Qui sont vraiment les détenteurs de Bitcoin (BTC) aux États-Unis ? Un nouveau rapport du Projet Nakamoto vient bousculer certains préjugés sur le profil type de l’investisseur crypto. Première surprise : loin d’être l’apanage des conservateurs ou des libertariens, le Bitcoin séduit en réalité des américains de tous bords politiques.
Un électorat bipartisan
Démocrates comme Républicains, modérés comme extrémistes, les Bitcoiners sont partout sur l’échiquier politique américain. Une preuve de plus que la régulation des crypto-actifs est un enjeu qui transcende les clivages et nécessite une collaboration entre les deux partis.
Côté démographie, sans surprise, les investisseurs BTC sont en majorité jeunes et de sexe masculin. Mais au-delà de ce constat, l’étude révèle une grande diversité en termes de races, d’ethnies, de revenus et de niveaux d’éducation.
Un fossé entre détenteurs et non-détenteurs
En revanche, l’opinion des sondés diverge nettement selon qu’ils possèdent ou non des bitcoins. Les Bitcoiners sont davantage enclins à faire confiance à la technologie sous-jacente, à croire au potentiel du BTC comme moyen de paiement au quotidien, et à défendre la moralité de cette crypto-monnaie et de ses utilisateurs.
Deux interprétations possibles de cette corrélation attitude-possession :
- L’apprentissage inspire confiance, croyance en l’utilité et prise de conscience du potentiel du Bitcoin, motivant à investir.
- Les individus achètent d’abord du BTC comme investissement ou moyen de paiement, puis sont motivés à en apprendre plus.
Pas un culte mais un savoir
Contrairement aux clichés, la “tribu” Bitcoin ne se définit donc pas par une identité politique ou un profil type, mais plutôt par un niveau de connaissance de la technologie et une opinion positive à son égard. Les 14% d’Américains qui détiennent des BTC ne sont pas une secte mais des citoyens qui ont pris le temps d’étudier la question.
Enjeu clé : l’éducation
Ces résultats soulignent l’importance cruciale de l’éducation pour favoriser une adoption plus large du Bitcoin. Il faut continuer à vulgariser les concepts liés à cette technologie complexe, pour qu’elle ne reste pas l’apanage d’une minorité d’initiés.
Cela passe par un langage plus accessible, une attitude moins clivante envers les sceptiques, et des interfaces plus simples d’utilisation. Le chemin est encore long pour égaler le confort des solutions de paiement Web2 dominantes, mais la crypto progresse pas à pas dans la bonne direction.