Dans un revirement surprenant, Telegram, l’entreprise derrière la célèbre application de messagerie du même nom, vient d’annoncer un partenariat majeur avec The Open Network (TON). Cette blockchain, initialement conçue par Telegram avant d’être abandonnée suite à des pressions réglementaires, devient désormais l’infrastructure exclusive de l’écosystème Telegram.

Une histoire en dents de scie entre Telegram et TON

Lancé en 2017, le projet TON visait à révolutionner les paiements et à intégrer des services décentralisés directement dans Telegram. Mais rapidement, l’entreprise s’est heurtée à la SEC américaine, qui l’accusait de lever illégalement des fonds via une ICO. Face à cette bataille judiciaire, Telegram a dû abandonner TON en 2020, laissant la blockchain aux mains d’une communauté open source.

Cependant, loin de sombrer dans l’oubli, TON a su se développer et attirer les investisseurs. La blockchain héberge aujourd’hui un écosystème DeFi dynamique, avec des dizaines de protocoles totalisant plus de 300 millions de dollars de valeur verrouillée (TVL).

Le grand retour de TON au sein de Telegram

Cinq ans après leur séparation forcée, Telegram et TON ont décidé d’unir à nouveau leurs forces. Mardi dernier, les deux entités ont annoncé que TON devenait l’infrastructure blockchain exclusive de l’application de messagerie, qui compte plus de 950 millions d’utilisateurs actifs mensuels.

Concrètement, ce partenariat va permettre à Telegram d’intégrer nativement des services décentralisés :

  • Un portefeuille crypto pour gérer facilement ses actifs numériques
  • Des paiements en cryptomonnaies directement dans les conversations
  • Un accès simplifié aux dApps, rendant la blockchain accessible au grand public

Le Toncoin, future monnaie de Telegram ?

Au-delà de l’infrastructure, Telegram va aussi adopter le Toncoin comme cryptomonnaie principale. Le TON sera utilisé pour les paiements sur la plateforme, y compris pour Telegram Premium, Telegram Ads ou encore la vérification via Telegram Gateway.

De plus, les développeurs des mini-apps Telegram et les gestionnaires de canaux seront également rémunérés en TON, dans le cadre du programme de partage des revenus publicitaires lancé en 2024.

Telegram continuera d’accepter le Toncoin comme seule cryptomonnaie pour les paiements effectués sur sa plateforme de messagerie.

The Open Network Foundation

Vers une adoption massive de la blockchain ?

Avec ce partenariat, Telegram pourrait bien réussir son pari initial : démocratiser l’utilisation de la blockchain et des cryptomonnaies auprès du grand public. En intégrant des services décentralisés au cœur de son application utilisée par près d’un milliard de personnes, la messagerie ouvre la voie à une adoption massive.

Reste à voir comment les utilisateurs s’approprieront ces nouvelles fonctionnalités, et si TON arrivera à supporter une telle mise à l’échelle. Une chose est sûre : après des années de hauts et de bas, Telegram et sa blockchain sont plus que jamais déterminés à révolutionner notre façon d’échanger et d’interagir en ligne.

Une nouvelle ère pour les applications décentralisées ?

Au-delà de Telegram, ce rapprochement avec TON pourrait inspirer d’autres acteurs majeurs du numérique. À l’heure où le web décentralisé gagne du terrain, intégrer des services blockchain au sein d’applications grand public apparaît comme une évidence.

Messageries, réseaux sociaux, plateformes de streaming… Les possibilités sont infinies pour greffer des fonctionnalités décentralisées à nos outils du quotidien. Et si Telegram montre la voie, gageons que d’autres géants tech lui emboîteront le pas, propulsant les cryptos et les dApps sur le devant de la scène.

Une nouvelle ère s’ouvre pour la blockchain, qui s’apprête à conquérir le grand public après avoir séduit les initiés. Et dans cette révolution en marche, Telegram et TON auront indéniablement joué un rôle de précurseurs.

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Passionné et dévoué, je navigue sans relâche à travers les nouvelles frontières de la blockchain et des cryptomonnaies. Pour explorer les opportunités de partenariat, contactez-nous.

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