Le blanchiment d’argent est un fléau mondial qui ronge l’économie et menace la sécurité. Selon l’ONUDC, entre 800 millions et 2000 milliards de dollars sont blanchis chaque année, soit 2 à 5% du PIB mondial. Face à ce constat alarmant, les procédures anti-blanchiment (AML) et de connaissance client (KYC) se renforcent pour endiguer ce phénomène. Plongeons dans cet enjeu majeur avec l’éclairage de l’expert en technologies financières Sergey Kondratenko.

AML et KYC : Des Concepts Complémentaires

Si AML et KYC partagent l’objectif de minimiser les activités financières illégales, leurs périmètres diffèrent. Le KYC, composante de l’AML, se focalise sur l’identification et la vérification de l’identité des clients. Obligatoire pour les institutions financières, il intervient en amont de la relation. Au-delà de la collecte d’informations de base, le KYC implique une vérification documentaire et électronique de l’identité, un contrôle des listes de sanctions, une compréhension de l’objet des transactions et une surveillance continue.

L’AML englobe le KYC et un spectre plus large de contrôles réglementaires. Processus continu, il vise à prévenir les infractions sur toute la durée de l’activité financière du client. En cas de détection, des rapports d’activités suspectes sont déposés.

Le Rôle Clé du Screening AML

Sergey Kondratenko souligne l’importance du screening dans le dispositif AML. Mené en continu, de l’identité aux transactions, il vise à identifier et prévenir les activités potentiellement dangereuses liées au financement du terrorisme, à la fraude et au blanchiment. Toute organisation à risque doit ainsi screener ses clients et transactions, sous peine de sanctions.

Screening : Technologies et Outils

Le screening AML s’appuie sur des systèmes technologiques automatisés comparant en temps réel l’activité des clients à divers indicateurs et bases de données :

  • Les listes de surveillance des sanctions
  • Les listes de personnes politiquement exposées (PPE)
  • Les listes de surveillance des terroristes
  • Les médias défavorables
  • Les listes d’avertissement et d’application réglementaire

En cas de correspondance, les transactions et comptes sont bloqués et les autorités alertées. Le screening des médias négatifs est plus délicat, nécessitant une analyse poussée de la fiabilité et de la nature des informations diffusées.

Un Outil au Service de Multiples Secteurs

Le screening AML irrigue de nombreux secteurs pour protéger l’intégrité des marchés financiers et attirer les affaires légitimes :

  • Gouvernements, banques centrales et régulateurs
  • Entreprises et organisations à but non lucratif
  • Santé
  • Assurance
  • Services financiers

Au-delà de la conformité réglementaire, un screening AML efficace favorise la coopération internationale dans la lutte contre la criminalité financière. Comme le souligne Sergey Kondratenko, les avancées technologiques en matière d’automatisation et d’analyse des données offrent des perspectives prometteuses pour renforcer encore ces procédures essentielles à la stabilité de notre système financier mondial.

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