au tour des acteurs étatiques de s’intéresser de près au BTC.

Les données de trading révèlent que 75% de l’offre en circulation de bitcoins est inactive, soulignant les stratégies de détention à long terme des acheteurs actuels. Cette rareté pourrait déclencher un “fear of missing out” (FOMO) parmi les nations qui cherchent à acquérir cet actif crypto de 2000 milliards de dollars.

États-Unis : le feu vert pour une adoption massive ?

Les commentaires de Quaglini font écho aux sentiments exprimés par de nombreux dirigeants et analystes du secteur. Beaucoup estiment en effet que l’adoption du Bitcoin par les États-Unis a dissipé les risques réputationnels qui pesaient encore sur la cryptomonnaie.

Des nominations comme celle de Paul Atkins à la présidence de la Securities and Exchange Commission (SEC) et les rumeurs d’un poste de “crypto czar” à la Maison-Blanche ont encore renforcé l’optimisme autour du BTC pour une administration Trump 2.0. Les gouvernements souverains se tournent de plus en plus vers le Bitcoin alors que le président élu Donald Trump et les décideurs politiques américains s’efforcent de créer des réserves stratégiques.

Le Brésil et la Russie dans les starting-blocks

Le député brésilien Eros Biondini a proposé d’allouer 5% du trésor national d’investissement étranger au BTC. En Russie, le président Vladimir Poutine a qualifié le Bitcoin d’irrépressible et résistant à la censure. Le pays a légalisé le BTC comme propriété et a normalisé l’extraction de crypto-monnaies.

Le candidat à la présidence polonaise Sławomir Mentzen s’est engagé à établir une réserve nationale de BTC s’il est élu, comme l’a rapporté crypto.news en novembre.

Les collectivités locales dans la course

La “ruée vers l’or” du Bitcoin prévue par Quaglini pourrait bien avoir commencé son premier tour de piste avant 2025, et les collectivités locales pourraient elles aussi rejoindre la compétition. Précédemment, le fondateur du Satoshi Act Fund, Dennis Porter, avait déclaré que plus de 10 États américains progressaient vers des lois sur les réserves de BTC. Le maire de Vancouver, Ken Shim, a également soumis une offre pour acheter du BTC avec le trésor de la ville.

Une adoption qui soulève des questions

Si cette potentielle course au Bitcoin promet d’être passionnante à suivre, elle soulève également de nombreuses interrogations. Comment les pays vont-ils gérer ces réserves de BTC ? Quelles seront les implications géopolitiques d’une telle course ? Et surtout, cette adoption massive par les États ne risque-t-elle pas de remettre en cause la nature décentralisée du Bitcoin, si chère à ses utilisateurs de la première heure ?

Une chose est sûre : si la prédiction d’Alessio Quaglini se confirme, nous assisterons dans les prochaines années à un tournant majeur dans l’histoire du Bitcoin et des crypto-monnaies. Les États vont devoir apprendre à composer avec ce nouvel actif numérique qui bouscule les codes de la finance traditionnelle. La partie ne fait que commencer, et il faudra suivre de près les stratégies mises en place par chaque nation pour tirer son épingle du jeu dans cette ruée vers l’or version 2.0.

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